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Révolte paysanneL’agricultrice récolte les fruits de sa mise à nu

Cultivant une pépinière à Vuiteboeuf, Stéphanie Portier, la seule «productrice de verdure et branchages» du pays.
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En plein mois de février, la présence d’une photographe dans sa pépinière avait incité Stéphanie Portier à se faire prendre en photo torse nu, sa tronçonneuse à la main. Une manière de matérialiser son sentiment permanent d’être «à poil avec le couteau sous la gorge» face aux grossistes.

Cinq mois plus tard, nous retrouvons la seule «productrice de verdure et branchages» du pays dans son paradis végétal à Peney, un hameau de la commune de Vuiteboeuf. «Ces photos n’ont pas changé ma vie, mais elles m’ont donné de la visibilité et presque servi de thérapie. Je suis donc très contente de les avoir faites.»

Être entendue

L’article paru dans nos colonnes en a en effet entraîné d’autres, plus une émission radio. «Pouvoir parler, dire ce que j’avais sur le cœur et être entendue m’a fait beaucoup de bien. Et j’ai eu en retour de nombreux messages de soutien et de félicitations qui m’ont fait chaud au cœur.»

En guise d’exemple, elle cite un monsieur de 82 ans, très enthousiaste, qui a cherché son numéro pour la féliciter personnellement. À sa grande surprise, Stéphanie Portier a aussi reçu… des dons! «Un monsieur est notamment passé au magasin déposer une enveloppe avec un petit mot très gentil et en signant juste de ses initiales. Ce genre d’initiatives m’a beaucoup touchée!»

Le 8 mars, lors de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, elle a aussi pu découvrir sa nouvelle notoriété. «J’avais imprimé de petits flyers avec ma photo avec la tronçonneuse d’un côté et des explications de l’autre. Plusieurs manifestantes m’ont dit: «Ah, c’est vous! On a vu l’article!»

Printemps maussade

Cette petite bouffée d’oxygène a été particulièrement bienvenue, puisque le printemps qui a suivi ne lui a pas fait de cadeau. «Le mauvais temps a fait baisser la demande pour les bouquets et, en plus, j’ai eu des dégâts de grêle tout récemment. Les feuillages des viornes, des physocarpes ou des châtaigniers ont beaucoup souffert, ce qui n’est évidemment pas idéal quand on les vend pour leurs qualités esthétiques.»

Dernière tuile, l’annulation du Festival du Lombric, dont la 21e édition devait se tenir les 9 et 10 août prochain à Giez. Un festival «écolo, musical, artisanal, familial et convivial», dans lequel Stéphanie Portier s’investit depuis sa création. «Nous avons eu un problème de financement. Mais là aussi il y avait un lien avec les photos: le thème retenu pour cette année était «Du producteur au consommateur».

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