Diabète : quel régime alimentaire adopter quand on est diabétique ?

Par marieclaire.fr
légumes régime diabete
Les personnes diabétiques doivent être particulièrement attentives à la qualité de leur alimentation pour limiter les risques de complications liées à leur maladie. Cependant, les consignes à respecter sont beaucoup plus souples et simples à suivre que par le passé.

Le diabète est une pathologie caractérisée par une hyperglycémie chronique (taux de sucre trop élevé dans le sang).

Pour équilibrer ses glycémies, le diabétique doit donc suivre un traitement médical et adopter un régime alimentaire adapté.

Diabète de type 1 ou type 2 : c'est quoi la différence ?

On commence à parler de diabète quand au moins deux analyses de sang successives ont révélé une glycémie à jeun supérieure ou égale à 1,26 g par litre de sang.

Il existe deux types de diabète, qu'il est important de différencier : 

  • Le diabète de type 1, aussi appelé diabète insulinodépendant ou diabète juvénile, est assez rare (environ 10% des cas). Il est dû à une réaction auto-immune, prédisposée par des facteurs génétiques héréditaires : le système immunitaire du malade détruit progressivement les cellules du pancréas produisant l’insuline. Cette hormone est chargée de réduire la concentration de sucre dans le sang, d’où l’apparition d’une hyperglycémie chronique lorsque le pancréas ne produit plus assez d’insuline. En règle générale, les symptômes (ex. : soif anormalement élevée, envies fréquentes d’uriner, perte de poids inexpliquée, fatigue) apparaissent durant l’enfance ou l’adolescence, voire au début de l’âge adulte. Ils se manifestent rarement avant que 80 à 90% des cellules aient été détruites.
  • Le diabète de type 2 (90% des cas) apparaît habituellement chez l’adulte en surpoids ou en état d’obésité abdominale : l’excès de matière grasse augmente la résistance à l’insuline des organes abdominaux. Les premières années, le pancréas compense en synthétisant plus d’insuline mais à terme, les cellules s’épuisent et n'en produisent plus assez. Des symptômes peuvent apparaître (faim et soif importantes, envies fréquentes d’uriner, fatigue, infections fréquentes, vision trouble, cicatrisation lente des plaies) mais ce n’est pas systématique : par précaution, la glycémie est évaluée régulièrement en cas d’obésité.

Quelles sont les conséquences d'une mauvaise alimentation chez le diabétique ?

Des traitements sont prescrits pour réguler le diabète (des injections d’insuline pour le diabète de type 1 et des médicaments oraux augmentant la production d’insuline ou diminuant la résistance à l’insuline dans le diabète de type 2), mais une alimentation saine, couplée à une activité physique régulière, contribue aussi grandement à la prise en charge de la maladie.

En premier lieu, le régime pour diabétique aide beaucoup à stabiliser la glycémie. Un point très important, car une hyperglycémie mal maitrisée peut entraîner de nombreuses complications : retard de croissance chez l’enfant, affaiblissement du système immunitaire, fragilisation des capillaires sanguins pouvant entrainer une maladie de la rétine ou une néphropathie diabétique (maladie des reins), fragilisation des nerfs (neuropathie diabétique) potentiellement responsable de nombreux troubles comme une perte de sensibilité, des crampes, des palpitations, des troubles digestifs ou encore des troubles de l’érection.

Il faut aussi savoir que le diabète augmente les risques de pathologies cardiovasculaires. Des risques qui peuvent être réduits grâce à une alimentation équilibrée.

L'index glycémique : un excellent indicateur nutritionnel pour les diabétiques

Dans un passé pas si lointain, le régime pour diabétiques était très strict : il excluait toutes les sources de glucides (sucres) comme les féculents ou encore les fruits.

Mais la découverte de l’Index Glycémique (IG) des aliments a fait l’effet d’une révolution : la plupart des aliments interdits ont été réintroduits en plus ou moins grande quantité.

L’IG d’un aliment indique sa capacité à élever la glycémie.

Le diabétique doit éviter les aliments à IG élevés (IG>70), comme les dattes (IG = 103), les pommes de terre cuites au four (95), la baguette blanche (95), les frites (78), les confiseries (78)… En temps normal, il doit aussi éviter le sucre, le miel ou encore les sodas sauf pour combattre une crise d'hypoglycémie (trop peu de sucre dans le sang), éventuellement provoquée par son traitement médicamenteux. Il faut parfois un peu de temps pour trouver le bon dosage.

En cas de diabète, il faut privilégier les aliments à IG bas (IG<55). Cela inclut pratiquement tous les légumes, dont les carottes crues (16) ou cuites (47). Presque tous les légumes verts (ex. : endives, épinards, poireaux) ont un IG proche de 15 mais les haricots verts sont à 30. De nombreux fruits ont également un IG bas, dont les noix (10) et les pommes (38). Toujours parmi les aliments à IG bas, on trouve le pain intégral (49), le riz brun (50), les macaronis (47), le lait demi-écrémé (30), les patates douces (46), la plupart des légumineuses (ex. : lentilles, pois chiches).

Les aliments à IG modéré, compris entre 56 et 69, peuvent aussi être consommés mais en plus faible proportion. Exemple : les pommes de terre vapeur avec peau et le pain complet ont un IG de 65, le riz basmati est à 58. Il faut également privilégier les viandes les plus maigres comme les volailles et manger des aliments riches en acides gras insaturés comme les oméga-3, bons pour la santé cardiovasculaire : poissons gras (ex. saumon, hareng), huile de noix, huile d'olive, huile de colza… Enfin des édulcorants peuvent éventuellement remplacer le classique saccharose.

Limiter ses apports en sel, en sucres et en gras

Le patient diabétique doit aussi surveiller sa consommation de sel en évitant les aliments trop salés (ex. : chips, biscuits apéritifs) et en ne salant pas trop les plats à table.

À éviter également : les aliments riches en acides gras saturés comme la charcuterie, les viandes grasses, le beurre.

À noter que ses deux dernières recommandations concernent tout le monde : elles limitent les risques d'hypertension artérielle et de pathologies cardiovasculaires.

Par exemple, depuis 2012, l'OMS (Organisation mondiale de la santé) conseille de ne pas dépasser 5 g de sel par jour.

Les diabétiques doivent être particulièrement vigilants car leur maladie les prédispose aux troubles cardiovasculaires.

 Des compléments alimentaires pour réguler le diabète de type 2

Une supplémentation en acides gras oméga-3, en magnésium et en chrome peut être intéressante, surtout chez le diabétique de type 2, car le magnésium et le chrome peuvent aider à réduire l'insulinorésistance.

Mais il est impératif de prendre d'abord un avis médical pour éviter un surdosage et vérifier l'absence de contre-indication (ex. : les oméga-3 peuvent interagir avec les traitements anticoagulants).

[Dossier] Régimes santé : quel lien entre alimentation et santé ? - 8 articles à consulter

La Newsletter Égo

Bien-être, santé, sexualité... votre rendez-vous pour rester en forme.