Les assemblées (Assemblée nationale et Sénat) partagent deux textes régissant leur fonctionnement :
- la Constitution comprend de nombreux articles relatifs au Parlement (Titre IV, articles 24 à 33), déterminant notamment ses pouvoirs, sa composition et le statut des parlementaires. Ces articles présentent également les grandes lignes de la procédure législative. Y figure enfin le rôle de contrôle de l'action du Gouvernement.
- l’ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires regroupe les autres règles générales : le siège, les missions des différentes instances (le Bureau, responsable de l'organisation et du fonctionnement interne de l'assemblée, la présidence des assemblées, les commissions d’enquête, l'organe chargé de la déontologie parlementaire...), le principe d'autonomie financière, la responsabilité des assemblées.
Parallèlement, chaque assemblée dispose d’un Règlement, d’une Instruction générale du Bureau et de règles coutumières, appelées "précédents" :
- loi interne de l’assemblée, le Règlement est depuis 1958 soumis au contrôle du Conseil constitutionnel qui en vérifie la conformité à la Constitution. Adopté en séance publique, il détaille la composition des différents organes parlementaires (Bureau, présidence de l'assemblée, groupes politiques, commissions parlementaires, Conférence des présidents...) ainsi que les règles de procédure législative. Le Règlement précise également les modalités de contrôle du Gouvernement par la chambre.
À la suite de la révision constitutionnelle de juillet 2008, l’Assemblée nationale et le Sénat ont dû modifier leurs règlements (le 27 mai 2009 pour l’Assemblée, le 2 juin 2009 pour le Sénat). D'autres modifications ont été adoptées par la suite, en particulier de façon à permettre le vote de lois en commission ; - l’Instruction générale du Bureau, adoptée par le Bureau de chacune des assemblées, complète le Règlement sur des questions techniques ;
- enfin, la coutume, identifiée par la règle du "précédent", occupe une grande place dans la vie parlementaire. Face à un problème de procédure qui n'a pas été prévu par les textes, elle permet d'adopter une solution.