Du rire aux larmes, les moments cultes de Valérie Lemercier aux César

En 2022, à l’occasion de la 47e cérémonie des César, Valérie Lemercier reçoit le César de la meilleure actrice pour son rôle dans Aline, qu'elle a elle-même réalisé.

Au début de son discours de remerciement, la comédienne rend alors un joli hommage à sa mère, qu’elle surnomme “Mère Grand”. “Je te remercie de t’être déplacée avec tes tous petits pas pour aller voir Aline au cinéma. Pour la première fois de ta vie, tu m’as aimée dans un film”. 

Un discours empli d'émotion. "Je suis gênée de me voir essayer de cacher mes émotions, partageait-elle dans En aparté sur Canal +, le 22 février dernier. Ça m'émeut. C'est vrai que ma mère ne m'a jamais tellement aimé au cinéma. Elle aimait énormément mes spectacles. Elle est toujours de ce monde mais elle ne peut plus aller au cinéma, ni au théâtre. Mais en tout cas, elle y est vraiment allée."

Pour Aline, sa mère a tenu à faire cet effort pour sa fille : "Elle est allée une première fois et elle m'a dit : 'Ma petite chérie je n’ai rien entendu, j'ai dormi.' Donc, elle avait dormi tout le film et après, il était trop tard, et là, elle est allée à 4 heures de l'après-midi, elle l'a regardé et m'a vraiment laissé un message. Ce qui n'est pas son genre."

Après avoir brillamment présenté la 31e cérémonie des César en 2006 au côté d'un pingouin, Valérie Lemercier rempile l’année suivante.

Après le discours d’introduction de son président, l’acteur Claude Brasseur, elle débarque sur la scène du théâtre du Châtelet au son de Maldon de Zouk Machine, et livre une prestation vocale et dansée totalement irrésistible.

De quoi conquérir et réveiller tout un auditoire avec une prestation hilarante, insolente, et totalement à l’image de la comédienne qui n’a jamais eu peur du ridicule. 

Cette même année 2007, Valérie Lemercier, qui était visiblement d’humeur dansante, a tenu à rendre hommage au réalisateur français Gérard Oury, décédé l’année écoulée. Pour ce faire, quoi de mieux que de reprendre l’une des scènes culte de l’un de ses films ? L’actrice se lance alors, en compagnie de plusieurs danseurs, dans une chorégraphie inspirée du film Rabbi Jacob, en prenant la place de Louis de Funès. 

Un moment à voir, et à revoir, à mi-chemin entre l’hommage et la parodie, et réalisé en présence de Michèle Morgan, la veuve du réalisateur décédé quelque mois plus tôt, Danièle Thompson, sa fille, et Christopher Thompson, son petit-fils, tous présents ce soir-là.

En 2010, Valérie Lemercier anime pour la dernière fois les César, aux côtés de Gad Elmaleh. Dans une pastille diffusée entre deux remises de prix, l’actrice apparaît dans un sketch sous les traits de Juliette Binoche, dans un faux biopic où elle se donne à fond dans la comédie, la danse et la peinture. Une caricature qui n’aurait pas plu à l’actrice oscarisée. "Son agent m’a engueulée", avait glissé Valérie Lemercier dans nos colonnes. 

Et de rappeler qu'à sa grande surprise, le sketch avait été censuré dans le DVD de la cérémonie. “Les gens du milieu qui se marraient aux répétitions se sont désolidarisés de moi. Depuis, je suis tricarde aux César. C'est con, j'aimais bien présenter la soirée”, avait-elle regretté. Finalement, l'Académie ne semble pas tant lui en avoir tenu rigueur, puisqu’elle en est aujourd’hui la présidente.