Qu’est-ce qui fait fantasmer les femmes ?

Par Marie-Claude Treglia
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Parce qu’il n’existe pas de liste exhaustive récapitulant les fantasmes féminins et que chaque femme a ses propres désirs, nous avons demandé à des femmes - hétérosexuelles pour la plupart - ce qui les faisait fantasmer.

Scénario et jeu de rôle, trip voyeuriste, sexe avec un inconnu : à chaque femme ses propres fantasmes. Sous couvert d’un anonymat préservé, certaines volontaires hétérosexuelles ont bien voulu nous confier ce qui les excitait vraiment. Sans jugement ni idées reçues, nous avons collecté leurs envies, sans pour autant pouvoir constituer de liste exhaustive des fantasmes féminins. Ça serait trop simple ...et plus du tout excitant.

Fantasmes romantiques et désirs de saison

Nos cinq premières volontaires s’appellent Manon, Julie, Rima, Steph et Paula. Toutes s'accordent pour dire qu'elles ont des fantasmes “romantiques”. À 36 ans, Manon rêve d’un scénario torride dans un hôtel parisien. “J’adorerais qu’il me donne rendez-vous dans un hôtel super-chic. En mode romantique, avec mots doux… et qu’on fasse l’amour, dans la séduction”, confie-t-elle. Julie quant à elle, fantasme en fonction des saisons. “L’été je rêve de faire l’amour sur la plage, mais en hiver je fantasme sur un plan feu de cheminée et peau de bête”, sourit-elle. Rima a des désirs “simples” : un week-end en amoureux en Normandie dans une chambre d’hôtes sans jamais sortir de sous la couette.

Au tour de Steph, 31 ans, qui a un fantasme pas complètement sexuel, même si factuellement, il faudra en passer par là. “Mon fantasme le plus hot, c’est qu’il me fasse un bébé. Pour être sûrs que ça marche, on ferait l’amour toute la nuit. Mais bon pour le moment, je n’ai même pas encore arrêté la pilule”, explique-t-elle. Paula, 33 ans, a des désirs plus cash. “Un trip de call-girl digne de la série Harlequin”, confie la jeune femme en énumérant les détails qu’elle juge indispensables : “moi, en nuisette de soie, dans des draps de satin blanc. Des petits fours, un champagne hors de prix et un bouquet de roses rouges. La chambre éclairée à la bougie…”.

Voyeurisme et gang bang

Notre deuxième groupe de volontaires est composé d’Astrid, de Claire, Mélanie et Ti. Toutes ont un attrait certain pour le voyeurisme. “Je répète sans cesse à mon partenaire que je ne mettrai jamais les pieds dans un club échangiste. Mais en fait je tenterais bien la chose. À condition qu’il me regarde, et qu’il ne tente rien de son côté”, déclare Astrid. Claire, 25 ans, fantasme sur le fait d’avoir un harem d’hommes. “J’adorerais vivre entourée de mecs que je connais, qui m’aiment bien et que j’aime bien. Le principe étant de choisir, quand bon me semble, avec lequel je vais passer la soirée ou la semaine…”, espère-t-elle, tout en sachant que ça risque d’être compliqué de convaincre son copain.

Mélanie, 47 ans, rêve elle aussi de boîtes échangistes, mais sans pour autant vouloir participer. “J’aimerais bien observer les mœurs sexuelles de mes contemporains… mais je m’en sens incapable”, confie-t-elle. Ti a des fantasmes plus directs : elle rêve d’endroits dignes de films érotiques. “Une maison du bonheur sexuel, où les couples se retrouvent pour faire l’amour, ensemble ou séparément”, confie-t-elle, un sourire aux lèvres.

Des fantasmes qui dépendent des partenaires

Vient le tour de Jeanne, Fanny, d'Elodie, et une d'autre Julie de partager leurs fantasmes les plus intimes. Jeanne, 38 ans, a un fantasme qu’elle risque d’assouvir très vite. “Ce seront mes premières fêtes dans la famille de Paul. Je rêve d’un scénario spécial : nue sous ma robe et épilée intégralement, je capte son regard, je croise et décroise les jambes comme Sharon Stone dans 'Basic instinct', et je l’observe, rougissant”, ose-t-elle.

Fanny, 29 ans, désire plus que tout, une nuit bestiale. “Des mots crus, pas de préliminaires”, lance-t-elle. Des mots trash qui font frémir également Elodie, 34 ans, qui espère que son message soit entendu par son partenaire.

Julie, enfin, préférerait que son partenaire lui offre un sextoy télécommandé, “pour qu’il puisse l'exciter à distance lors de nos dîners en tête à tête au restaurant”.

S’envoyer en l’air, littéralement

Plus le temps passe, plus les langues se délient. De nouvelles volontaires viennent témoigner de leurs fantasmes : Catherine, Jeanne, Géraldine et Lisa. “Moi, je rêve d’un trip nus sur des peaux de bêtes, dans un hôtel éphémère en Laponie”, lance ainsi Catherine, 44 ans.

Un fantasme qui fait voyager et qui permet à Jeanne, 39 ans, d’expliquer qu’elle aimerait faire l’amour en apesanteur. “Je nous vois déjà léviter, nous poursuivre dans l’espace, nous frôler et nous perdre… Et finalement, faire l’amour sur la Lune  !”, rit-elle. Une envie de hauteur que l’on retrouve dans le fantasme de Lisa, 42 ans, qui rêve de faire l’amour dans le restaurant vitré qui se trouve sur le toit du Palais de Tokyo.

Dans un registre un peu plus terre à terre, Géraldine voudrait tester le sexe les yeux bandés pour amplifier ses sens.

L’amour, c’est mieux à plein ?

Élise, Élodie et Golène fantasment toutes trois sur du sexe à plusieurs. Mais pas ensemble. La première rêve en secret d’un “plan à trois” avec son compagnon et son amant. “Dans mes rêves les plus fous, on dîne tous les trois aux chandelles. Le champagne coule à flots. Je porte ma robe fourreau rouge, qu’ils adorent tous les deux. Et puis, la soirée dérape”, envisage-t-elle secrètement.

Élodie, 31 ans, a souvent rêvé de faire l’amour avec une femme. “Dès que je vois ce genre de scènes dans un film ça m’excite…”, confie-t-elle. Son partenaire le sait et elle espère secrètement qu’il l’aide à assouvir son fantasme. “Je l’imagine plus âgée que moi, belle et rassurante”, dit-elle tout en précisant qu’elle préfèrerait que son compagnon regarde mais ne participe pas.

Golène, 41 ans, fantasme sur un scénario très particulier avec des femmes d’abord, qui lui feraient un massage, son compagnon ensuite qui lui ferait l’amour “de façon hyper-esthétique, comme dans une pub pour du parfum”, le tout entourée de monde, “des gens invités pour nous regarder et, éventuellement, participer légèrement.”

Menottes, shibari et strip-tease

Notre dernier groupe de volontaires entre enfin en scène. Elles sont cinq et ont entre 30 et 43 ans. Mathilde, la quadragénaire doyenne de ce petit groupe se lance et nous parle pour la première fois de cette “session fantasme” de menottes. “J’aime bien être coincée quand je fais l’amour, ne pas pouvoir bouger . Pas moyen de louvoyer avec le plaisir. Et je pense souvent à ces menottes en fourrure, offertes par des copines, qui restent planquées au fond d’un tiroir.”

Pauline, 38 ans, avoue avoir une réelle fascination pour le shibari, ce rituel japonais hyper-raffiné. “J’aime l’idée de ligoter l’autre de manière savante, l’obligeant à s’abandonner, nu, à toutes vos volontés, ne serait-ce que votre regard…”, confie-t-elle.  

Pour Hélène, 37 ans, le fantasme ultime serait que son partenaire lui fasse un strip-tease. “Il adore quand je le fais, pour une fois j’aimerais inverser les rôles”, sourit-elle. A 41 ans, Sandy fantasme dans un tout autre registre : le rire ! “Plus c’est décalé mieux c’est !”, lance-t-elle enthousiaste.

Difficile de conclure après toutes ces confidences, diverses et variées. On pourra seulement rappeler que les fantasmes appartiennent à chacun et chacune et que comme la tentation, le meilleur moyen d’y résister, c’est d’y céder.

Article publié dans le magazine Marie Claire en janvier 2011, réédité en mars 2019.

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