"Le prince Harry a hérité à la naissance d’un risque pour sa sécurité, à vie." C'est en se basant sur ce constat que le duc de Sussex a entamé une procédure judiciaire pour récupérer la protection policière dont il bénéficiait, lui et son épouse Meghan Markle, ainsi que leurs enfants Archie et Lilibet, sur le territoire britannique. Il propose de payer cette protection personnellement.

C'est le représentant légal du fils cadet du prince Charles et de Diana Spencer qui l'a annoncé à la presse en début de semaine, via un communiqué transmis à l'agence de presse PA dimanche 16 janvier. 

Trop dangereux de se rendre au Royaume-Uni

Cette demande a été formulée dès janvier 2020, puis rejetée, ainsi qu'une seconde demande. Le prince Harry a alors saisi la justice en septembre dernier. Harry et Meghan ont décidé de révéler maintenant leur initiative à cause de révélations dans un tabloïd.

"Le duc et la duchesse de Sussex financent personnellement une équipe de sécurité privée pour leur famille, mais elle ne peut reproduire la protection policière nécessaire pendant leurs séjours au Royaume-Uni", défend le communiqué. "En l'absence d'une telle protection, le prince Harry et sa famille ne sont pas en mesure de rentrer chez eux."

"Le but du prince Harry est simple : assurer sa sécurité, et celle de famille au Royaume-Uni, pour que ses enfants puissent connaître leur pays d'origine", explique encore le communiqué. Leur deuxième enfant, Lilibet, née en juin 2021, n'a pas encore rencontré sa famille de Buckingham Palace.

En l'absence d'une telle protection, le prince Harry et sa famille ne sont pas en mesure de rentrer chez eux.

Vidéo du jour

Cette protection policière leur a été retirée par le ministère de l'Intérieur britannique une fois que le prince et l'ex-actrice ont renoncé à leurs titres royaux, et ont quitté le Royaume-Uni pour la Californie, au printemps 2020. Le duc et la duchesse ont souhaité devenir indépendants financièrement, et ont lancé leurs activités de production et animation de podcasts et documentaires avec Netflix et Spotify, tandis que le prince Harry a aussi rejoint une start-up spécialisée dans le coaching et la santé mentale

Depuis leur installation en Californie, le prince Harry n'est retourné que deux fois au Royaume-Uni, seul : pour les funérailles du prince Philip, duc d'Edimbourg, son grand-père et époux d'Elizabeth II, et pour le dévoilement d'une statue rendant hommage à sa mère, Diana, aux côtés de son frère le prince William, le 1er juillet dernier dans les jardins du palais de Kensington, à Londres. 

"Menaces extrémistes et néonazies"

Lors de sa venue l'été dernier, "sa sécurité avait été compromise en raison de l’absence de protection de la police lorsqu’il a quitté un événement caritatif", rapporte son avocat. En effet, la voiture du prince Harry avait été prise en chasse par des paparazzis le 30 juin, après sa visite auprès d'enfants hospitalisés. "Sa sécurité a été compromise à cause d'une absence de protection policière", estime son avocat.

"Il reste sixième dans l’ordre de succession au trône, a effectué deux missions de combat en Afghanistan et, ces dernières années, sa famille a été soumise à des menaces extrémistes et néonazies", défend son avocat. 

Buckingham n'a pas encore réagi à cette demande, ni les autorités britanniques. Il y a en tout cas de quoi raviver les tensions entre le couple et la couronne, déjà vives depuis l'interview-événement de Harry et Meghan par Oprah Winfrey, où ils ont accusé la famille royale de racisme, et de ne pas avoir soutenu la duchesse face à ses problèmes de santé mentale