Vous avez sans doute déjà entendu le dicton “il faut prendre un petit-déjeuner de roi, et déjeuner de prince et un dîner de pauvre”. Si le “repas le plus important de la journée” mets la pression à tout le monde, c’est qu’il a longtemps été recommandé de faire trois repas par jour.

“Le petit déjeuner peut être utile pour étaler les apports nutritionnels sur la journée, mais il n’est pas indispensable.” La diététicienne nutritionniste Laurence Huwig nous explique pourquoi il y a autant de façons de petit-déjeuner (ou non) que de personnes.

Aucun repas n’est obligatoire

Non, le petit-déjeuner, ça n’est pas fait pour tout le monde. “Certaines personnes qui se lèvent tôt sont trop fatiguées ou embrumées pour manger le matin”, commence Laurence Huwig. Un phénomène qui touche aussi les “pas-du-matin”. 

Dans ce cas, la diététicienne recommande de ne pas se forcer. “Prendre un petit-déjeuner alors qu’on n’en a pas envie revient à dérégler ses besoins”, explique-t-elle. Mieux vaut alors prendre une collation dans la matinée. 

Notons aussi que le petit-déjeuner sucré à la française ne convient pas à tout le monde. Certains préféreront manger salé le matin, et cela tombe bien, car d’après Laurence Huwig, c’est souvent plus rassasiant. 

La collation salvatrice

Il ne s’agit pas de grignotage, mais bien d’un mini petit-déjeuner que vous pouvez prendre si vous avez faim, tout simplement. La collation peut permettre d’éviter de botter en touche vers 11 h et de se rattraper sur le repas du midi en mangeant trop.

“La collation doit être en accord avec l’heure à laquelle on la prend, détaille Laurence Huwig. S’il est 10 h, on opte pour des féculents, pourquoi pas du pain et du fromage. Mais si c’est bientôt l’heure de votre pause déjeuner, misez sur les fruits, par exemple.”

Savoir évaluer ses besoins

Comme toujours en nutrition, la satiété est reine. Et comme celle-ci dépend de mille facteurs, le petit-déjeuner idéal aussi. Vous avez mangé une raclette ou une fondue la veille au soir ? Si vous n’avez pas faim ce matin, écoutez-vous.

“En revanche, il peut être intéressant de prévoir sa faim, spécifie Laurence Huwig. Si on sait qu’on ne va pas pouvoir manger pendant une longue période, cela peut être une bonne idée de manger, même si l’on a pas envie sur le moment, pour s’éviter l’inconfort d’avoir une grosse faim plus tard et les conséquences qui vont avec : manger vite, manger trop, avoir une digestion difficile...”

De même, si vous travaillez dans un bureau ou faites de la manutention, si vous avez 10 minutes à pieds jusqu’à votre lieu de travail ou 1 h 30 de transports, vous n’aurez pas forcément les mêmes besoins en terme petit-déjeuner. Sachez donc écoutez vos besoins et prévoir votre petit creux du milieu de la matinée.

En bref, en matière de petit-déjeuner et, plus généralement d’alimentation, apprenez à écouter vos sensations, vos réels besoins.

Plus d'informations sur le site de Laurence Huwig.