Y-a-il vraiment plus de ruptures à la Saint Valentin ?

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Quand on pense Saint Valentin, on a plus tendance à visualiser de l’amour et de la volupté plutôt que des ruptures et de la contrariété. Pourtant, il se pourrait bien qu’une fois février venu, les couples se défassent plus facilement. Explications.

Si la Saint Valentin est connue pour sa célébration de l’amour, il se pourrait aussi que ce soit une période propice aux ruptures : c'est qu'avançait un sondage commandé par illicitsencounters.com – un site de rencontres britannique pour personnes en couple - paru en 2019.

Repris par The Irish Post, on y apprend que “plus de couples se séparent la semaine précédant la Saint Valentin, avec un pic de ruptures, 48h avant”,soit le 12 février. 37% des personnes interrogées disent avoir déjà quitté leur partenaire la semaine du 14 février. 

Si la source peut faire sourire - surtout que le constat dressé sert la cause du site web en question - le concept a, malgré tout, été repris par nombres de publications anglophones.

Ainsi, le Red Tuesday, ou mardi rouge - baptisé de la sorte car, en 2019, le 12 février tombait un mardi -est devenu le jour de l'année où vous êtes le ou la plus susceptible de vous séparer de votre moitié.

Mais est-ce une tendance réelle ? Et pourquoi aurions-nous plus de chance de perdre l'être aimé à quelques jours de la journée la plus commerciale de l’année ? Réponses – sérieuses – avec Laura Lapierre, thérapeute de couple et sexologue et co-fondatrice de SexoTV.

La Saint Valentin ou le moment idéal pour réfléchir à sa vie amoureuse 

Qu’on soit en couple, célibataire, fanatique de la Saint Valentin ou complètement détaché de l’évènement, nul ne peut affirmer qu’il ne pense pas à sa situation amoureuse quand la mi-février pointe le bout de son nez.

S'il n'existe pas d'étude sérieuse étudiant le phénomène de ruptures multiples autour de cette date, c'est malgré tout un constat que notre experte a pu faire : “j’ai observé qu’il existe une espèce de remise à zéro de nos vies amoureuses au moment de la Saint Valentin, comme au moment d'autres évènements dans l’année, comme les vacances d’été, c’est l’occasion de se demander si on est bien dans son couple”, explique Laura Lapierre. 

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Il y a quelques années, Juliette* s’est fait larguer, à quelques jours du 14 février. “On était ensemble depuis l’été et il m’a quittée par texto, pour une autre fille”, se souvient-elle.

Une situation qui ne surprend pas notre spécialiste de l'amour. “Lorsque l'on commence à réfléchir et à se dire 'mais je ne veux pas fêter la Saint Valentin avec cette personne', c'est qu'on réalise qu’il y a soit, quelqu’un d’autre avec qui on aimerait vraiment la fêter, soit un problème dans le couple et qu'on aime pas vraiment notre partenaire", explicite-t-elle. 

Une fête à célébrer, un cap à passer

En plus de cette introspection amoureuse, la Saint Valentin peut apparaître comme une étape dans le couple, qui concrétise un peu plus la relation, surtout quand il s'agit de la première fêtée. 

“En terminale, alors que je sortais avec lui depuis quelques semaines, mon petit-ami de l’époque m’a offert un classeur entier de poèmes pour la Saint Valentin, raconte Aurélia*, j’avoue que l’implication qu’il a mis dans le cadeau m’a fait peur et je l’ai largué quelques jours après”.

En effet, la fête de l'amour, peut parfois être révélatrice de l'engagement pris par l'un des membres du couple, qui n'est peut-être pas partagé par sa moitié. Une réalisation qui est différente de la peur de l'engagement, selon Laura Lapierre. 

“Pour moi, la peur de l’engagement n’existe pas vraiment”, souligne-t-elle. La thérapeute de couple indique que quand on est sûr.e de sa relation, aucune peur ne se fait ressentir – bien sûr, elle précise que ce constat n’inclut pas les personnes ayant vécu des traumatismes.

Se faire quitter à la Saint Valentin, une aubaine au final ?

Pourtant, quitter ou être quitté.e à quelques jours de la fête des amoureux, peut être vécu comme l'ultime trahison. Juliette se souvient d’ailleurs avoir été “au fond du trou” le jour de la rupture. Mais le 14 février venu, elle était surtout dans la rancœur : “je me souviens m’être dit que c’était vraiment un mec horrible pour me quitter pour une autre au moment de la Saint Valentin et que finalement, je n’avais pas tant perdu que ça”, ajoute-t-elle. 

“Tout dépend de la relation, mais je pense que c’est plus facile d’être quitté.e à la Saint Valentin parce que la colère adoucit la douleur et nous permet d’oublier un peu en se disant, 'c’est un gros radin, il m’a quittée pour ne pas m’offrir de cadeaux et non parce que c’était moi le problème'. Finalement, c’est bon pour notre faille narcissique”, éclaire Laura Lapierre. 

Ainsi, si la Saint Valentin peut potentiellement précipiter la rupture des couples dysfonctionnels, les flèches de Cupidon ne semblent pas être une menace réelle pour les autres. 

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