Parcoursup est l'application la plus téléchargée ce jeudi 24 mai, quelques heures après que les premières réponses d'admission, d'admission sous conditions, de « sur liste d'attente » , ou de refus, aient été publiées. Devant leurs écrans, certains lycéens se sont effondrés, avant d'exprimer leur colère ou leur déception sur les réseaux sociaux, en dénonçant une "parcoursupercherie".  Face au désarroi de son enfant, et au risque de perte de confiance en lui, comment réagir en tant que parent ? Soyez organisé mais apaisé, pragmatique tout en prenant le temps de l'écouter.

Dédramatiser le principe de liste d'attente 

Le gouvernement avait prévenu que dans un premier temps, de nombreux jeunes seraient mis en attente. Il n'empêche, cette situation « normale » est inconfortable et angoissante. La première chose à faire est donc d'informer son enfant de la « normalité » de la situation et de la date à laquelle cette dernière devrait se résoudre.

Vidéo du jour

À partir du 29 mai, les lycéens ou étudiants en réorientation ayant reçu une ou des réponses positives auront validé leurs choix définitifs. Logiquement, en confirmant un choix, les admis renonceront à d'autres (jusqu'à neuf choix), et de fait, libéreront des places. Statistiquement, d'ici la semaine prochaine, de nombreuses voeux en attente devraient se transformer en réponses positives. 

Le rebooster pour le bac

Être refusé ou mis sur liste d'attente préoccupe forcément l'esprit. Comment se relever et réussir à bûcher ses épreuves du baccalauréat après avoir reçu un coup de massue ? Mais si votre enfant se décourage à réviser l'examen, qu'il le rate parce qu'il n'arrivait plus à se motiver pendant la dernière ligne droite, c'est la double peine pour lui. Rappelez-lui que le baccalauréat sera l'accomplissement de ces années lycée, qu'il peut y arriver haut la main, à conditions de continuer à fournir les efforts nécessaires jusqu'à la semaine fatidique.

L'encourager à parler 

Sur les réseaux sociaux, certains lycéens qui ont été refusés par les établissements souhaités témoignent de leur incapacité à annoncer ces refus à leurs parents. Par honte, peur ou culpabilité, il se tait. Et vit cette mauvaise période seul.

Or, il est bon de l'accompagner de façon pragmatique pour trouver des solutions mais aussi écouter ses peurs. Si son premier contact avec le monde étudiant, son "passage à l'âge adulte" n'est pas un succès, un soutien psychologique n'est pas à négliger.

Mettez-le assez à l'aise pour qu'il ose vous en parler quelque soit les réponses obtenues. Et puis, c'est une fois que le dialogue est entamé, que vous pourrez l'accompagner dans la recherche de nouvelles formations. Ensemble, il faut prendre le temps d'analyser les plans B ou C.

Donner de la valeur aux options alternatives ou secondaires

Pour éviter que votre enfant vive la situation comme un évènement dramatique et irréversible, il ne faut pas tout de suite lui sauter dessus en lui donnant l'injonction de trouver une nouvelle orientation. « Bon, tu as six jours pour savoir ce que tu veux faire de ta vie », voilà le genre de phrases à bannir. 

Une fois les discours de chacun apaisés, il est important de s'informer et de vérifier plusieurs fois, ensemble, ces informations. Et ce, même pour les admis. Ces derniers ont jusqu'au 29 mai pour accepter ou renoncer à la proposition d'admission qui leur est faite. Pendant ce laps de temps entre l'annonce résultat et la dead-line de validation, consultez ensemble les plateformes, les sites des établissements, encouragez-le à récolter des avis divers, à interroger ses professeurs et son entourage. Les postulants admis peuvent dans certains cas conserver en attente un à plusieurs voeux de saleurs liste. Là encore, prenez-le temps de la réflexion et de la documentation. 

Si votre enfant n'a pas reçu de proposition d'admission même après le 29 mai, vous pouvez vous renseigner sur cette phase dite « complémentaire » qui débutera le 26 juin. Entre cette date et, au plus tard, le 21 septembre, la commission d'accès à l'enseignement supérieur étudiera leur dossier et leur fera des propositions de formation au plus près de leurs choix initiaux.

La situation est bien-sûr stressante et il sera compliqué pour lui de ne pas angoisser tout l'été. Ce sera long peut-être à supporter pour lui, profitez de ce temps pour valoriser, par un vocabulaire choisi, ces nouvelles options, ne jamais les lui présenter comme un plan de secours. Là encore, le soutien moral face à une perte de confiance en lui, n'est pas négligeable au profit d'une aide administrative. Répétez-lui que sa valeur n'est pas mesurable, et qu'elle ne dépend certainement pas de cette nouvelle plateforme.