L'art d'écrire un mail de candidature

Mail-candidature
Postuler est un véritable sport. Et comme tout athlète, entrainements et conseils sont nécessaires pour livrer une belle performance. Petit guide "du fond et de la forme" pour envoyer un email pro l'esprit léger (ou presque).

Bien moins exotique que celle de l'Amazonie (mais certainement toute aussi hostile), la jungle de la recherche d'emploi donne un certain fil à retordre au commun des mortels. Entrer en contact avec un recruteur se fait la plupart du temps par le biais d'un simple email. Et qui dit email, dit brandir sa plume. Plusieurs écoles existent : ceux qui écrivent un texte type qu'ils copient/collent à toutes les sauces et ceux qui s'adonnent à de longues tirades (soit sur eux-mêmes, soit sur l'entreprise, soit sur les deux). 

Candidature : les codes de la "forme"

En faire trop ou pas assez, telle est la question. Le site américain Boomerang, spécialiste de l'email (envoie programmé, suivi, etc) a analysé plus 5,3 millions de courriels. De cette étude ressort quelques points clefs intéressants pour être dans les bonnes grâces de son destinataire. 

  • Première étape, l'objet

Il est la première chose que notre lecteur verra : pas question de l'écrire à la va-vite avec un mot fourre tout. Et interdiction formelle de ne rien mettre du tout. "(aucun objet)" = personne ne répondra jamais. Le site Boomerang informe que l'objet ne doit contenir que 3 à 4 mots : "Candidature chef de projet", par exemple. Précis et concis. 

  • Deuxième étape, les (petites) phrases
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Elles doivent être percutantes, courtes, et composées de mots simples (mais pas neutres). On évite ainsi de perdre notre lecteur dans des phrases façon dictée de Pivot. On rythme avec des points et on dynamise avec des mots "puissants" (merveilleux, par exemple). Selon Boomerang, les emails fades possèdent un plus faible taux de réponse que les autres. Aussi, l'étude indique qu'un mail composé de 50 à 125 mots aura davantage de réponses. Par contre, à 2500 mots (et plus) les retours se feront rares. Un bref résumé de nos compétences dans le mail et une lettre de motivation en pièce jointe, donc.  

  • Troisième étape, inviter à répondre

Le site signale l'efficacité des questions posées dans un courriel : "Nous avons constaté que les emails qui comprenaient 1 à 3 questions avaient 50% de chance en plus d'obtenir une réponse que ceux qui n'en posaient pas". Attention toutefois à ne pas bombarder son destinataire de questions : cela lui fera certainement peur.

Et sur le fond ?

Après ces indications sur la forme du mail, passons maintenant au contenu. Cap sur les bons conseils et les écueils à éviter.

  • Première étape, bien étudier l'offre et l'entreprise 

Une candidature réussie comprend une lecture attentive de l'offre à laquelle on postule. "On fait attention aux fautes d'orthographe, surtout quand il y a marqué 'bonne expression écrite et orale'", rappelle Emilie Schmitt, cofondatrice de l'association Activ'Action*. Aussi, il est important (si on peut se le permettre) de bien cibler l'entreprise chez qui on veut travailler : si celle-ci nous plait cela se ressentira forcément dans notre plume et surtout en entretien.

  • Deuxième étape, éviter les fioritures 

Stop aux banalités. "Bonjour, j'espère que vous allez bien" : voilà l'entrée en matière habituelle de tous nos courriers. Ce code de bienséance n'est qu'une pollution visuelle selon un article du New York Magazine. Et oui, Martine la DRH n'en a que faire que l'on espère qu'elle aille bien. Au lieu de l'attendrir avec de faux-semblants, on personnalise plutôt son texte avec le nom de l'entreprise, un retour sur les missions proposées... Bref encore une fois, on prouve qu'on a bien étudié l'annonce. 

  • Troisième étape, parler de ses compétences 

La cofondatrice d'Activ'Action recommande de bien légitimer ses compétences. "Tout le monde dit 'je suis motivé, rigoureux, enthousiaste', à la place, on peut dire dans quel contexte on a déjà utilisé nos qualités, qu'est-ce qu'elles apporteront concrètement dans une équipe", explique-t-elle. Cette dernière souligne aussi la tendance des "soft skills". Si le savoir-faire et les diplômes sont indispensables pour certaines professions, le savoir-être devient de plus en plus important pour les entreprises. Il sera ainsi judicieux de souligner nos compétences humaines.

  • Quatrième étape, oser 

Osons les candidatures spontanées, osons prendre contact avec les professionnels qui nous intéressent sur LinkedIn ou encore Shapr. "Cela vaut le coup si on a bien ciblé l'entreprise", constate Emilie Schmitt. D'autant plus s'il s'agit de petites structures, qui ont tendances à avoir plus de besoins et donc plus de possibilités de création de poste. À vos mails, prêts, partez !

* L'association Activ'Action a été créée en 2014 pour lutter contre l'impact négatif du chômage. L'association est présente dans plusieurs villes de France et aussi à l'international. Pour plus de précisions rendez-vous sur le site. 

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