Difficile de trouver aujourd’hui des qualités au sucre blanc. Si son goût est si agréable qu'il en devient addictif, ses effets sur la santé sont dévastateurs.

D’autant plus que les Français en consomment bien trop : d’après l’Anses, 20 à 30% de la population a des apports en sucres supérieurs à 100 grammes par jour, alors que les recommandations quotidiennes sont quatre fois inférieures.

Mais difficile de s'en défaire, alors même que lascience a plusieurs fois démontré qu’il agit comme une drogue sur le cerveau. Les alternatives naturelles au sucre blanc se multiplient donc. Le Graal ? Un goût sucrant mais pas d'effets néfastes sur notre organisme. 

Alors, laquelle préférer ? 

Faire la différence entre les sucrants naturels et les artificiels  

Il convient tout d’abord de faire le tri entre les différents édulcorants. Car il existe des édulcorants artificiels, comme l’aspartame ou encore le sucralose et qui ont plutôt mauvaise presse. Arrivés dans les années 1980 et 1990 sur les étales des supermarchés, ils ont donné naissance aux boissons dites "light" ou aux yaourts "allégés", entre autres.

Problème : ces sucrants n’ont aucun bénéfice nutritionnel et pourraient mettre en danger la santé de celles et ceux qui les consomment.

En parallèle, des édulcorants naturels seraient beaucoup plus intéressants pour le corps et certains détiennent même des propriétés insoupçonnées.

Des alternatives multiples.... 

Pour remplacer le sucre blanc, plusieurs possibilités existent. Parmi les options les plus avantageuses se trouve notamment le sucre de coco. Obtenu en cristallisant la sève des tiges des fleurs de cocotiers, il est doté d’un index glycémique très bas (24,5), "ce qui fait de lui l’alternative au sucre blanc la plus intéressante", affirme Alexandra Murcier, diététicienne-nutritionniste. Avec son parfum vanillé, le sucre de coco est aussi riche en vitamine B et en antioxydants.

Notre experte évoque aussi le sirop d'érable, issu de la sève de la plante. Composé de vitamine B, de manganèse, magnésium, potassium, calcium ou encore de zinc, cette alternative gourmande est aussi largement plébiscitée. De même, lorsque l'on pense à un apport en sucre sain, le miel est généralement l'un des premiers aliments qui nous vient en tête. Ce nectar venu tout droit des abeilles dispose d’un indice glycémique comparable au sucre blanc, mais est moins calorique et agit positivement sur l’organisme. Il fournit en effet des minéraux, vitamines et acides aminés, stabilise la microflore intestinale et prévient des troubles comme les maladies neurodégénératives.

.... mais pas toutes irréprochables

Toutefois, "le miel contient pas mal de fructose", met en garde Alexandra Murcier. En consommer en trop grande quantité peut donc endommager le foie.

Disponible en poudre ou en liquide, la stévia est aussi largement utilisée pour remplacer le sucre. Cette plante plébiscitée en Amérique du Sud depuis des siècles est aussi appelée "herbe sucrée", et a un pouvoir sucrant 300 fois supérieur à celui du sucre blanc. Elle n’entraîne pas de pic de glycémie contrairement au sucre blanc.

Alexandre Murcier émet ici une remarque et pointe la stévia du doigt : "Le problème est que ce n’est pas glorieux sur le plan écologique, et que c’est aussi très difficile à utiliser, car la stévia a un mauvais goût lorsqu’on la chauffe".

Parmi les édulcorants naturels, se trouve aussi le sirop d’agave qui, de prime abord, semble être une alternative saine. Le sirop d’agave est issu de l’extraction de la sève d’un cactus mexicain. S’il est riche en minéraux et vitamines, et possède des propriétés cicatrisantes, il n’en est pas moins fortement concentré en fructose, comme le miel. Et la substance est à consommer avec modération. Une étude publiée dans The American Journal of Clinical Nutrition avait révélé qu’une consommation excessive de fructose pouvait favoriser la stéatose hépatique, la résistance à l’insuline, la prise de poids, et augmenter le risque de diabète de type 2.