Mardi 29 janvier se tient la troisième session du Think Tank « Agir pour l'égalité », portant sur les femmes et la tech. C'est pourquoi nous avons sondé les Françaises et les Français sur le sujet, via une étude réalisée par l'institut de sondage Harris Interactive. Voici les résultats en exclusivité.

Un intérêt partagé, mais nuancé, pour les métiers de la tech

Le secteur, défini dans l'étude Harris comme « l’ensemble des métiers et activités liés aux nouvelles technologies et au numérique (internet, digital, programmation/code, intelligence artificielle, data, univers des start-ups, etc.) », attire les Français. Ainsi, près des trois quarts (74%) des sondés déclarent qu'il s'agit d'un domaine qui les intéresse. Cependant, parmi eux, les hommes sont bien plus nombreux, puisqu'ils sont 81% à faire part de leur intérêt, contre 67% des femmes. 33% d'entre elles déclarent effectivement n'avoir aucune affinité particulière avec ce domaine.

En revanche, cet intérêt s'exprime largement et sans distinction lorsqu'on interroge des parents. En effet, ceux ayant des enfants de moins de 25 ans, en âge d'étudier ou de se lancer dans la vie professionnelle, leur recommanderaient chaudement cette orientation. Sans effectuer de grande différence entre les filles (83%) et les garçons (87%).

Un secteur perçu comme ouvert, a priori

D'ailleurs, 88% des personnes interrogées jugent que les métiers de la tech sont ouverts autant aux hommes qu'aux femmes. Une affirmation partagée équitablement par les femmes (87%) et les hommes (89%). Néanmoins, 65% des sondés constatent qu'à l'heure actuelle, les postes du secteur sont principalement occupés par des hommes. Le domaine ne serait donc pas perçu comme discriminant a priori, mais beaucoup ont conscience de la réalité qui y prévaut.

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D'autant que les métiers de la tech attirent. Ainsi, les personnes interrogées leur prêtent de nombreuses qualités : dans les représentations, ils permettent de travailler depuis n’importe quelle région ou ville de France (89%), de travailler de chez soi (88%), une évolution professionnelle rapide (84%), ils sont aussi attractifs (88%), stimulants intellectuellement (88%), bien rémunérés (87%) et valorisants au sein de la société (87%). Toutefois, ils sont perçus à 88% comme scientifiques ou techniques, et nous savons à quel point ces carrières s'avèrent encore difficilement accessibles aux femmes, comme nous vous le racontions pour les femmes scientifiques en quête de modèles ou le fait que les femmes ont beaucoup oeuvré à l'origine des nouvelles technologies, avant d'être mises de côté. 

Des femmes s'estimant moins compétentes

Parmi les sondés, 59% seraient intéressés par le fait d'apprendre à programmer ou à coder. Mais, encore une fois, comme lorsqu'il s'agit de l'attrait global pour le secteur, on y compte plus d'hommes (64%) que de femmes, ces dernières restants plus nombreuses que la moyenne à manifester leur manque d’intérêt (47% contre 41%).

Surtout, elles sont plus nombreuses que ces messieurs à craindre de ne pas avoir les compétences nécessaires pour le code ou la programmation (70% contre 60% des hommes). Une peur partagée également par les plus âgés, alors que 70% des moins de 35 ans et 65% des sondés de 35 à 49 ans seraient intéressés par cet apprentissage. On compte d'ailleurs 64% des personnes interrogées considérant que les métiers de la tech sont réservés aux plus jeunes.

Les résultats de notre première étude, sur le travail, sont disponibles ici. Et ceux de la seconde, sur l'éducation, .