On nous le répète assez à la télévision : pour notre santé, il ne faut pas manger trop gras, trop sucré, trop salé, ou encore ne pas oublier non plus de consommer 5 fruits et légumes par jour...  Tout l'inverse de ce que nous aimons à vrai dire. Mais à qui la faute ? À celle de notre cerveau ! En effet, c'est lui qui nous ferait faillir devant le moindre carré de chocolat, une pizza recouverte de fromage dégoulinant et de glaces nappé de coulis à la fraise.

Une réaction normale, qui nous concerne tous (ou presque). Et c'est la science qui le dit ! 

Une récompense pour notre cerveau

Dans une récente étude, publiée le 14 juin 2018 dans la revue scientifique Cell Metabolism*, des chercheurs ont démontré que le gras et les glucides présents dans nos aliments fonctionnent comme un système de récompense pour notre cerveau.

Les tests ont été effectués sur 206 adultes, dont les cerveaux ont été "analysés" lorsqu'ils voyaient des photos de burgers et autres donuts. À cet instant, le cerveau a effectivement du mal à renoncer à l'appel de la "junk food". Pourquoi ? Car celui-ci est habitué à estimer les apports énergétiques et caloriques des repas pour réguler nos apports alimentaires. Problème : devant ce type d'aliments, il surestime leur valeur lorsque les deux nutriments (lipides et glucides) sont combinés explique Dana Small, professeur de psychologie et psychiatrie à l'université de Yale aux Etats-Unis, au magazine Eurekalert. Une réaction qui explique notre propension à vouloir se jeter dessus.

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L'amour pour le gras et les glucides peut se traduire également par sa faible présence ou parfois son absence dans certains aliments plus "sains et "naturels". Seul le lait maternel détient ces propriétés, et les bébés le considèrent eux aussi comme une récompense au fur et à mesure de leur apprentissage de la tétée.

Gras et sucres : des effets délétères sur la santé

Ce que nos papilles aiment par dessus tout, malheureusement, notre corps le supporte moins. Les sodas, bonbons, kebabs et autres péchés mignons sont farcis d'huiles, de sels, de sucres, d'additifs, ou encore de conservateurs ; et ne lui apportent donc pas les fibres dont il a besoin pour être en pleine santé (ce serait trop beau et facile, sinon). 

Attention donc de ne pas en abuser, pour éviter le surpoids voire l'obésité, ou la maladie de Nash. On réserve ces plaisirs gustatifs (en quantités raisonnables) à des événements exceptionnels, mais on n'en fait surtout pas une habitude alimentaire !

* www.cell.com/cell-metabolism/abstract/S1550-4131(18)30325-5