Dire que l'ambiance est tendue au palais de Buckingham, à Londres, est un euphémisme. Mercredi 8 janvier au soir, Meghan Markle et le prince Harry ont surpris le monde entier en annonçant, d'abord sur leurs réseaux sociaux, qu'ils comptent "se retirer de leur rôle de membres de premier plan de la famille royale". Ils entendent se "définir un nouveau rôle progressif", être "indépendants financièrement" et "partager leur temps entre le Royaume-Uni et l'Amérique du Nord". Tout en assurant qu'ils continueront "à soutenir pleinement sa majesté". 

Quelques heures plus tard, l'équipe de la reine Elizabeth II s'est fendu d'une réponse lapidaire, qui semblait hâtive et un peu prise de court : "Les discussions avec le duc et la duchesse de Sussex en sont à leurs prémisses. Nous comprenons leur désir d'une approche différente mais il s'agit là de questions complexes, sur lesquelles nous prendrons le temps de travailler."

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Elizabeth II réclame une solution "dans les jours à venir"

Et selon la presse britannique, c'est bien la panique qui règne dans les couloirs dorés des Windsor. Selon le Guardian, et plusieurs tabloïds, Elizabeth II met actuellement son équipe sous pression, réclamant qu'un nouveau rôle soit trouvé au duc et à la duchesse de Sussex "dans les jours, et non les semaines, à venir". 

Selon le Guardian, les assistants royaux ont eu pour ordre de travailler "à toute vitesse" avec le couple princier, mais aussi, des représentants des gouvernements britanniques et canadiens.

Des discussions à peine entamées en amont 

Si le communiqué émis par la reine le 8 janvier pouvait laisser sous-entendre qu'elle n'était pas au courant de cette décision, on en apprend plus ce 10 janvier. 

Selon le Guardian, le prince Harry avait "entamé des prémices de discussion" avec le prince Charles, mais uniquement pour parler de son envie de passer plus de temps entre le Royaume-Uni et le Canada. Une discussion qui a eu lieu avant son séjour de six semaines au Canada, où lui et Meghan Markle ont fêté Noël avec leur fils Archie, contrairement au protocole, voulant que le noyau dur de la famille royale soit réuni autour d'Elizabeth II pour Noël. 

À ce moment-là, le prince Charles a réclamé au prince Harry de lui présenter un plan "bien réfléchi", ce qu'il lui aurait transmis peu de temps après le Nouvel an, selon le chroniqueur spécialiste de la monarchie Robert Jobson, de l'Evening Standard. La prince Charles lui aurait alors qu'il avait "besoin de plus de temps pour réfléchir à des problèmes complexes, comme le financement" du couple princier.

À leur retour du Canada, le duc de Sussex aurait également réclamé un entretien avec la reine. Mais celle-ci aurait refusé de voir son petit-fils à ce propos, estimant qu'il devait d'abord "discuter de ces projets de manière plus détaillée" avec son père.

Le prince Harry aurait désobéi à la reine

"Il semble qu'il ait été demandé au couple de ne pas rendre public ces projets", précise encore le Guardian.

Le prince Harry aurait donc "désobéi" à la reine, et décidé de ne pas attendre que les discussions soient plus avancées avec son père pour lui en parler, et rendre publique leur décision. 

Selon le Guardian, le prince Harry et Meghan Markle auraient envoyé par mail une copie de leur communiqué au prince Charles et au prince William "environ 10 minutes avant qu'il soit posté sur leur Instagram". "Il semblerait qu'ils n'en aient pas eu connaissance à ce moment", précise le quotidien britannique. Il est donc encore possible qu'Elizabeth II n'était pas au courant du fait que le couple princier voulait non seulement passer plus de temps en Amérique du Nord, mais aussi, redéfinir son rôle au sein de la monarchie.

Ce qui peut se comprendre comme une nouvelle preuve du trop-plein ressenti par Meghan Markle et le prince Harry, les poussant à ne même pas tenir compte des ordres royaux.

Si le prince Charles serait "déçu" de cette décision, il serait "résolu à trouver une solution de manière douce" : "On dit qu'il n'y a eu aucun accès de rage ni de furie, mais à la place, l'approche pragmatique de se dire 'Finissons-en'", relate le Guardian. Le public devrait donc être fixé dans les jours à venir.