Mesdames, pour Noël, vous reprendrez bien un peu de charge mentale ?

Par Cécile Andrzejewski
charge mentale noel
La période des fêtes est loin d’être réjouissante pour tout le monde. Pour les femmes, notamment, elle signifie plutôt une amplification de leur charge mentale, déjà sacrément lourde.

Ah les fêtes de fin d'année  ! La magie de Noël, les sapins illuminés, les cadeaux emballés, les festins en famille et... la charge mentale qui va avec.

Ben oui, il ne faudrait pas croire qu'elle disparaisse comme par enchantement, entre deux toasts et une part de bûche. Au contraire même, elle explose à l'approche des fêtes

Au-delà de la répartition des tâches, la charge mentale c'est aussi et surtout le fait de devoir constamment penser aux courses, au ménage, à la gestion des enfants... Comme l'a résumé joliment la dessinatrice Emma, qui a largement popularisé le concept (né en 1984, dans un écrit de Monique Haicault La Gestion ordinaire de la vie en deux), le partenaire attendrait de sa compagne qu'elle sache ce qu'il faut faire et quand il faut le faire, comme si elle était "cheffe du projet gestion de la maison" et lui un simple exécutant.

Or, le projet de gestion maison gonfle à vue d'oeil lorsqu'on arrive aux fêtes de fin d'année. Au point de faire surchauffer les esprits féminins, déjà largement saturés au quotidien.

Qui se charge de réfléchir aux cadeaux de Noël ? Aux invitations ? À l'organisation entre les différents repas de famille ? Aux menus ? Aux occupations des enfants ? À la préparation de la table ? Au nettoyage de cette même table ? On vous le donne en mille : nous, mesdames.

Corvée de cadeaux pour ces dames

D'abord, qui dit Noël dit cadeaux. Et d'après une étude publiée par le Journal des femmes et reprise par de nombreux médias chaque année, 95% des Françaises gèrent seules le choix et l'achat des présents.

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Si la statistique fait bondir, c'est sur le mot "choix" qu'on tique encore plus. Il signifie qu'avant même de se taper la cohue dans les magasins bondés, ces dames doivent aussi se creuser la tête, seules, afin de trouver l'idée qui fera mouche. Une corvée à multiplier par le nombre de membres de la famille et/ou d'invités au repas de Noël. Et avec le sourire s'il vous plaît, n'oublions pas qu'il s'agit de passer de "Joyeuses fêtes !".

S'il avait fallu définir le principe même de la charge mentale, on n'aurait pas pu trouver meilleur exemple.

Le menu de noël et sa préparation, encore à la charge des femmes

Les fêtes, ce sont aussi de riches festins à partager en famille. Et qui se sent responsable de l'élaboration des repas  ? 88% des femmes, contre 62% des hommes, si l'on en croit un sondage OpinionWay pour La Boulangère, paru en juillet 2017.

En même temps, ça tombe bien : puisque vous êtes déjà occupées, mesdames, à réfléchir aux goûts des uns et des autres pour les cadeaux à déposer sous le sapin, autant consacrer quelques uns de vos neurones restants au menu. Saint Jacques ? Foie gras ? Chapon ? Mais les végétariens ? Et en dessert, bûche glacée ou bûche traditionnelle ?

D'ailleurs, ça ne risque pas d'être trop long pour les enfants  ? Faut-il leur prévoir un repas différent  ? N'oublions pas que, toujours d'après l'étude OpinionWay, 95 % des Françaises se sentent plus responsables des enfants que leur conjoint. On imagine le calvaire enduré par les mères, marraines, grands-mères et autres tantes.

Alors, à Noël, soyez au moins sympas, et remerciez-les pour tout ça. Quant à vous messieurs, peut-être serait-il de prendre votre part de responsabilités – sans attendre que votre conjointe vous le réclame. Voilà un cadeau auquel vous pourriez penser par vous-mêmes.

Sinon, on peut toujours rebaptiser le Père Noël en Mère Noël, pour coller à la réalité.

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