La famille Delon se déchire et la souffrance est palpable. Alors que 72 armes à feu et plus de 3000 munitions ont été découvertes par les forces de l’ordre au domicile d’Alain Delon, à Douchy, les enfants de l’acteur ne cessent de s’affronter par médias interposés ou via les réseaux sociaux.
Le 28 février, c’est sur le plateau de France Inter qu'Anouchka Delon s’est cette fois exprimée, donnant des nouvelles de son père, mais évoquant surtout "l’enfer" personnel qu’elle traverse depuis plusieurs semaines.
Le clan Delon déchiré comme le clan Hallyday ?
Au cours de son entretien avec Léa Salamé, Anouchka Delon confie qu’elle aurait d’abord préféré régler ses conflits familiaux en privé. "On aurait pu faire ça hors caméra. Ce sont des choses qui auraient dû rester en famille et pas être déballées aux yeux du monde entier. Mais un moment donné je suis obligée de venir parler, d’être là pour moi. Ces derniers mois, j’ai été très affectée", raconte-t-elle sur France Inter.
Alors qu’elle est confrontée à la maladie rénale de son fils de 4 ans, l’actrice de 33 ans gère également un conflit permanent avec ses frères depuis plusieurs semaines. Une sorte de guerre qu’elle compare volontiers à celle du clan Hallyday.
À cela s’ajoute les inquiétudes qu’elle porte à son père, dont elle a donné des nouvelles. "À 88 ans, il a envie, comme il le dit lui-même, qu’on le laisse crever en paix, c’est ce qu’il demande, mais ce n’est pas ce qu’il se passe", affirme-t-elle, précisant que l’acteur ne souhaite plus s’exprimer publiquement.
"Je passe pour la petite fille à papa, riche, vénale, qui agresse son père"
Au sujet du conflit qui l’oppose à ses frères, Anouchka Delon est revenue sur leurs accusations. Anthony et Alain-Fabien affirment en effet que leur sœur manipule leur père et ne respecte pas ses dernières volontés, à savoir de mourir chez lui, dans sa propriété de Douchy. "Je passe pour la petite fille à papa, riche, vénale, qui agresse son père […] mais il y a tellement d’ego chez nous", répond-elle, horrifiée par ces accusations.
À cet ego s’ajoute vraisemblablement une familiarité commune avec les armes. Anouchka raconte qu’elle et ses frères ont grandi dans une ambiance particulière où la poudre faisait partie intégrante de leur quotidien, leur père étant passionné par ces objets. Après que la justice a découvert les armes à feu au domicile familial, Anouchka avait d’ailleurs raconté qu’elle ne se rendait jamais sur place sans un garde du corps, ajoutant que ses frères avaient pour habitude de s’y balader armés.
L’actrice a aussi profité de cette interview pour reconnaître les préférences de son père à son égard. À la mort de l’acteur, elle touchera en effet 50% de son héritage. Ses frères se partageront le reste. "J’ai eu plus de chances que mes frères dans ces relations, je comprends qu’ils souffrent mais ce n’est pas une raison de me faire souffrir et faire souffrir mon père", lâche-t-elle, confiant qu’Anthony et Alain-Fabien lui avaient fait "porter le poids de la culpabilité" de leurs mauvaises relations avec leur père durant son enfance.
Aujourd’hui, Anouchka affirme avoir la sensation de se retrouver "dans un mauvais film". Si son père reste silencieux, il garde un œil sur la guerre qui oppose ses enfants depuis plusieurs semaines. L’acteur serait déchiré par le scénario actuel, d’après sa fille. Il aurait réalisé que "les choses sont pourries dans l’œuf et qu’il n’a pas su [les] réunir".