Avoir des envies d'ailleurs, s'imaginer dans une autre ville avec un autre métier... Pour oser la reconversion professionnelle, il faut avoir du courage c'est vrai, mais il faut également savoir repérer les signaux pour pouvoir se lancer. 

Six courageux et courageuses qui ont tenté l'aventure nous racontent ces détails qui ont tout fait basculer. 

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Armelle Genuit : une bouffée de vert

Établi à Bordeaux depuis une petite année, le cabinet de naturopathie d’Armelle Genuit grandit à la faveur du bouche-à-oreille qui promeut le sérieux de la praticienne comme les vertus de cette médecine alternative qui, pourtant, n’est pas encore reconnue en France.

Soudaine, l’envie d’Armelle de se lancer comme naturopathe à l’aube de la trentaine après une carrière en entreprise est néanmoins inscrit dans son patrimoine culturel depuis l’enfance...

Un terreau fertile pour le déclic

"J’ai grandi avec une mère un peu baba cool, qui était adepte des médecines douces et très précurseuse sur le sujet du bio. Étant allergique à la pénicilline, j’ai été exclusivement soignée à l’homéopathie et aux remèdes de grand-mère", sourit Armelle. Quelques années plus tard, la jeune femme n’en suit pas moins un parcours très classique et opte pour les métiers de la communication au sortir de son école de journalisme.

Pendant dix ans, elle travaille pour différentes sociétés dans les secteurs de l’ingénierie ou encore de l’environnement, épousant volontiers un mode de vie parisien trépidant et enrichissant. "Nous vivions avec mon mari dans le XIXe arrondissement, nous gagnions bien nos vies et lorsque je suis tombée enceinte, nous cochions toutes les cases."

Mère de famille en devenir, Armelle est alors recrutée par une start-up et commence à ressentir les prémices du malaise qui la poussera bientôt à changer de vie. "Je m’étais déjà posé des questions quant au sens profond de mon métier lorsque nous passions des heures à ergoter sur la couleur d’un logo, mais mon passage en start-up a vraiment agi comme un catalyseur. J’étais plus âgée que mes collègues, la seule à avoir un enfant et à pouvoir difficilement conjuguer ma vie de famille avec les innombrables week-ends en immersion et autres apéros après le boulot, sans parler de la montagne de travail à faire une fois que j’étais rentrée à la maison..."

Toucher le fond pour trouver la force de se réinventer?

Se sentant déconnectée avec ce nouveau job, Armelle, dotée d’un tempérament persévérant, tient bon, quitte à se voiler la face. "J’ai un souvenir terrible du soir où mon fils faisait ses premiers pas et où, au lieu de me réjouir, je me suis dit qu’il fallait absolument qu’il se couche vite afin de boucler un dossier à rendre pour le lendemain..."

Quelques semaines plus tard, un coup du destin viendra, finalement, rétablir l’équilibre de la famille. "Mon mari venait de quitter son travail et de signer une rupture conventionnelle lorsque j’ai appris que je n’étais pas embauchée à la suite de ma période d’essai : nous étions au pied du mur, sans filet !"

Profitant de la période estivale pour prendre du recul au vert dans la Drôme chez ses beaux-parents, Armelle a un déclic lors d’un banal apéro organisé avec les voisin·e·s. "Une femme que je ne connaissais pas souffrait de maux divers et, en la conseillant sur les huiles essentielles susceptibles de la soulager, je me suis dit que ce serait génial de faire de mes connaissances quasiment ‘innées’ un métier !"

Une année pour tout changer

Rapidement convaincue du bien-fondé de sa vocation, qui reste dans la droite lignée de son éducation, Armelle se renseigne alors longuement sur les formations, les opportunités et les aléas de la profession de naturopathe en fouillant Internet et surtout en interviewant des professionnel•le•s installé•e•s. "Il faut faire très attention car, dans la mesure où la naturopathie n’est pas encore réglementée en France, il existe de nombreuses formations éclairs et miracles qui ne sont pas valables : il faut vraiment se renseigner, notamment auprès de l’association OMNES, pour intégrer une école sérieuse... "

Inscrite quant à elle au Collège Européen de Naturopathie Traditionnelle Holistique à Paris, Armelle se forme avec passion aux techniques respiratoires, alimentaires et autres outils tels que les huiles essentielles ou les Fleurs de Bach qui permettent d’accéder au mieux-être.

Forte de ces enseignements, elle décide, une fois diplômée, de déménager avec sa famille – qui s’est récemment agrandie avec l’arrivée d’un deuxième garçon – à Bordeaux pour se lancer dans sa nouvelle vie. "Pendant toute cette année d’études, il m’a paru évident que j’étais enfin à ma place. La suite logique était donc de lancer mon cabinet, même si en moyenne seulement 30 % des gens qui sortent de l’école exerce effectivement en tant que naturopathe, notamment parce qu’il faut compter environ trois ans pour avoir la clientèle permettant d’en vivre. Dans mon cas, le fait de changer de ville a été déterminant : j’ai vraiment clos un chapitre pour recommencer à partir d’une page blanche !"

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Sophie Trem : sourire à la vie

Son sourire indélébile et sa bonne humeur contagieuse pourrait vous induire en erreur : assurément née sous une bonne étoile, Sophie Trem n’en est pas moins pétrie de doutes et de contradictions. Généreuse de nature, elle a fait le pari de partager quotidiennement ses astuces pour transformer ses failles en atouts majeurs !

Et si le problème ne venait pas des autres mais de moi ?

Hyperactive et amoureuse de la sape comme de la création, Sophie semblait taillée sur mesure pour l’univers de la mode. De showrooms en salons – elle a notamment géré les débuts du Tranoï –, elle a ainsi vécu au rythme frénétique des fashion weeks pendant dix ans avant de ressentir, après la naissance de son premier garçon, le besoin de souffler et de se "poser" en s’orientant vers le web. Pourtant, les aléas de la vie professionnelle ne l’épargneront pas plus : ses CDI en tant qu’acheteuse pour des sites de prêt-à-porter s’enchaînent sans laisser de traces, sinon une certaine amertume.

"J’avais l’impression d’être inadaptée au monde professionnel. Mais aujourd’hui, je ne vois pas du tout les choses de la même manière, je pense que j’avais besoin de ces expériences, je les ai même inconsciemment cherchées pour me construire !"

Effectivement, sitôt après avoir négocié son licenciement avec le dernier site qui l’employait, Sophie décide d’apprendre de ses échecs et se plonge avec ferveur dans la littérature du développement personnel : Le Pouvoir de l’intention de Wayne Dyer ou Le Secret de Rhonda Byrne font désormais partie de ses livres de chevet, au même titre que L’Alchimiste qu’elle avait déjà lu trois fois à l’âge de 18 ans. "Au fond, j’ai toujours été attirée par l’ésotérisme. À cette période-là, j’ai aussi testé beaucoup de médecines différentes comme la sophrologie ou la Gestalt-thérapie pour me soigner car je souffrais d’un eczéma chronique : à chaque fois, j’avais le sentiment d’ouvrir une nouvelle porte, c’était passionnant."

Une révélation inattendue

Parallèlement, Sophie, enceinte de son deuxième enfant, s’inscrit à Pôle Emploi avec peu d’espoir, en raison de son état, d’y trouver un accueil favorable. "Je m’étais complètement trompée, je suis tombée sur une conseillère épatante qui m’a dit en apprenant m’a grossesse que c’était formidable de pouvoir repenser ma vie professionnelle à ce moment si particulier de ma vie de femme ! Ce changement de perspective m’a fait un bien fou."

Persuadée du talent créatif de Sophie, ladite conseillère lui a alors permis d’accéder à une formation au logiciel Photoshop, aux outils Adobe et au langage HTML. "C’est grâce à cela que j’ai créé mon site The Other Art of Living, qui partait de l’envie de matérialiser mes souhaits grâce à l’écriture."

Mais bien vite, la jeune femme se retrouve de nouveau happée par ses envies de carrière et rejoint, à ses tout débuts, le moteur de recherche Qwant. C’est de cette structure que lui vient le surnom de "Chief Goodmood Officer". "Au fond, le problème se répétait par rapport à mes précédents jobs. Au fur et à mesure que la société grandissait, elle perdait en humanité, et moi, je passais mon temps à essayer de remonter le moral des troupes... "

Des heureux "hasards"

Toujours en poste chez Qwant, Sophie décide en 2017 de fêter les trois ans de son blog avec ses lectrices en les invitant à ce qu’elle pensait être de prime abord un banal brunch. "Puis, voyant que mes lectrices venaient des quatre coins de la France, j’ai voulu leur faire un vrai cadeau, pour qu’elles puissent repartir avec quelque chose de tangible : c’est comme cela, un peu par hasard, que j’ai imaginé la toute première Goodmood Class." Avec une psychoneurolinguiste spécialisée dans les vies antérieures, une docteure en médecine traditionnelle tibétaine, un danseur et d’autres invité•e•s inattendu•e•s, Sophie transforme le brunch en une master class inédite autour du bonheur et de la joie de vivre.

"Je ne peux pas expliquer ce qui se passe dans mes Goodmood Class car le principe, c’est la surprise, mais on travaille autour de cinq points clés : la posture, la respiration, l’instant présent, la pensée positive, l’acceptation." Quoi qu’il en soit, ses lectrices enthousiastes en redemandent. Bientôt, la presse, les marques puis les entreprises s’emparent du phénomène et les commandes de Goodmood Class affluent jusqu’à permettre à Sophie de vivre son American dream en officiant à New York, Malibu et Los Angeles devant des publics conquis.

En 2018, Sophie Trem a finalement quitté son job chez Qwant pour se consacrer à son nouveau rôle à mi-chemin entre la coach, la conférencière et la cheerleader. "C’est l’histoire de ma vie, s’esclaffe-t-elle, je ne rentre pas dans les cases." Une "tare" qu’elle aura finalement su transformer en de multiples opportunités.

3/5

Laurelene Chambovet : la renaissance

Jusqu’au-boutiste, humaniste et passionnée, Laurelene a défendu l’art et la création pendant de nombreuses années avant de se lancer, à Paris, dans le domaine de la périnatalité en tant que "doula d’eau", une profession à la croisée de plusieurs disciplines et le fruit d'un parcours de combattante chevronnée !

Au service de la création

"J’adorais mon métier d’origine", commence Laurelene, au risque de surprendre. "Je m’investissais à 200 % pour défendre les artistes et la jeune création."

Après un master en marketing, la jeune femme est embauchée chez Saatchi & Saatchi à Londres pour établir des premiers ponts entre l’art et le monde des affaires. "C’était l’époque où les marques commençaient à faire appel à des créateur•trice•s pour des collaborations : moi, je conseillais les artistes, je balisais les contrats... En bref, j’encadrais toute la relation."

Recrutée ensuite par The Hospital Club, l'un des très prestigieux et très privés clubs de membres de Londres, Laurelene y développe le département philanthropique et sélectionne chaque année dix artistes pour "leur donner un coup de pouce" et leur permettre de se rencontrer pour mener des projets en cocréation. "J’adorais mon métier... Et donc je ne supportais pas que l’on dénature mon travail."

Victime directe des changements managériaux, des coupes budgétaires inopinées ou autres cruels impératifs économiques qui mettent à mal ses projets comme ses relations avec les artistes, Laurelene ressent avec violence les caprices d’un business toujours plus enclin à "faire du fric" qu’à faire vivre la création. En 2012, elle quitte son job et Londres pour rejoindre, à 30 ans, le cocon familial dans le but de se réinventer.

Ouvrir les perspectives...

"À ce moment-là, je n’avais aucune idée de ce que j’entreprendrais. Je savais juste qu’il fallait que je sois de nouveau en phase avec mes valeurs, autonome, et que j’utilise ma propre créativité. Je souhaitais aussi rompre avec le traditionnel métro-boulot-dodo."

S’ensuit une très longue période d’introspection, de doutes et de maturation : Laurelene commence par s’envoler au Pérou pour marcher des semaines entières dans l’espoir de trouver sa voie. « Il ne fallait pas que je reste statique, le fait d’être en mouvement m’a beaucoup aidée. Tout comme les formidables horizons du paysage péruvien qui m’ont ouvert des perspectives..." Si les trois mois de son séjour sont aussi ponctués de rencontres enrichissantes "comme cette famille ultra-épanouie qui avait quitté la ville pour s’installer en pleine nature et vivre le plus simplement du monde", Laurelene revient à Paris bredouille, "sans aucune certitude quant à mon avenir".

Soucieuse de rester dans l’action, elle prie tous les jours l’univers de l’aider à trouver son chemin mais reste parallèlement ouverte aux opportunités professionnelles et rejoint un de ses anciens patrons de stage pour créer trois grands événements culturels au Vietnam. "Et puis, un jour, sans crier gare, une expérience m’est revenue et tout est devenu limpide comme de l’eau de roche." Pour cause, Laurelene se souvient d’un soin d’eau, au creux d’une rivière en Inde, qui lui avait été donné par une Mexicaine des années auparavant, et elle comprend alors : "c’est ça !" qu’elle veut faire...

À la croisée des chemins

De pérégrinations en rencontres, Laurelene découvre un centre de formation en Guadeloupe qu’elle aura du mal à quitter. "Dès lors que j’ai eu les pieds dans le sable, dans l’eau, avec une personne dans les bras, j’ai su que j’étais à ma place. J’ai fait tous les niveaux de la formation plusieurs fois jusqu’à ce qu’une sage-femme, en apprentissage elle aussi, me confie que cette pratique serait idéale pour accompagner les femmes enceintes."

De retour à Paris, elle entreprend une formation de doula à l’école de Yoga Doula et s’applique à croiser les disciplines. Ouvert depuis 5 ans, son centre Aquaserena, qui dispense des soins dans l’eau pour les couples et les femmes en- ceintes, fait ainsi le pont entre les savoir-faire et est unique en son genre. "Il ne faut pas confondre : je n’utilise pas l’eau pour préparer à l’accouchement, je pratique des soins qui permettent à la future maman d’atteindre un relâchement total afin que l’énergie circule et que les tensions se relâchent..."

Aujourd’hui, Laurelene a, en outre, ouvert en collaboration avec une praticienne du Portugal son propre centre de doulas d’eau. Elle assure qu’elle vit très bien de ce nouveau métier qu’elle a su, à force d’explorations et d’apprentissages, tailler à son exacte mesure, s’assurant par là l’épanouissement et le succès.

4/5

Elsa et Thibault : retour à la nature

Si les projets de changement de vie relèvent souvent de l’ordre du très personnel, certain•e•s, à l’instar d’Elsa et Thibault, franchissent le cap en couple. Selon Elsa, les prises de décision, bien moins intimidantes à deux, sont alors grandement facilitées, si tant est, bien sûr, que la remise en question initiale soit partagée...

Une envie de changer le monde

Journalistes reporters d’images pour de grandes chaînes de télévision, Elsa et Thibault ont en commun leur métier, leur rythme de vie et leur liberté, mais aussi leur envie de changer le monde en offrant aux téléspectateur•trice•s la possibilité d’éveiller leur propre conscience. "Thibault travaillait comme reporter de guerre, il était sur le terrain et ambitionnait de changer les mentalités."

Mais après de passionnants débuts, force est de constater que rien ne bouge et que les risques pris quotidiennement par le jeune journaliste ne mènent nulle part. "On était forcé•e•s de se poser la question du sens de notre métier, en dehors du simple shot d’adrénaline qu’il peut procurer et qui ne rime à rien en tant que tel...", explique Elsa. Dans le même temps, le couple commence à songer à une vie de famille et exclut la possibilité d’élever des enfants à Paris.

Quelques mois pour tout changer

Au-delà du simple déménagement, Elsa et Thibault, tous deux d’un caractère entier, envisage rapidement un changement de vie radical. "Nous avions besoin d’un projet de famille et, assez rapidement, nous nous sommes tourné•e•s vers les métiers manuels qui nous semblaient avoir du sens. Et puis, c’est en découvrant le potager en permaculture que ma mère venait de mettre en place chez elle, dans la Drôme, que nous avons décidé de nous lancer."

Déterminante quoique fortuite, cette rencontre avec le monde agricole arrive comme une réponse évidente aux questionnements que se pose le couple. "Nourrir les gens de manière saine tout en s’inscrivant dans ce mouvement qui vise à préserver la terre nous semblait avoir beaucoup plus de sens que notre précédent métier."

Fonceur•se•s, Elsa et Thibault ne tergiversent pas longtemps et entament leur révolution à une vitesse éclair. "Nous nous sommes décidé•e•s fin 2015 ; en juin 2016, nous achetions notre exploitation et, en 2017, Thibault était diplômé en tant que responsable d’exploitation agricole."

En juillet 2017, le couple s’installe avec son premier enfant dans une ferme normande et commence à planter ses premiers oignons quelques mois plus tard.

Terre d’avenir

Baptisée "La ferme des Gobettes" en hommage aux grenouilles – dites gobettes en patois normand – qui peuplent les environs, l’exploitation du couple est "plus bio que bio" selon les dires et la volonté d’Elsa, qui a elle-même obtenu son bac professionnel en production horticole.

"Nous nous sommes rapproché•e•s d’un mouvement qui s’appelle ‘maraîchage sur sol vivant’ et qui prône le non-travail de la terre. Ainsi, nous nous attachons à préserver la vie des sols en n’utilisant aucune variété hybride, ni aucun produit, même ceux autorisés par les labels bio."

Producteur•trice•s raisonnables et production raisonnée : la ferme des Gobettes approvisionne particulier•ère•s et professionnel•lle•s dans un rayon de 100 km. "Nous fournissons deux restaurants et des Biocoop des alentours, et nous vendons en direct à la ferme, notamment par le biais d’une AMAP".

Désormais parents de deux enfants, le couple milite ainsi activement pour le mieux-manger, tout en s’assurant un mieux-être évident, particulièrement à la sortie de la crise du coronavirus. "Pendant deux mois, notre fils aîné était dehors à jouer avec les grenouilles et à manger des radis à même la terre !", se réjouit Elsa, comme si la vie n’avait jamais été aussi naturellement évidente !

Vidéo du jour
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Christelle Javelier : en équilibre

Pour se détendre, sculpter sa silhouette ou par goût : il existe mille motivations de pratiquer un sport. Mais pour Christelle, atteinte de la maladie de Crohn, c’est tout simplement vital. Accro au fitness depuis l’adolescence, la jeune femme a donc décidé de se reconvertir il y a cinq ans pour en faire son métier.

Le sport comme thérapie

"Je suis atteinte d’une forme assez sévère de la maladie : j’ai été opérée trois fois et on m’a retiré une bonne partie de l’intestin. Deux jours après ma première opération, mon médecin m’intimait l’ordre de marcher : le système digestif a besoin de mouvement !"

Dynamique, Christelle Javelier ne se fait pas prier et tombe littéralement dans le sport avec le kickboxing qui est arrivé comme un premier déclic. Parallèlement, elle suit des études de journalisme et entame une carrière en dents de scie dans l’investigation et l’audiovisuel, enchaînant les piges avec passion mais peinant à s’y retrouver financièrement. "À cette époque, je vivais le sport comme un exutoire, il me permettait de décharger tout le stress que générait mon métier de journaliste."

Rebondir...

C’est à l’occasion d’une grande déconvenue professionnelle – "la promesse d’un CDI qu’un magazine m’avait fait miroiter et qui ne s’est jamais concrétisée" –, que Christelle décide de créer son blog, Le Canard Ivre, pour partager son lifestyle et se rendre "utile".

"J’ai une approche très holistique du sport, je l’envisage dans le cadre d’un bien-être général, et mon blog a pour vocation première de permettre à mes lecteur•trice•s d’accéder eux•elles aussi à ce bien-être." Si la jeune femme continue son métier de journaliste dans un premier temps, elle s’aperçoit grâce au lancement de son propre média que le sport prend de plus en plus de place dans sa vie. "La rubrique fitness était très plébiscitée par mes lecteur•trice•s et je m’appliquais à interviewer des coachs dans mon entourage pour l’alimenter en conseils et bonnes pratiques. Et puis, un jour, je me suis rendu compte que je connaissais déjà moi-même toutes les réponses que je posais aux professionnel•le•s. J’ai donc décidé de sauter le pas !"

... et transformer l’essai !

Après une formation d’un an et l’obtention d’un diplôme d’État avec les mentions cours collectif et entraînement, Christelle est enfin apte à transmettre le virus du sport au plus grand nombre.

Coach au Cercle Boxing à Paris à temps partiel, l’influenceuse collabore avec de nombreuses marques sur des événements sportifs. Récemment, le confinement lui a permis de lancer un projet en ligne qu’elle avait en tête depuis longtemps, Activre Guide Studio, un studio en ligne avec une programmation de cours à la semaine.

"J’avais voulu être journaliste car j’avais fantasmé ce métier en me disant que j’allais être utile. Mon mal-être m’a fait comprendre que je voulais apporter du bien- être..."

Christelle est finalement parvenue à rester fidèle à ses valeurs fondamentales.

[Dossier] Reconversion professionnelle : "J'ai envie d'une autre vie" - 8 articles à consulter

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