L’auto-critique peut vous hanter de façon quotidienne.

Vous remarquez que vous n’êtes pas à la hauteur de vos attentes ou de celles des autres, et vous ne cessez de vous répéter que vous avez "tout raté", que vous "auriez pu faire mieux", ou vous vous demandez ce qui ne "va pas" chez vous.

Vous pouvez alors ressentir des sentiments d’anxiété ou de honte. Heureusement, il est aussi possible de briser ce schéma de pensées. 

Voici dix pistes données par un professeur de psychologie pour vous défaire de votre auto-critique.

Évitez les étiquettes négatives

Dans un article paru sur le site Psychology Today, Robert L. Leahy, professeur clinicien de psychologie à la Weill Cornell Medical School (New York), souligne que la plupart des personnes ont tendance à s’étiqueter avec des traits personnels tels que "stupide", "insouciant" ou encore "paresseux".

Ces étiquettes annulent tout ce qu’il y a de positif chez vous. Pensez, dans un premier temps, à les éviter ou à les remplacer par des qualificatifs positifs. 

Donnez vous des buts précis

Les coûts de l’auto-critique sont douloureux. Ils peuvent entraîner une faible estime de soi, une perte de confiance, de l’anxiété et des symptômes dépressifs. Quels en sont les bénéfices ?

Vous pensez peut-être que pratiquer votre auto-critique pour motivera, mais cela entraîne la plupart du temps l’effet inverse. Envisagez des moyens plus positifs afin de motiver le changement, notamment en définissant des buts (personnels comme professionnels).

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Demandez-vous ce que l'auto-critique vous apporte de bien 

Plusieurs personnes pensent qu’une auto-critique les motivera à réaliser plus d’efforts. S’il existe une part de vérité dans cette affirmation, vous n’avez pas besoin de vous critiquer pour vous dire que vous pouvez en faire plus. Réfléchissez à des alternatives et examinez ce que vous pouvez apprendre de vos erreurs.

Apportez de la nuance à vos jugements

Si vous vous qualifiez de stupide, demandez-vous s’il existe des situations dans lesquelles vous faites facilement des efforts.

Vous pouvez ainsi vous dire que parfois, vos performances varient, ce qui signifie que vous pouvez vous améliorer.

Examinez vos "normes de perfection"

Vous mesurez-vous en exigeant des normes de perfection ?

Par exemple, si vous pensez que vous ne réussissez pas extrêmement bien quelque chose, vous avez échoué ? Si vous n’êtes pas toujours brillante, êtes-vous ennuyeuse ?

Remplacez ces normes perfectionnistes par des normes "saines et chargées d'auto-compassion". Pensez à modifier vos attentes par rapport à vous-même.

Évitez le double standard

Appliquez-vous pour vous-même des normes que vous n’appliquez pas pour les autres ?

Critiqueriez-vous votre meilleur ami de la même façon que vous vous critiquez ? Essayez de vous traiter comme une amie plutôt que comme une cible de critiques.

Reconnaissez vos accomplissements

Pour Robert L. Leahy, l’auto-critique est comparable au fait d’avoir un compte bancaire avec uniquement des retraits, et sans aucun dépôt.

Alors, donnez-vous, chaque jour, du crédit pour plusieurs choses que vous avez faites aujourd’hui, et qui ont été positives. Remerciez-vous et reconnaissez vos forces. 

Développez l’acceptation de soi

Si vous pouviez avoir une baguette magique et accepter votre imperfection, ressentiriez-vous moins de stress ?

Vous pouvez parfaitement décider de l’accepter, et de laisser place à l’être humain que vous êtes, plutôt que de trouver à redire dans les plus petites choses.

Pourquoi se comparer avec les autres ?

Une grande partie de notre auto-critique est une conséquence d’une comparaison avec autrui, reposant généralement sur un fantasme.

Et si vous ne vous compariez pas aux autres ? Abandonnez les comparaisons peut aider à nourrir l’acceptation de soi.

Faites preuve de compassion envers vous-même

De façon générale, il est plus facile d’être tolérant et compatissant envers les autres, y compris les inconnus.

Et si vous manifestiez tout cela envers vous-même ? Dirigez cette auto-compassion dans cette direction, et laissez l’auto-critique protester en arrière-plan, alors que vous commencez à vivre une vie d’être humain qui vous tient à cœur.

Enfin, si ce phénomène vous grignote trop et que ces conseils vous paraissent trop légers, vous tourner vers un.e professionnel.lle de la santé mentale peut également grandement vous aider.