5 conseils pour en finir avec la conjonctivite allergique

Par Marie-Émilie Hugoni
conjonctivite allergique
Au printemps, les fleurs bourgeonnent et le pollen virevolte… C’est la saison pollinique. Les yeux rouges et qui coulent sont souvent signes d’une conjonctivite allergique. Voici quelques conseils pour la traiter et enfin profiter des beaux jours.

La conjonctivite allergique débute généralement au printemps avec le retour des agents allergisants comme le pollen. Elle est souvent associée à une rhinite allergique provoquant des éternuements fréquents et un écoulement nasal.

S’étalant généralement sur une période allant de début mars à fin juillet la conjonctivite allergique est dite saisonnière. Selon l'Inserm, sa prévalence serait de l’ordre de 15 %, ce qui représente à l’échelle de la population française environ 9 millions de personnes.

Affection bénigne, guérissant le plus souvent naturellement, la conjonctivite allergique se révèle parfois très handicapante. Pour vous aider à y remédier, voici quatre conseils.

Éviter les allergènes

Si vous présentez les premiers signes d’une conjonctivite allergique, le premier réflexe à avoir consiste à identifier l’allergène qui en est à l’origine et éviter de vous y exposer.

Un bilan allergologique permet de connaître l’agent allergisant et facilite donc son éviction.

En fonction de l'allergène déclencheur, on conseille d'éviter :

  • De tondre le gazon soi-même
  • De faire entrer l'air dans la voiture lors des déplacements
  • D’être en contact avec des animaux domestiques, en particulier les chats
  • D’avoir de la moquette mais aussi des tapis au sein de son domicile
  • D’étendre son linge dehors
  • De se frotter les yeux ou d’y toucher

Pensez également à nettoyer régulièrement votre intérieur pour réduire les allergènes présents dans la maison.

Lorsque vous sortez, portez un chapeau à large rebord et des lunettes de soleil, ce qui aidera à empêcher le pollen de pénétrer dans vos yeux.

Soyez encore plus attentif à ces recommandations en cas de pics de pollution atmosphérique. Des informations sur les épisodes de pollution atmosphérique et les recommandations à suivre sont disponibles sur le site de l’association agréée de surveillance de la qualité de l’air de votre région.

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Lubrifier ses yeux

Pour atténuer les symptômes de la conjonctivite allergique, il faut veiller à procéder régulièrement à la lubrification des yeux. Cette méthode permet de rincer la surface oculaire et de diminuer la durée du contact de l’allergène sur la conjonctive.

Pour nettoyer et humidifier vos yeux, vous pouvez utiliser du sérum physiologique ou une solution oculaire à base d’acide salicylique ou associant du borate de sodium et de l’acide borique. Ces actifs ont des propriétés antiseptiques, anti-inflammatoires, apaisantes et décongestionnantes qui soulagent les symptômes caractéristiques de la conjonctivite allergique.

Utilisez de préférence une solution sans conservateurs, qui peuvent aggraver les symptômes.

Après chaque nettoyage des yeux, tamponnez-les délicatement avec un mouchoir en papier ou une compresse stérile.

Si vous portez des lentilles de contact, il est recommandé de les retirer jusqu’à la guérison totale de la conjonctivite allergique. Pensez également à utiliser une nouvelle paire de lentilles (en particulier si vous utilisez des lentilles jetables) et désinfectez-les correctement sans oublier l’étui.

La désensibilisation

Si la conjonctivite allergique devient trop gênante ou présente un risque pour les facultés visuelles du patient à long terme, l'allergologue peut proposer à son patient une désensibilisation.

La désensibilisation consiste à administrer, pendant une période de longue durée (plusieurs années), des extraits d'allergènes à doses progressives, de façon à stimuler le système immunitaire et à rendre la personne tolérante à la substance.

Celle-ci est réalisée par injection sous-cutanée sous contrôle médical ou par prise sublinguale, selon les résultats du bilan allergologique.

Les allergènes pour lesquels cette désensibilisation est la plus efficace sont les acariens et certains pollens.

Des effets secondaires survenant après l'administration du produit peuvent être des signes d'alerte et obliger à interrompre le traitement.

Les effets bénéfiques sont souvent perçus au bout de quelques mois et persistent après l'arrêt du traitement.

Miser sur les anti-allergiques

Parfois, ces soins ne suffisent pas à traiter une conjonctivite allergique et les symptômes peuvent persister. L’utilisation de collyres anti-allergiques en gouttes est alors préconisée. En effet, les antihistaminiques H1 sous forme de collyre agissent rapidement et efficacement sur les manifestations de la conjonctivite allergique.

Les collyres anti-allergiques freinent la libération d’histamine par les mastocytes, réduisent le larmoiement et les démangeaisons. Toutefois, ils ne permettent pas d’éliminer l’agent allergisant responsable de la conjonctivite allergique.

Certaines règles d’hygiène doivent être suivies lorsque vous utilisez un collyre anti-allergique :

  • Dans un premier temps, pensez à avertir votre médecin ou votre pharmacien si un autre collyre vous a été prescrit. En cas d’association d’un collyre en gouttes avec une pommade ou un gel, il est important de respecter un mode d’administration précis.
  • Préférez les formats unidoses qui limitent la contamination bactérienne, contrairement aux flacons. Un collyre en unidose s’utilise une seule fois et doit ensuite être jeté.
  • Lavez-vous soigneusement les mains avant l’ouverture du collyre afin d’éviter le dépôt sur la surface oculaire de substances qui pourraient aggraver la conjonctivite.
  • L’instillation du collyre anti-allergique doit être effectuée après un délai d’au moins quinze minutes après le nettoyage des yeux.
  • Lorsque vous déposez les gouttes sur la surface de l’œil, veillez à ne pas mettre en contact l’embout du contenant avec l’œil ou les paupières.

Recourir aux traitements par voie orale

Lorsque la conjonctivite allergique s’accompagne d’une rhinite, des antihistaminiques H1 par voie orale permettent de traiter l’ensemble des symptômes.

Il arrive que la prescription de corticoïdes oraux soit également nécessaire, surtout en cas de conjonctivite allergique sévère résistante aux antihistaminiques. Le traitement par corticoïdes nécessite la surveillance par un ophtalmologiste.

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