Finalement, le confinement n’aura pas tout détruit sur son passage en matière d'amour. Alors que de nombreux couples n'ont pas survécu à ce huis clos de près de 3 mois, d'autres ont vu leurs liens se renforcer. C’est du moins ce qu’avance une étude relayée par le quotidien britannique The Telegraph, qui révèle qu’un quart des couples estime en être sorti plus fort. 

Des couples plus solides en temps de pandémie

L’enquête, publiée par l’Université d’Open au Royaume-Uni, avance même que les relations amoureuses ont été plus susceptibles de s'améliorer que de se détériorer pendant la pandémie. Cela peut paraître surprenant, d'autant qu'on sait que le nombre de demande de divorce a par exemple explosé en Chine, et que cette vague de désamour a également été observée dans de nombreux autres pays. 

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Concilier vie professionnelle et vie amoureuse, tout en s’occupant des enfants et des tâches ménagères, le tout saupoudré d'un peu plus de charge mentale a été source de complications, notamment pour les femmes. Au programme fatigue, stress, et mauvaise ambiance. Sauf que ce scénario alarmiste n'a pas été vécu de cette façon pour tous les couples. En effet, l'étude - concentrée sur un panel britannique donc - avance que seulement 10% des 1319 personnes interrogées ont déclaré que leur relation s'était détériorée entre mars et début août. 

Les données ne précisent pas si ceux-ci avaient des enfants ou non, ni quelle surface fait leur appartement. 

Les raisons de cette amélioration 

Toutefois pour les 90% d'autres, les chercheurs ont tenté d'expliquer ce qui avait pu permettre ce renforcement de la relation malgré ces conditions difficiles ? "Plus de temps de qualité ensemble", de "conversation", de "soutien émotionnel" et de "gestes d’affection" ont été les principales raisons signalées par 26% des répondants à l’enquête dont les relations se sont améliorées. Par ailleurs, près de la moitié des hommes et 36% des femmes ont déclaré aider davantage à la maison, un facteur qui a également pu contribuer à cette amélioration. 

En outre, le Telegraph explique que d’autres recherches publiées par l'association caritative Relate et le site de rencontres eHarmony plus tôt dans l'année, ont révélé que la crise sanitaire de la Covid-19 avait conduit à une augmentation des "relations turbo", c'est-à-dire les engagements accélérés (comme la vie à deux, etc) car le fait de s'isoler avait amené les couples à intensifier leurs échanges. Une sorte de condensateur de premiers émois. 

Plus de temps passé en famille 

D’après Jacqui Gabb, professeur de sociologie et d'intimité à Université d’Open qui a rédigé le rapport de l'étude, “le confinement britannique a permis à de nombreux parents de passer plus de temps avec leurs enfants”. Jusque là, logique. Mais ce qui a été noté par les personnes du panel, c'est que la coparentalité - soit le fait d'être à deux pour s'occuper pleinement des enfants - avait certainement permis à certaines femmes de s'octroyer plus de temps pour elles, car ce sont elles - hors confinement - qui ont généralement la charge éducative par exemple. 

Sans donner plus de détails, le professeur de sociologie indique toutefois que le confinement s'est avéré difficile à vivre pour certaines femmes, notamment celles qui cumulaient télétravail, enseignement à domicile, éducation des enfants et gestion de la maison. Sans blague.

Reste à savoir donc si pour ces 26%, la raison n'est pas finalement que l'un des partenaires (suivez mon regard) s'est rendu compte du poids de la charge mentale - oui, encore elle - qui pesait que les épaules de l'autre partenaire et qu'il a décidé de l'aider un peu. Il faudrait sans doute qu'une nouvelle étude se penche sur la question.