Né en 1971, à Comines dans le Nord de la France, Nicolas Ghesquière se passionne pour la mode dès l’âge de 14 ans. Très vite, il envoie ses dessins aux grandes maisons de couture parisiennes et finit par décrocher un stage chez Agnès b. alors qu'il n'a que dix-sept ans.
L'année suivante, il obtient un premier job d’assistant chez Jean Paul Gaultier, qui l'engage après avoir validé ses croquis. Une aubaine pour le tout jeune styliste d'alors, qui voit en lui un mentor : "De lui, je tiens mon œil et ma main. Il m'a appris la technique, mais il m'a aussi expliqué qu'un défilé, c'est une vision d'ensemble." Par la suite, le jeune homme continuera son apprentissage chez Thierry Mugler, entant que styliste maille, puis chez Trussardi.
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Nicolas Ghesquière, directeur artistique de Balenciaga
En 1997, Nicolas Ghesquière est nommé à la direction artistique de la maison Balenciaga, dont l'activité de couture s'est considérablement réduite depuis le départ, en 1968, de son éponyme créateur, Cristóbal.
À vingt-six ans, il parvient pourtant à imposer sa vision de la mode, à la fois technique et avant-gardiste. Petit chouchou des rédactrices mode, il reçoit des critiques très élogieuses de la presse et notamment du Herald Tribune qui le présente déjà comme "le créateur le plus influent de sa génération".
Nicolas Ghesquière remet au goût du jour le perfecto, pièce iconique de l’Amérique des années 30, tout en affirmant un goût prononcé pour les coupes asymétriques, les vêtements sportswear et une certaine vision futuriste inspirée par l’univers des films de science-fiction. En 2001, le CFDA (Council of Fashion Designers of America) le sacre créateur de l'année et, en 2008, il est nommé chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres.
Après 15 ans de collaboration avec la marque Balenciaga, Nicolas Ghesquière accepte la proposition de Louis Vuitton et succède à Marc Jacobs, à la tête de la direction artistique.
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Nicolas Ghesquière intègre Louis Vuitton
Le créateur retrouve tout son enthousiasme au sein de la plus grande marque de luxe du monde, dont il reprend les rênes. Là, sa recherche artistique se dirige vers une quête d'une mode intemporelle et d'un vestiaire idéal. Il s'épanouit dans sa nouvelle entreprise qui a construit sa renommée autour de la maroquinerie et des accessoires, un terrain de création privilégié pour le styliste : "J'ai toujours réfléchi en termes de silhouette naturellement prolongée par des souliers, par un sac."
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