Depuis l’Antiquité et la naissance de l’écriture, la plume de certains auteurs caresse langoureusement les corps des personnages et les amène à toucher du doigt un érotisme littéraire des plus affriolants.
Des prémices de la sensualité antique à l’avènement du “new romance”, retour sur la grande histoire (non exhaustive) de la littérature érotique.
Sous la toge de Platon, la naissance de l’érotisme littéraire
Difficile de dater précisément la naissance de l’érotisme dans la littérature, pourtant il semblerait que dès lors que les hommes se sont mis à écrire, ils ont voulu aborder les plaisirs de la chair dans leurs récits. Ainsi quand Platon aborde “Le Mystère des Sphères” et la sexualité magnifiée, Ovide aborde “L’art d’aimer” et la passion des sentiments. Dans le même temps de l’autre côté du globe, Vatsyayana signe avec délectation le célébrissime Kamasutra qui se veut être un recueil “des aphorismes du désir”.
Tes seins sont comme deux faons, jumeaux d'une gazelle
On retrouve aussi des traces de cet érotisme sous-jacent dans le Tanakh (la Bible hébraïque) avec le “Cantique des Cantiques” ou le “Chant de Salomon”. Longtemps considéré comme profane, ce texte d’une poésie sans pareille a malgré tout été intégré dans les traductions de l’ensemble des textes sacrés et se différencie de tous les autres par son traitement de la sexualité et de la sensualité.
S’en suit la période chaste du Moyen-Âge qui porte aux nues ce que l’on nomme l’Amour Courtois et qui n’a d’amour que le nom. Cet art frigide de la séduction relate avec une extrême pudeur les sentiments et les us et coutumes en matière de couple. Seul ovni érotique de cette époque qui est parvenu jusqu’à nous ? La correspondance d’Héloïse et Abélard aussi sulfureuse que passionnelle, qui avait finalement tournée court au vue de l’époque des dits faits (et de leur différence d’âge).