Rares sont les individus qui n'ont pas été, un jour dans leur vie, affectés par un événement au point de développer un traumatisme. 

"Un événement vous fait sentir menacé ou en danger et vous submerge de panique et de peur. Peu importe que le danger soit réel ou imaginaire. Les sentiments laissés par le traumatisme ne se laissent pas raisonner. Le traumatisme est insensible à la logique", analyse le psychothérapeute Sean Grover auprès de Psychology Today.

Une plaie intérieure douloureuse, dont les symptômes sont nombreux.

Mais ce traumatisme peut être refoulé, intériorisé, devenant alors complètement inconscient. Heureusement, il est possible de repérer les symptômes d'un traumatisme non-traité et d'user de techniques pour panser cette cicatrice.

Traumas refoulés : quels signes ? 

Pour commencer, réprimer son ou ses traumatismes n'est pas nécessairement un comportement négatif et contre-productif. 

“Le fait de refouler le traumatisme n'est pas nécessairement problématique. Il se peut que vous ne soyez pas prêt à y faire face. Par ailleurs, il arrive que l'esprit vous protège du traumatisme et se défende en réécrivant ou même en supprimant complètement le souvenir jusqu'à ce que vous soyez prêt à l'affronter”, reprend le spécialiste auprès de Psychology Today

Mais pour savoir si vous en êtes victime, des signes doivent vous alerter, survenant à un moment qui sera toujours le même : ils sont physiques (tremblements, accélération du pouls), émotionnels (état de panique, de terreur) et enfin psychologiques (comportements d’évitement).

Comment savoir si mes traumas peuvent être adressés ? 

Mais heureusement, "il est possible de gérer et d’atténuer les symptômes d’un traumatisme afin qu’il ne vous contrôle plus", selon Sean Grover.

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Lorsque vous êtes prêt.e à faire face à votre traumatisme, vous pourriez ressentir les signes suivants : “des fragments de souvenirs du traumatisme commencent à émerger”, “vous pouvez ressentir des pics d’anxiété, en plus de difficultés à dormir, de cauchemars, de nervosité” et enfin “vous aurez peut-être soudainement envie de parler du traumatisme”. 

Les façons de guérir un traumatisme refoulé 

Ainsi, une fois que vous vous sentez prêt.e à traiter cette blessure non-soignée, comme s'y prendre ?

D'abord, vous pouvez compter sur l’aide d’un.e professionnel.le. “La thérapie est un cadeau que l’on s’offre à soi-même. Un professionnel peut vous offrir des conseils, du soutien et des outils pour vous aider à guérir”, propose le psychothérapeute. 

Si la thérapie ne vous convient pas, ou ne vous dit rien, vous pouvez aussi user des pouvoirs de l’écriture. “Écrire vos pensées, vos sentiments et vos souvenirs peut vous aider à commencer à les comprendre, à vous en séparer et à les maîtriser”, continue Sean Grover. Toutefois, ne restez pas focalisé.e : "lorsque vous tenez un journal ou que vous pensez à l’incident, limitez le temps".

Enfin, soyez indulgent.e avec vous-même et surtout patient.e.

“Vous vous engagez dans un travail émotionnel profond, revisitant une période douloureuse qui a peut-être façonné une grande partie de votre vie émotionnelle. N’exigez pas la guérison avant d’être prêt. Ne précipitez pas le processus. Il y aura des jours où vous voudrez y travailler, et d’autres où vous ne le ferez pas”, conclut le psychothérapeute.