Les désodorisants aux huiles essentielles qui purifient, assainissent ou rafraîchissent notre logis ne seraient pas sans danger. C'est ce qu'indique le magazine 60 Millions de consommateurs dans son dernier numéro paru ce jeudi 24 mai. 

Douze aérosols et sprays ainsi que cinq diffuseurs passifs (bâtons imbibés, galets...) "représentatifs du marché" ont été testés par le magazine. Nombre de ces produits seraient néfastes pour la santé. En effet, ils participeraient à la pollution de l'air intérieur et exposent la peau et les voies respiratoires à des substances allergisantes et irritantes. Et les statistiques sont préoccupantes : un spray sur deux serait à proscrire !

Les personnes allergiques ou asthmatiques sont les plus vulnérables face à ces produits. 

Jusqu'à 23 ingrédients nocifs dans certains produits

De nombreuses molécules potentiellement allergisantes sont présentes dans les huiles essentielles, comme le limonène, le gérianol ou encore le linalool. Mais leur présence dans ces produits n'est pas toujours indiquée sur les emballages. Certains sprays diffusent des composés organiques volatiles (COV) parfois en quantité trop importante, souligne le magazine.

Au total, ce dernier a recensé jusqu'à 23 ingrédients potentiellement nocifs dans deux des produits testés : Baccide, un spray assainissant aux huiles essentielles, et Puressentiel, un spray aux 41 huiles essentielles. 

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A l'issue de cette étude, 60 Millions de consommateurs réclame un double-étiquetage obligatoire, "d'une part pour signaler la présence des substances potentiellement allergisantes - comme c’est le cas pour les cosmétiques (...) D’autre part, pour aider à repérer les produits qui émettent le moins de COV, à l’image de l’étiquetage environnemental désormais en place pour les peintures et matériaux de décoration".

L'Institut national de la consommation a d'ailleurs adressé aux ministères concernés et à divers organismes de consommation cette demande.