Allergies : gare à l’assaut des pollens

Allergie ambroisie mouchoir papier
Le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA) tire la sonnette d’alarme dans son dernier bulletin allergo-pollinique. Il signale un pic d’allergies aux pollens de cyprès autour de la Méditerranée.

Éternuements à répétition, yeux rouges et nez qui coule : pas de doute, les allergies aux pollens sont bien de retour. 

"Autour de la Méditerranée, les concentrations de pollens de cyprès sont très fortes avec plusieurs milliers de grains de pollens comptés comme à Aix en Provence, Avignon, Marseille, Toulon, Narbonne… Le risque d’allergie est maximal !", alerte le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA) ce vendredi 21 février 2020. Attention dans le Sud-Ouest également, où "les pollens de cyprès donnent un risque d’allergie parfois élevé comme dans la région toulousaine."

Allergiques aux pollens, préparez-vous à une recrudescence des symptômes typiques de cette affection avec les beaux jours qui arrivent !

10 à 20% de la population concernée par l’allergie aux pollens

Rhinite (nez qui pique, coule, éternuements à répétition), conjonctivite mais aussi toux sèche, urticaire, eczéma et même asthme sont des symptômes courants de l’allergie aux pollens (aussi appelé rhume des foins) qui touche chaque année 10 à 20% de la population.

Il s'agit d'une réaction du système immunitaire aux protéines d'un ou plusieurs types de pollen. Lorsqu'elles sont inspirées ou en contact direct avec la personne allergique, elle entraine chez ce dernier une libération d'histamine, qui déclenche alors une inflammation au niveau des yeux, du nez et de la gorge. Une allergie pollinique peut être provoquée par des arbres (bouleau, chêne, noisetier, cyprès...) ; des graminées ou des herbes (ambroisie, plantain...).

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Comment prévenir le rhume des foins ? 

Pour s’en prémunir ou, tout moins, tenter de les circonscrire, le Dr Pham-Thi, allergologue au centre médical de l'Institut Pasteur à Paris conseille, dans un premier temps et lorsque l’on se sait allergique, de se tenir informé en temps réel des pics polliniques grâce aux applications et bulletins d’informations prévus à cet effet. "En fonction de la situation, on va adapter son agenda et différer, par exemple, les activités en plein air." 

D’autres mesures pratiques du quotidien permettent également de limiter les dégâts : "En cas de sortie, il est conseillé de se munir d’une paire de lunettes et d’un chapeau"–les pollens volatiles, irritent les muqueuses et se déposent sur la chevelure. De même, "des gestes simples comme se rincer les cheveux en rentrant chez soi, se déshabiller en dehors de la pièce où l’on va passer la nuit ou encore éviter de faire sécher son linge à l’extérieur vont permettre de réduire l’exposition aux allergènes", souligne le spécialiste.

Que faire en cas de crise ?

En cas de crise, le recours aux antihistaminiques s’impose généralement pour traiter les symptômes. Un nettoyage du nez et des yeux à l’aide d’un "de sérum physiologique ou d’un collyre et d’un spray anti-allergies", permettent également d’atténuer rhinites et conjonctivites.

Cependant, seule la désensibilisation (gouttes sublinguales ou injections) permet d’en finir définitivement avec les allergies. Elle se pratique en dehors de la saison polinique, sur trois ans. Et l’allergologue de prévenir : "Les allergies fragilisent le corps et le rendent plus perméable aux infections. Il est donc important d’être suivi par un professionnel qui pourra établir un diagnostic précis grâce à des tests cutanés et adapter le traitement en fonction des résultats. Il est illusoire de penser que les réactions disparaitront avec l’âge, au contraire, elles seront plus importantes d’année en année."

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