Tout pour plaire... et toujours célibataires

Par Alix Leduc
tout pour plaire et toujours célibataire
C’est le grand paradoxe de notre époque. Jamais il n’y a eu autant d’outils pour communiquer et se rencontrer. Jamais, pourtant, on compte de plus en plus de célibataires.

C’est le grand paradoxe de notre époque. Jamais il n’y a eu autant d’outils pour communiquer et se rencontrer. Jamais, pourtant, on n’a autant compté de femmes, belles, brillantes, drôles, punchy, sexy, bref, qui ont "tout pour plaire", et se retrouvent dans un désert amoureux qu'elles ont du mal à comprendre. "C’est un signe des temps, remarque le sociologue Pascal Lardellier1. Le nombre de célibataires a plus que doublé en France en trente ans, passant de 6 à 12 % de la population. Les femmes étant les premières concernées : elles sont 4,4 millions aujourd’hui contre 3 millions d’hommes."

La vie à deux, un modèle dépassé ? 

Certes, elles sont toujours plus nombreuses que les hommes célibataires (ceci d’ailleurs pouvant expliquer cela) mais une étude récente de l’Institut national d’études démographiques (Ined)2, sur les "personnes résidant seules en France", précise que si le nombre de femmes vivant seules a doublé entre 1962 et 2007, la proportion d’hommes vivant seuls a triplé. So what ? La vie à deux serait-elle juste un modèle usé, dépassé ? Un vieux rêve devenu inadéquat ? "L’entrée en couple de plus en plus tardive est l’un des facteurs pouvant expliquer la montée du célibat, analyse Pascal Lardellier. Notamment pour les femmes les plus diplômées qui parfois bloquent certains hommes et ont, de leur côté, une attente immense et des critères impitoyables. Mais l’une des causes du célibat est aussi qu’il devient de plus en plus difficile de se rencontrer, du moins dans la vraie vie. On assiste en fait à une glaciation des rapports humains. La drague est devenue ringarde, et le temps manque à chacun. 

Vidéo du jour

Dans les années 80, le monde du travail était le premier lieu de rencontres. C’est inimaginable aujourd’hui ! C’est un vrai fait de société. On se lance aujourd’hui plus tard dans la vie à deux, avec déjà un bagage sentimental sur le dos, et des attentes précises sur le couple, "l’autre" idéal. La multiplication des sites de rencontres ne faisant qu’illustrer et envenimer le phénomène. Jamais le couple n’a été autant rêvé, idéalisé (devant associer l’amour, le sexe, la complicité…). Jamais non plus l’individu et l’épanouissement personnel n’ont eu autant la priorité. Les deux n’allant pas forcément ensemble.

Rester célibataire : un choix de femme

"A un moment, il faut choisir, résume Suzanne, 47 ans. Et c’est cruel. J’ai fait de longues études, puis me suis lancée dans un boulot passionnant qui me conduit aux quatre coins du monde. Le yoga et l’aïkido me prennent aussi beaucoup de temps, mais ils sont fondamentaux à mon équilibre. Avec les hommes, je n’ai jamais eu de problèmes, plutôt même des facilités. Mais je n’ai jamais trouvé le temps de me poser ni de faire des enfants. A l’âge où les autres se casaient, j’explorais les possibles. Le couple qui dure, la famille, c’était pour "quand je serai grande"… J’ai même renoncé à un homme que j’aimais profondément mais qui, lui, était plus pressé. Et dû me rendre à l’évidence, quelques années plus tard, que j’avais peut-être laissé passer ma chance. Celle de faire comme les autres, et de construire autre chose que moi-même. Il y a un cap difficile à surmonter. Je ne dis pas qu’il n’y a pas un fond d’amertume en moi". Mais cette femme hyperactive, qui n’a jamais manqué d’amis, d’amours et d’adrénaline, sans jamais supporter la routine ni su tisser une relation durable, c’est elle. Elle a choisi sans le vouloir, et en se disant qu'elle aurait sans doute été plus malheureuse autrement. 

C’est bien plus subtil que l’image de l’amazone triomphante. Pas une question de révolte anti-homme, anti-famille, anti-tout… Juste le résultat d’un difficile grand écart entre des désirs contradictoires. A une époque qui permet de choisir. "La grosse problématique de notre époque, c’est le choix, affirme la psychanalyste Sophie Cadalen, qui a consacré tout un ouvrage à la question3 . Avant, le couple était une étape obligée pour les femmes. Aujourd’hui, elles sont beaucoup plus ambitieuses. L’indépendance a accru leur niveau d’exigence". Certes, le célibat gagne du terrain mais il a changé de visage. Mûrement consenti, cela n’a rien d’une défaite. L’angoisse de la belle trentenaire qui voit toutes ses copines se caser, et panique à l’idée de finir seule, est une réalité. Mais le cliché de la vieille fille qui cache forcément un vice de forme a vieilli. "Il fut un temps où l’on fêtait Sainte-Catherine à 25 ans, remarque le sociologue Laurent Toulemon, coauteur de l’étude de l’Ined sur les personnes résidant seules. C’est bien fini".

D’abord parce qu’on est jeune plus tard. Dans les années 60, une femme de 35 ans sans mari ni enfants était une vieille fille. Aujourd’hui, rien de perdu pour elle ! Et il n’est pas scandaleux qu’elle ait une vie affective et sexuelle épanouie. De même, on vit longtemps seul(e) désormais après une séparation, avant de se “recaser”. Ce qui était juste impossible pour les femmes, à une époque où elles n’avaient pas les moyens de vivre seule. Aujourd’hui une femme "sans amour fixe" n’est plus suspecte, si ce n’est surtout d’être sûre de ses désirs, exigeante.

"J’ai pas mal de copines de mon âge qui, comme moi, ne sont pas en couple, remarque Anne, 36 ans. Et qui ne sont pas pour autant des vieilles filles en attente que leur vie commence ! Elles sortent beaucoup, voyagent, font des rencontres, s’éclatent dans leur boulot… Elles ont une vie riche ! Personnellement, je refuse qu’on me juge comme une victime. Bien sûr, je suis plus heureuse quand je suis amoureuse, quand j’ai quelqu’un avec qui partager. Mais ne pas avoir d’homme régulier dans ma vie ne m’empêche ni d’avoir des histoires (des CDD très agréables !), ni de profiter du présent. J’ai trop vu de femmes de la génération de ma mère tout sacrifier pour leur mari. Ou rester par convention. J’ai la chance d’appartenir à une génération de femmes indépendantes et libres de choisir. Aujourd’hui, je suis seule parce que je n’ai pas encore rencontré celui avec lequel j’ai envie de construire sur le long terme. Je suis encore dans une période où je papillonne, je teste, j’explore. Et, parfois, je me sens bien plus épanouie que certains couples avec enfants qui n’arrivent pas à se quitter alors qu’ils n’ont plus rien à se dire…". 

L'influence du temps qui passe

Oui, mais quand le papillonnage dure plus longtemps que prévu, parfois le doute s’installe, puis les peurs. Et la course à la rencontre commence. Les échecs. La culpabilité. Et c’est le cercle vicieux. "A 20 ans, c’était moi qui avais le plus de succès dans la bande, se souvient Caroline, 34 ans. Depuis, j’enchaîne les fiascos amoureux, je ne sais pas pourquoi. Je ne peux même pas tirer de leçon de mes échecs car je ne suis pas dans un schéma de répétitions. Mes amis m’ont présenté tous leurs proches célibataires, avec lesquels, évidemment, ça n’a pas collé. Mais je ne vais quand même pas me forcer pour leur faire plaisir ? En général, c’est moi qui me lasse assez vite. Je crois que mon grand problème, c’est que je suis lucide. Et incapable de faire semblant. J’ai eu aussi quelques histoires, bien tordues, qui m’ont rendue méfiante. Désormais, je fuis les hommes qui annoncent, au bout du second rendez-vous, qu’ils ne sont pas prêts à s’engager."

Je crois que je me sens complètement rouillée. Les hommes qui s’aventurent vers moi finissent par abandonner quand ils sentent à quel point ça va être compliqué.

Entre ceux qui ne sont pas prêts, ceux qui en ont trop vu, les blessés, les menteurs, les lâches, les frileux… La liste est longue des "tordus" que l’on peut rencontrer quand on se balade de site en site pour trouver l’âme sœur. Les hommes de leur côté faisant le même constat, tout le monde se cherche finalement, et se méfie à la fois. Chacun(e) veut l’amour, oui, mais sous contrôle. "Or, la rencontre, c’est forcément l’inconnu, rappelle Sophie Cadalen. S’il n’y a pas de place pour la surprise de l’autre, il n’y en a pas pour l’amour ! C’est une peur latente qui règne derrière ces exigences et qui, finalement, protège de la rencontre réelle trop déstabilisante. Je pense à bon nombre de mes patientes qui attendent l’amour désespérément et qui, lorsque ça leur arrive enfin, se plaignent d’être bousculées ! L’amour est toujours une remise en question. On le rêve souvent comme un remède alors que c’est un chaos. Auquel on n’a pas forcément envie d’être confrontée…"

Tout particulièrement quand on a déjà planté un premier couple et qu’on a enfin retrouvé une forme de paix. Sous couvert de multiplier les occasions de rencontres, il arrive alors qu’au fond de soi on fuie, de peur de retomber dans l’ornière. "Derrière la peur de ne pas rencontrer se cache souvent celle de rencontrer, renchérit la psychothérapeute Sylvie Tenenbaum(4). Ces célibataires sont souvent hantées par l’échec, ont peur de se tromper et de souffrir de nouveau… C’est un cercle très vicieux !" Léa raconte comment elle a quitté Marc, il y a cinq ans, parce qu’elle ne voulait pas que leur "belle histoire enlaidisse", et a plongé à cœur et corps perdu dans sa nouvelle vie de mère célibataire, savourant une liberté qu’elle avait quittée trop tôt. Mais à 43 ans, elle commence à désespérer de retomber amoureuse. "J’ai peur de m’être endurcie, analyse-t-elle. Je continue de séduire, je plais aux hommes. Mais aucun ne se jette à l’eau. Je crois que je les impressionne, car je ne les laisse plus m’approcher. Je suis, presque malgré moi, devenue inaccessible. C’est un cercle vicieux terrible car plus le temps passe, plus mon armure de célibataire se perfectionne. Celui qui arrivera à me libérer de ma prison solitaire sera le plus courageux et vaillant ! C’est plus fort que moi, j’ai besoin d’être conquise. Et puis, surtout, je n’ai pas envie de me mettre en couple pour de mauvaises raisons. Pour rassurer mes enfants et mes parents, pour me prouver que je n’ai pas eu tort de divorcer. Peut-être aussi que je me punis d’avoir fait du mal à tout le monde…"

Célibataire mais pas solitaire 

Rose, elle, a mis des années à cicatriser de sa grande histoire d’amour avec celui qu’elle avait pris pour "sa moitié". A 38 ans, elle se sent "prête à vivre une belle histoire avec un homme bien. Mais je n’ai plus de coups de cœur, déplore-t-elle. Dès qu’on essaie de me séduire, je me crispe, je fais marche arrière, comme s’il y avait erreur de casting. Je crois que je me sens complètement rouillée. Que l’amour, l’inconnu me font peur et que cette trouille se communique. Les hommes qui s’aventurent vers moi finissent par abandonner quand ils sentent à quel point ça va être compliqué." Ce ne sont pas les psys qui vont dire le contraire. Oui, on peut s’être enfermée dans un engrenage, oui, la trouille, c’est contagieux. Cependant, oui, on peut en sortir. En se recentrant sur soi, en remontant aux sources du problème. Certainement pas pour se culpabiliser un peu plus, mais au contraire, pour sortir du rôle de victime et récupérer les rênes de sa vie amoureuse, du bout des doigts.

"La séduction, cela a à voir avec ce qu’on dégage, souligne Sylvie Tenenbaum. Si on guette, ça rate. Et si cette attente est trop précise, ça peut faire fuir ! Comme ces femmes paniquées par l’horloge biologique et qui cherchent plus un géniteur qu’un amour. Mais surtout, il y a souvent un fossé entre ce que certaines croient désirer (vivre en couple) et ce qu’elles dégagent réellement. Ça fonctionne d’inconscient en inconscient et l’autre comprend bien le message : “Je veux une relation d’amour total mais je ne veux pas sacrifier ma liberté.” " Contradiction classique. Mais d’où peut venir cette réticence à lâcher prise ? Quelle image angoissante du couple ont pu laisser les parents ou autres modèles de l’enfance ? Quelles premières fois traumatisantes ou angoisses d’abandon taraudent parfois les plus triomphantes ?

"Une attente est toujours à interroger et il faut le faire avec sincérité, conseille Sophie Cadalen. Qu’est-ce qui en soi résiste à la rencontre ? Qu’est-ce qui ne fait pas confiance en l’autre ? La question fondamentale à se poser c’est : “Est-ce que je suis prête à la rencontre ?” “Est-ce que, dans ma vie, le couple est indispensable ?” On s’aperçoit souvent qu’il n’y a pas de place pour l’autre. Certaines, malgré leur plainte d’être seules, sont inconsciemment plus heureuses dans le célibat." Encore faut-il en prendre conscience.

Etape numéro 1 pour cesser de culpabiliser et assumer sa façon de vivre. Et pourquoi pas, se donner les moyens de changer. 

1. Auteur des "Célibataires, idées reçues" (éd. Le cavalier bleu). 2. Etude de Laurent Toulemon et Sophie Pennec, parue dans "Population et Sociétés", n° 484, déc. 2011, disponible sur : www.ined.fr. 3. Auteure, avec Sophie Guillou, de "Tout pour plaire…  et toujours célibataire" (éd. Albin Michel). 4. Auteure de "Cherche désespérément l’homme de ma vie" (éd. Albin Michel).

Article publié dans le magazine Marie Claire, mars 2012.  

[Dossier] Dans la tête des célibataires d'aujourd'hui - 12 articles à consulter

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De anonyme
Je relèverais, pour ma part, quelques asymétries entre hommes et femmes qui ne sont plus nourries par l'évolution sociologique des uns et des autres dans le monde occidental depuis l'émancipation féminine et la libération sexuelle. Si la femme a besoin d'être aimée, notamment comme préalable à la fondation d'une nouvelle vie, l'homme a plus besoin encore d'être reconnu. Or, il semble désormais que cette reconnaissance ne puisse plus être alimentée par le rôle qu'il endossait dans la structure familiale d'avant ces deux révolutions. Entre un engagement dans une vie à deux, où il n'est plus du tout assuré de recevoir cette nourriture-là, et un investissement personnel dans une vie professionnelle et sociale dont il connaît les rouages et où il peut encore y trouver cette satisfaction, le choix apparaît plus facile dans une vie sans attache. Tout compte fait, cela revient même à choisir entre un chemin de montagne chaotique, aux lacets nauséeux, et la belle ligne droite d'une autoroute fraîchement asphaltée. Ce désintérêt pour la femme, produit d'un calcul froid entre coûts et bénéfices d'un engagement avec elle, se traduit chez elle par une souffrance, celle de ne plus pouvoir se sentir le foyer de l'attention malgré tous les charmes dont elle dispose. L'autre asymétrie, et elle me semble capitale, a relever tient dans le rapport de chacun au temps. La perception du temps par un homme est celle d'un segment de droite (à nouveau!) dont les extrémités sont la naissance et la mort. Ce segment est gradué, le temps est compté, c'est une ressource à ne pas gaspiller. Pour la femme, le lien au temps est plus cyclique, en rapport avec son lien à la vie. Pour elle, rien ne disparaît vraiment, tout s'enchaîne dans une ronde où la vie se propage comme une onde infinie. La colonne sculptée du parc Vigeland à Oslo en illustre bien le propos. Même si l'allongement de l'espérance de vie au fil des siècles apporta une discontinuité dans cette spirale par l'apparition de la ménopause, le statut de grand-mère transmettant son savoir remplit encore ce rôle de perpétuation de la vie. Le lien est là: l'engagement dans une vie à deux (avec fondation implicite d'une famille avec enfant(s)) signifie pour l'homme que toutes les graduations de son segment de vie sont remplies jusqu'à l'extrémité fatale par toute une série de contraintes dont il ne pourra s'extraire que péniblement, voire pas du tout. Caricaturalement, il se condamne, il suicide sa liberté. Autant y réfléchir profondément... Pour la femme, cet engagement remplit parfaitement cette attirance pour le cycle de la vie. Vivre seule, elle peut l'envisager grâce à son autonomie économique, mais lui restera le sentiment de passer à côté de l'objectif vital. Ce sont vingt ans de vie commune qui me poussent à ce constat. J'ai l'impression d'avoir beaucoup donné et d'en être bien usé. Me restent quelques rêves qui s'éloignent dans l'évanescence. Et à refaire... je pense bien que j'hésiterais, en toute connaissance de cause. Si je reste dans le navire, c'est notamment pour mener à bien l'éducation des enfants et aussi, c'est plat et concret, parce qu'il y a trop de dégâts matériels à encourir.
De anonyme
C'est vraiment bizarre les réponses des femmes dans la vidéo, à croire que leur intérêt à être avec un homme est juste pour déverser ses frustrations et servir de tampon émotif, et aussi pour s'en servir comme seconde main.
De anonyme
Il y a presque deux fois plus de celibataires hommes que femmes en france
De anonyme
On se fout un peu de la cause (féminisme, perte de repères, nouvelle idéologie..), mais ce qui est sur c'est que les femmes ont changé. Or ce sont elles qui déterminent l'avancement de la relation (l'homme propose, la femme dispose). Je ne dis pas ca pour rejeter la faute sur elles, ce que je constate c'est que les femmes sont devenues très (très) exigeantes. Le mythe de l'homme volage est révolu. 75% des divorces sont initiés par les femmes. Ces dernières, éternelles insatisfaites, recherchent toujours du "un peu mieux". La sacralité du mariage, le garde fou (un peu vieillot) de la vie de couple n'existant plus, si l'homme n'est pas absolument performant, tôt ou tard elle demandera le divorce et ce, pour une raison tout aussi flou que "épanouissement personnel" ou autre balivernes de psychothérapeutes. Alors que l'homme a investit, sué, construit et aimer (l'homme étant un éternel romantique). Une femme aujourd'hui peut en 3 clics avoir 3 rendez-vous galant dans la semaine, elle peut faire son "marché" d'homme de qualité supérieurs sur les étalages d'un célèbre site de rencontres (entre parenthèses, j'ai vu l'affiche encore une fois ce matin dans le métro.. je me suis juste demandé ce qui arriverait à ce site si c’était un homme qui conduisait ce fameux caddie et la femme dedans. "égalité" mon œil). Si elle a faim, elle peut descendre dans n'importe quel bar, choisir un mec qui lui plais et remonter avec chez elle. Les médias traitent toujours le célibat comme un état similaire chez les femmes et les hommes. C'est juste faux. le célibat masculin est subit, douloureux, lancinant. Le célibat féminin est celui de l'enfant capricieux devant la vitrine de la pâtisserie et qui n'arrive pas à se décider quel gâteau choisir. Pour ce convaincre de cet état de "galère", il suffit d'analyser le secteur qui profite de cet état : le business de la séduction. Si vous mesdames, vous déboursez quelques euros par mois pour lire des conseils en séduction ou sur comment améliorer votre vie amoureuse ou comment devenir des séductrices (comprendre : comment se tenir dans un bar et regarder un homme dans les yeux pendant 3 secondes en roulant vos cheveux), chez nous c'est un peu plus cher. - un week-end de coaching en séduction coute entre 1000 et 1500€ (selon les coachs). - une soirée de coaching (comprendre : trainer dans un bar et expliquer à un élève quoi dire à une fille pour l’intéresser) coute au bas mot 300€ - un relooking démarre à partir de 800€ (relooking = acheter une tenue avec conseil d'un coach) - les séminaires de séduction qui donnent des conseils sur comment aborder, comment paraitre confiant, être sexué..etc coutent entre 100 et 300€ la place. Ces séminaires sont déclinés à l'infini et chaque thème et décortiqué (ce qui permet de casquer encore plus). Malgré tout ces prix, indécents, malgré la crise, ce business est: 1- florissant. 2- uniquement destiné aux hommes. Pourquoi ? car ce sont bien les hommes qui sont en galère et désespérés d'avoir une simple relation. Les femmes, elles, sont désespérées de choisir le bon parmi la dizaine de prétendants qu'ils ont (ce qui est un poil différent). Une autre restriction que nous avons en tant qu'hommes et que les femmes ne connaissent pas : la réduction de la population cible. J'ai une amie masseuse (plutôt jolie) qui sort exclusivement avec des avocats, des managers, des mecs bossant à la city ou des VRP de grandes marques internationales. Ce schéma est impensable pour un homme, aucun smicard ne peut sortir avec une avocate d'affaires qui elle, ne sortira pas avec un ingénieur mais avec un CEO ou un avocat plus réputé. Les femmes regardent toujours vers le haut. Cela réduit d'autant plus la population ciblé par un homme (population qui décroit rapidement avec son statut socio-professionnel). Une caissière jeune et jolie peut tout à fait sortir avec un homme riche qu'elle aura croisé dans une activité, après c'est à elle de se débrouiller pour le garder. l'inverse est impensable.
De anonyme
Le problème de notre société moderne c'est le féminisme qui a voulu faire croire qu'une femme diplôme en poche était intellectuellement plus évoluée qu'un simple ouvrier ou artisan or si on s'intéresse de plus près à la valeur professionnelle de ces femmes "diplômées" cela ne vole pas bien haut. Oubliez rapidement les sciences "dures", la métiers manuels, etc Le diplôme ne sert qu'à justifier un pouvoir d'achat supérieur à ce qu'a pu connaître leur mère cependant l'amour ne s'achète pas. La quête d'égalité des féministes les a mené droit vers l'égalitarisme en réalisant les mêmes erreurs (tabac, alcool, consumérisme, etc) que le sexe opposé. Pourquoi un homme irait se mettre en ménage avec sa copie quasi-conforme double XX?