Pas de repas réussi sans un apéro digne de ce nom ! Les boissons pouvant être les vedettes d’un apéritif sont nombreuses.

Dans le cadre d’un apéritif dînatoire, le vin tient la corde, même devant les très branchés cocktails et bières. Il s’affirme même comme un partenaire naturel car accompagner les mets, il sait très bien faire ! Les possibilités sont multiples.

Ouvrir un vin dès l’apéritif est devenu tout à fait naturel, surtout depuis que les apéritifs se sont imposés comme une véritable première partie du repas, voire un repas tout entier plutôt qu’un simple préambule. Le principe de l’apéritif dînatoire étant de proposer des mets assez variés, le vin devra être un peu caméléon pour s’adapter à des saveurs éclectiques.

L’accord festif pour un apéritif dînatoire : un effervescent

L’équation bulles = fête frise l’évidence. Pas plus joyeux que des bulles qui pétillent dans un verre. Il y a bien sur le Champagne, toujours mieux placé à l’apéritif qu’avec le dessert surtout s’il est au chocolat. Le Champagne est de bonne compagnie avec les feuilletés, les mini-soufflés, les gougères, le crabe, le saumon fumé, les rouleaux de printemps, les cromesquis, le jambon cru, les copeaux de parmesan ou encore des mini quiches aux asperges.

Mais c’est aussi l’occasion d’explorer la grande famille des Crémants, ces effervescents réalisés avec la même méthode que le champagne mais pas forcément les mêmes cépages : Crémant d’Alsace, Crémant de Bourgogne, Crémant de Loire, Crémant de Limoux, Crémant de Savoie, Crémant de Bordeaux… on peut faire le tour de France ! En Loire, on peut aussi s’intéresser au Vouvray ou au Saumur effervescents.

Vidéo - Plats familiaux

Trop classique les bulles en méthode traditionnelle ? L’alternative pour décoincer l’atmosphère c’est le pét’nat ou pétillant naturel. C’est un vin dont la fermentation a lieu en une fois et en bouteille. Il garde parfois une petite touche de sucre qui ne s’est pas transformé en alcool lors de la fermentation. On en trouve dans toutes les régions, souvent chez les vignerons bio ou nature qui aiment sa simplicité. Ils rivalisent d’imagination pour trouver des noms rigolos et des étiquettes qui attirent l’œil et délient les langues. Avec le guacamole même épicé, les samossas aux légumes, les mini-brochettes de poulet ou de tomates cerise-mozzarella, les pét’nat s’adaptent.

Et pour sortir de France le temps d’un apéro, pas besoin d’aller très loin : l’Italie avec le Prosecco ou el Franciacorta ou l’Espagne avec le Cava.

Le bon accord pour un apéro dînatoire estival : un rosé

Dès que le printemps s’est installé solidement, le rosé entre en scène. A privilégier, les rosés proches d’un blanc dans l’esprit, c’est à dire finement fruités et vifs.

Les rosés de Provence, les IGP Méditerranée ou les IGP d’Oc rosés sont en pôle position. Mais pourquoi ne pas surprendre avec un rosé plus nordiste comme le gris de Toul. Originaire de Lorraine, il affiche une couleur pâle et un côté délicatement fruité et tonique très tendance.

Le choix qui fonctionne en toute saison : un blanc sec

Le vin blanc sec est toujours à l’aise dans les apéritifs pour son côté désaltérant bienvenu sur les mets assez salés et un peu gras qui sont légion à l’apéritif. Dans le cadre d’un apéritif dînatoire, on visera plutôt un blanc ayant de la présence sans être trop opulent.

Les Côtes-de-Gascogne, très aromatiques et vifs accompagnent très bien les ceviche et autres préparations au poisson cru, les crevettes marinées, la cuisine asiatique, les travers de porc bien relevés et les préparations avec ces légumes crus. Moins exubérant mais d’un équilibre adéquat, le Bourgogne Aligoté est à redécouvrir. A tenter aussi le Picpoul de Pinet ou un jeune Alsace-Riesling.

Et si c’était un rouge…

Parce qu’il est plus copieux que le simple apéro, l’apéro dînatoire donne sa chance au vin rouge. C’est l’allié des charcuteries en tout genre, de la viande froide, des mini salades de quinoa ou boulgour. Il doit être d’un style plutôt léger, désaltérant.

Les vins issus du cépage gamay ont l’avantage, notamment ceux des appellations Côtes d’Auvergne, Côtes du Forez ou Côte Roannaise qui ont des accents minéraux.

Toujours efficaces, d’autres rouges de Loire issus de Cabernet Franc ou de Pinot Noir déroulent leur profil fruité et vif qui convient à toute sorte de mets : Reuilly, Coteaux-du Giennois, Saint-Nicolas de Bourgueil. Côte Est, un Alsace-Pinot noir ou Côtes du Jura rouge sont aussi sur ce même créneau.

Le vin à éviter pour l’apéritif dînatoire

Ce n’est pas le moment idéal pour sortir le meilleur vin de la cave : il ne sera pas mis en valeur par des mets aux goûts trop différents. Les vins moelleux ou liquoreux, les portos ou les vins doux naturels sont gourmands mais plus appréciables sur le fromage ou le dessert. En début de repas, ils saturent le palais.