Si le diagnostic du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est de plus en plus simple à poser, l’origine de ce syndrome restait encore à ce jour totalement inconnue. Ce n'est plus totalement le cas grâce à des chercheurs de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) et de l’Université de Lille qui pensent avoir trouvé la cause -ou tout du moins l'une des causes- de cette maladie féminine douloureuse : le SOPK serait dû à la surexcitation de neurones cérébraux.

La coupable : "une hormone produite par les ovaires"

D’après les résultats de leur étude, publiée dans la revue "Nature Medicine" le 14 mai 2018, le syndrome des ovaires polykystiques aurait une influence certes sur les ovaires, mais également sur l’activité de neurones situés dans l’hypothalamus qui gèrent la reproduction. Et c'est en observant cette zone -chez des souris- que le lien de cause à effet a été établi. La coupable serait ainsi "une hormone produite par les ovaires, appelée hormone anti-müllerienne (AMH), surproduite chez les femmes souffrant d’un SOPK", précisent les scientifiques. Une découverte qui pourrait bien ouvrir la voie à l'élaboration de nouveaux traitements.

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On estime entre 6 et 12% le nombre de femmes en âge de procréer concernées par le syndrome des ovaires polykystiques. Une faible proportion qui peut expliquer pourquoi les causes de ce syndrome ne sont pas encore tout à fait connues. Cette pathologie, qui modifie la croissance des follicules et la production d’ovules, créant des troubles du cycle menstruel et par conséquent de l’ovulation, est notamment l'un des principaux facteurs d'infertilité chez les femmes .