L’inflammation des fosses nasales provoque une congestion des muqueuses qui rend le passage de l’air difficile. L’une des causes les plus fréquentes est l’infection virale. C’est le fameux rhume (ou rhinopharyngite) qui persiste de sept à dix jours. Bien que courant en hiver, il peut également survenir en été. Près de 20% des rhumes s’observent durant la période estivale. En effet, les vaisseaux sanguins du nez se dilatent à la chaleur extérieure, puis ils se contractent brusquement lorsqu’on s’expose à un courant d’air ou qu’on pénètre dans un lieu climatisé.

À force d’être soumise à cette alternance chaud/froid, la muqueuse nasale se fragilise, s’enflamme et devient vulnérable aux microbes. Mais si votre nez se bouche systématiquement à la même période de l’année ou que le symptôme persiste plus de deux semaines sans fièvre, il ne s’agit probablement pas d’une infection virale mais d’une rhinite d’origine allergique. Un gros stress ou une émotion vive peuvent aussi générer une rhinite aigüe dite vasomotrice.

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Une rhinite allergique possible toute l’année

Une exposition à un allergène (pollen, acariens, poils d’animaux…) irrite la muqueuse du nez et induit une réponse immunitaire de l’organisme inappropriée. De mai à juillet, les pollens de graminées (céréales, chiendents, dactyle…) suscitent ainsi de nombreux "rhumes des foins". Mais ces rhinites et sinusites saisonnières ne surviennent pas qu’au printemps. Tout dépend des pollens auxquels on est sensible. Les pollens d’arbres voltigent dans les airs de janvier à mai en France et les pollens d’herbacées (ambroisie, plantain, urticacées…) de juillet à octobre.

Un nez bouché en février ou en septembre peut donc aussi être l’expression d’une rhinite allergique. Et une allergie aux acariens ou aux poils d’animaux est susceptible d’apparaître à n’importe quel moment de l’année. Il existe des auto-tests en pharmacie (sans ordonnance) destinés à évaluer notre sensibilité allergique, mais leur fiabilité n’est pas totale. En cas de doute, mieux vaut consulter un médecin.

Et si c’était des polypes nasaux ?

Des sinusites à répétition, associées à des maux de tête, des éternuements et un odorat quasiment absent peuvent évoquer la présence de polypes dans les fosses nasales. Ces excroissances qui envahissent les sinus ou les narines sont bénignes et souvent mal diagnostiquées, confondues avec des rhinites allergiques.

Pourtant 1 à 4% de la population en serait porteuse. Un spray nasal à base de corticoïdes permet d’éradiquer beaucoup d’entre eux. S’ils s’avèrent récalcitrants, des corticoïdes par voie orale sont souvent proposés ou une intervention chirurgicale pour les formes les plus coriaces.

Une anomalie possible du cartilage 

Une malformation congénitale des narines peut entraver la circulation fluide de l’air et donner l’impression permanente de nez bouché. Un coup porté au visage (bagarre, accident…) est susceptible de créer la même contrariété si la cloison nasale – qui sépare les deux fosses - a été enfoncée ou déviée. Si la gêne est importante, une opération (septoplastie) doit être envisagée.