Vous craignez d'avaler une araignée ou une mouche en dormant ? Rassurez-vous, les chances sont incroyablement faibles et cela aurait, de toute manière, peu de conséquences sur votre santé. En revanche, aspirer des poussières, acariens et pollens, oui.

Dormir la bouche ouverte augmente le risque d'irritations et de caries

Ceux qui dorment la bouche ouverte se réveillent la bouche sèche. Si ce comportement est occasionnel : pas de problème. Mais s’il se reproduit régulièrement, la gorge et les bronches finissent aussi par se dessécher.

L’air inspiré par le nez est en effet humidifié et filtré par des centaines de poils situés dans la cavité nasale. Mais celui absorbé par la bouche ne l’est pas, ce qui crée des encombrements, des irritations et augmente les risques d’allergies.

Respirer la nuit par la bouche perturbe en outre l’équilibre du milieu bucco-dentaire. Chez les personnes qui dorment bouche ouverte, l’acidité buccale est bien plus importante que chez celles qui conservent les lèvres closes.

Selon des chercheurs néo-zélandais de l’université d’Otago, le pH des muqueuses buccales peut ainsi chuter jusqu’à 3,6 (contre 7,7 bouche fermée), soit une acidité équivalente à celle générée par un verre de soda ou de jus d’orange. Résultat : la salive exerce moins sont rôle de film protecteur. Les bactéries peuvent s’en donner à cœur joie et endommager l’émail des dents, ce qui augmente le risque de caries.

Les bons gestes pour respirer par le nez pendant la nuit

Pour respirer par le nez pendant la nuit, il vaut mieux éviter de dormir sur le dos et privilégier la position ventrale ou en chien de fusil. Et renouveler régulièrement l’air de la chambre. Une pièce mal aérée se charge en effet de poussières et d’acariens, ce qui rend l’air moins sain et pousse à respirer davantage par la bouche.

Les hommes sont particulièrement touchés, car un tiers d’entre eux dorment spontanément bouche ouverte, contre 5% des femmes.