Aux yeux du monde, elle est parfois hyperactive, souvent ambitieuse et brillante (comme des paillettes) : cette femme qui mène sa vie tambour battant souffre peut-être du syndrome de la fée clochette. À la fois conquérante et pleine d'énergie, elle semble avoir le contrôle absolu de ses émotions et plus généralement de toute sa vie. Mais derrière son image de réussite, tant au niveau professionnel que social, se cache une insatisfaction chronique et une obsession du paraître qui la font souffrir.

La fée clochette : une femme en colère

Le syndrome de la fée Clochette cache une psychologie particulièrement complexe. Derrière leur énergie débordante, leur assurance et leurs succès revendiqués, celles qui en souffrent sont empruntes d’une certaine violence. La colère est leur principal moteur et si elles savent habituellement la canaliser pour la mettre au service de leur réussite, elles en subissent aussi les conséquences négatives.

Dévalorisation, abandon ou maltraitance : selon les experts, la femme “Clochette” a une revanche à prendre sur une enfance blessée. Consciemment ou non, elle est en proie à un désir de vengeance (ou de revanche) qui apparaît aux yeux de tous comme de l’arrogance, beaucoup de perfectionnisme, et une fâcheuse tendance la manipulation.

La fée clochette, une éternelle insatisfaite ?

Toujours selon les psychologues, le syndrome de la fée Clochette est en fait la résurgence de douleurs passées intériorisées. De peur de paraître “faible” aux yeux des autres, elle va préférer sur-contrôler ses émotions, ce qui peut créer des névroses dans ses relations avec elle-même mais aussi avec son entourage. Pour celles qui en souffrent, l’amour et l’amitié ont aussi des rôles prépondérants : il s’agit avant tout d'être forte et de multiplier les succès, telles des collectionneuses de conquêtes. Une manière pour elles d’accéder à la reconnaissance et de se sentir dignes d’affection.

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Ce rapport à la séduction compulsive met en lumière leur rapport si particulier à l’amour. Les “Fées Clochette” ont des critères très (trop ?) précis et il est ainsi presque impossible d’être à la hauteur de leurs attentes. D’autant que son caractère intransigeant ne permet pas à l’autre de faire des erreurs. Une manière sous-jacente de se persuader elles-mêmes qu’elles n’ont pas encore trouver le bon et un signe pour les spécialistes d’une quête insatiable d’amour héritée de leur rapport au père. Freud sort de ces corps (et de ces têtes surtout).

Hyper-actives et hyper-présentes, les fées Clochette aiment être remarquées. Elles s’efforcent jour après jour à soigner leur image pour ne renvoyer que celle de la réussite, quitte parfois à tyranniser leur entourage qu’elle mène bien souvent à la baguette (magique, oh wait). Mais sous leurs airs triomphants et hautains, elles cachent une ignorance crasse de leurs propres émotions, qui les expose à la solitude, l’isolement, la frustration et autres réjouissances psychologiques internes, dues à une mauvaise écoute de soi.

Sortir du syndrome de la fée clochette

S’il est souvent délicat de détecter ce syndrome au nom édulcoré, ce n’est pas pour autant impossible et bonne nouvelle, c’est un syndrome qu’on peut traiter avec une thérapie et une meilleure appréhension de soi. Il est important de remonter à la source de cette frustration et de réconcilier avec son enfant intérieur pour laisser jaillir ses émotions, pour devenir une femme adulte bien dans ses baskets. Une guérison nécessaire pour soi mais aussi pour les autres.