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Elections en Allemagne : SPD et CDU dans un mouchoir de poche, la nouvelle coalition espérée pour Noël

Les quelque 60,4 millions d’électeurs allemands étaient appelés à voter dimanche aux législatives pour désigner la nouvelle majorité et, par suite, celui ou celle qui succédera à Angela Merkel après ses seize ans à la chancellerie.

Le Monde avec AFP

Publié le 26 septembre 2021 à 18h17, modifié le 28 septembre 2021 à 20h52

Temps de Lecture 3 min.

Des agents électoraux dépouillent les votes par correspondance, à Cologne, en Allemagne, le 26 septembre 2021.

La succession d’Angela Merkel commence à se dessiner. Dimanche 26 septembre, les quelque 60,4 millions d’électeurs allemands étaient appelés à voter aux législatives pour désigner la nouvelle majorité et, par suite, celui ou celle qui succédera à la chancelière après ses seize ans au pouvoir.

Alors que les bureaux de vote ont fermé à 18 heures, les premières estimations à la sortie des urnes annoncent un scrutin très serré. Les résultats officiels encore provisoires dévoilés tôt lundi confirment : le parti social-démocrate a remporté les élections avec 25,7% des suffrages, devançant d’une courte tête les conservateurs de la CDU-CSU qui recueillent 24,1 % des voix, le plus mauvais résultat de son histoire, tandis que les Verts arrivent en troisième position avec 14,8 % suivis par le parti libéral FDP avec 11,5 %.

Dès dimanche soir, les responsables politiques ont réagi aux premiers résultats. Le chef de file du SPD, Olaf Scholz, a parlé d’un « grand succès » et s’est présenté comme le « prochain chancelier ». Le candidat de la CDU-CSU, Armin Laschet, a dit vouloir former un gouvernement. « Il peut y avoir une coalition de gouvernement avec trois partis pour la première fois », a-t-il déclaré. « Ce n’est pas ce que nous avions espéré, a pour sa part concédé Robert Habeck, coprésident des Verts. Nous sommes ouverts à toutes les discussions. » Johannes Vogel, du FPD, s’est réjoui des résultats, tandis que Jan Korte, du parti de gauche Die Linke, estimait le résultat de son parti « catastrophique », Die Linke n’étant même pas assuré d’être représenté au Bundestag (obtenir au moins 5 % des voix est indispensable).

Des coalitions nécessaires

Le nom du futur chancelier et la composition de sa majorité ne seront probablement pas connus avant plusieurs jours, voire des semaines. Aucun des principaux partis ne semble en mesure d’emporter la majorité tout seul.

La perspective d’une coalition à trois est une hypothèse sérieuse, mais face aux dissensions entre partis – et aux refus affichés des conservateurs de la CDU-CSU et du SPD de travailler à nouveau ensemble –, les tractations pour atteindre une majorité au Bundestag pourraient s’étirer dans le temps. Et Angela Merkel pourrait ainsi encore être chancelière à Noël, date butoir que se sont fixée le SPD et la CDU-CSU dimanche soir.

« L’Allemagne a la présidence du G7 en 2022 », a notamment plaidé le chef de file des conservateurs, Armin Laschet. Son adversaire, Olaf Scholz, a lui jugé que « nous devons tout faire pour que cela soit possible avant Noël, et un peu plus tôt serait également bien ».

Les libéraux du FDP apparaissent d’ores et déjà comme un potentiel « faiseur de roi », tout comme les écologistes de Die Grünen. Die Linke semble être prête à participer mais devra d’abord renoncer à ses critiques contre l’OTAN.

Le parti d’extrême droite AfD, entré pour la première fois au Bundestag il y a quatre ans, devrait confirmer son ancrage parlementaire avec environ 10 % mais reste exclu de toute coalition éventuelle.

Suspense sur le prochain chancelier

Spécificité du système allemand : le parti arrivé en tête lors de cette élection ne sera pas forcément le parti dont sera issu le prochain chancelier. Si le parti conservateur, arrivé deuxième, parvient à négocier une coalition rassemblant plus de voix que celle opérée par les partis de gauche, il pourra gouverner. C’est ce qu’a rappelé le chef de file des conservateurs, Armin Laschet, sur le plateau de la ZDF dimanche soir.

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En 1969, par exemple, la CDU avait obtenu 46 % des voix et le SPD 42,7 %, mais c’est finalement Willy Brandt (SPD) qui avait été désigné chancelier, parce que les libéraux-démocrates (5,8 %) s’étaient rangés derrière les sociaux-démocrates. En 1972, 1976 et 1980 aussi, la CDU était arrivée première, mais l’alliance des sociaux-démocrates et des libéraux-démocrates avaient maintenu les conservateurs dans l’opposition. Il n’y a donc rien qui empêche le parti arrivé en deuxième position de diriger le gouvernement mais, ce soir, la dynamique est clairement du côté des sociaux-démocrates, et la défaite est historique pour les conservateurs.

Le Monde avec AFP

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