Le masque de grossesse, appelé aussi mélasma, correspond à l'apparition de taches pigmentées (brunes ou grisâtres) sur le front, autour des lèvres, sur le menton, et sur le contour des yeux. Il est dû à l'imprégnation hormonale de la grossesse, qui provoque également l'apparition d'une ligne brune sur le ventre des femmes enceintes.

Les taches apparaissent généralement entre le quatrième et le sixième mois de grossesse et concernent davantage les femmes à la peau mate que celles à la peau claire. Celles-ci disparaissent généralement après l'accouchement, mais lorsque ce n'est pas le cas, quelques techniques peuvent aider.

  • Chez le dermatologue

Pour que la peau s'adapte au traitement, le programme se déroule au jour le jour et va crescendo. La référence est le Trio de Kligman, une crème médicament préparée en pharmacie sur ordonnance à base d'hydroquinone dépigmentante qui inhibe l'enzyme qui intervient dans la synthèse de la mélanine. Associée à de l'hydrocortisone anti-inflammatoire et à de l'acide rétinoïque, qui stimule le renouvellement cellulaire, la peau s'éclaircit à raison d'une application chaque soir pendant trois mois (de 40 à 80 euros, non remboursés).

Si besoin, on peut aussi faire un peeling superficiel à l'acide glycolique concentré à 10 % et/ou à l'acide kojique. Pour limiter les récidives, on intègre dans sa routine de soins quotidienne une photoprotection via un écran solaire minéral.

Merci au Pr Jean-Luc Schmutz, chef du service dermatologie au CHU de Nancy.

  • Chez un lasériste
Vidéo du jour

Le traitement au laser est plus court mais plus puissant, donc possiblement plus agressif. L'hyperpigmentation du mélasma est souvent accentuée par des micro-vaisseaux dilatés. En détruisant ces vaisseaux, le laser à colorant pulsé régule le fonctionnement de la pigmentation et unifie le teint. Quant au laser Q-Switched, il désagrège en microparticules la mélanine qui forme les taches mais ne corrige pas la cause de ce masque. Enfin, les lasers fractionnés à paramètres doux extraient les pigments et raffermissent en même temps la peau. Ces techniques complémentaires peuvent être panachées à un mois d'intervalle.

Prévoir trois à cinq séances, de 180 à 350 euros l'une.

Merci au Dre Anne Le Pillouer-Prost.

  • Chez le dermo-cosmétologue

En soin d'attaque, lorsque le mélasma n'est pas encore incrusté dans la peau, on mise sur l'acide azélaïque antioxydant, combiné à de l'acide glycolique à 3 % kératoréducteur. Les pigments en excès sont évincés et les taches estompées en trois à six mois de traitement matin et soir.

Merci à Valérie Mengeaud, directrice médicale des laboratoires Ducray.