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Ce qu'il se passe dans notre corps quand on arrête de fumer

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Tout le monde connaît les méfaits du tabac : cancer du poumon, infarctus du myocarde, insuffisance respiratoire… En finir avec la cigarette est donc l’une des meilleures résolutions à prendre pour sa santé. Mais quels phénomènes se déroulent dans l’organisme lorsqu’on écrase sa dernière cigarette ?

L’arrêt du tabac génère une multitude de bénéfices à court, à moyen et à long terme : amélioration de la qualité de la peau, meilleure oxygénation de tous les organes, retour du goût et de l’odorat, diminution du risque de thrombose et d’accident vasculaire cérébral, etc… Ces perspectives enchanteresses aident à supporter les désagréments immédiats.

Briser une addiction n’est en effet jamais facile. Cette décision s’accompagne souvent d’une anxiété importante, qui génère de l’insomnie, de l’irritabilité et une moins bonne capacité à gérer le stress. Abandonner le tabac engendre également une prise de poids de 3 à 4 kilos en moyenne, dans la mesure où la nervosité incite au grignotage et où la privation de nicotine ralentit le métabolisme de base : le corps brûle 200 kilocalories de moins environ par jour quand on arrête de fumer, même avec des substituts nicotiniques.

Une fatigue lancinante et parfois des vertiges au début

La nicotine joue un rôle de stimulant. S’en passer brusquement engendre alors une fatigue à laquelle nous ne sommes pas habitués. Celle-ci est d’autant plus importante que les organes de détoxification du corps (foie, rein, peau…), brusquement très sollicités, se mettent à fonctionner à plein régime pour éliminer les 4000 substances toxiques véhiculées par la cigarette, ce qui est une source d’épuisement supplémentaire.

Dans les quelques mois qui suivent, le manque de tonus se fait ainsi cruellement sentir, selon une étude de l’American Psychological Association publiée en novembre 2018. Inutile de se ruer sur le café pour se requinquer : il ne donnera pas le coup de fouet escompté car, sans nicotine, la caféine est moins énergisante.

Autre chamboulement rapide : le cerveau, désormais mieux irrigué, se retrouve déboussolé par un afflux d’oxygène auquel il n’est pas habitué depuis longtemps, d’où les sensations fréquentes de vertiges associées à l’arrêt du tabac.

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L’intestin peut quant à lui devenir plus paresseux, ce qui provoque parfois une constipation gênante. Pour redynamiser le transit, mieux vaut boire davantage d’eau (2 litres par jour) et faire le plein de fibres en augmentant drastiquement ses portions de fruits et légumes. 

La circulation du sang améliorée dès les premières semaines

"Vingt minutes après l’arrêt du tabac, la pression du sang dans les artères et la fréquence des pulsations cardiaques reviennent à la normale, explique le Dr Jean-Marc Benhaiem, médecin hypnothérapeute auteur de Arrêter de fumer sans se prendre la tête (éd. First). Et au bout de huit heures, la quantité de nicotine et de monoxyde de carbone dans le sang diminue déjà de moitié."

Résultat : moins de monoxyde de carbone se fixe sur les globules rouges, à la place de l’oxygène, et les cellules se retrouvent immédiatement bien mieux oxygénées. Le lendemain, le monoxyde de carbone a totalement disparu et le surlendemain, l’organisme a expulsé presque toute la nicotine emmagasinée. Les poumons retrouvent alors un second souffle et les bronches commencent à se relâcher. Mais la toux persiste puisque la production de mucus reste élevée durant plusieurs semaines afin de débarrasser l’appareil respiratoire de tous les résidus de fumée. 

De vrais bienfaits au cours des mois et années qui suivent

Au bout d’un à trois mois, les petits cils nichés sur la paroi des bronches commencent à repousser. Du coup, le corps a moins besoin d’expectorer pour évacuer le mucus. Les problèmes respiratoires et la toux commencent donc à s’apaiser. La voix devient plus calme et les capacités pulmonaires regagnent de leur superbe.

Par ailleurs, tous les symptômes et maladies aggravées par le tabac s’apaisent : douleurs épigastriques, ulcères gastroduodénaux, eczéma, psoriasis… Et comme les voies respiratoires supérieures sont moins irritées et encombrées, les infections ORL s’avèrent également moins sévères.

Les gencives peuvent provisoirement être perturbées car l’arrêt du tabac induit un changement d’équilibre du microbiote buccal. Une inflammation peut en résulter, avec une augmentation temporaire du nombre de saignements. Mais les gencives dégonflent et reprennent leur jolie couleur rapidement après.

Cinq ans après le sevrage, la fluidité du sang et l’élasticité des artères se sont extrêmement améliorée. "Le risque d’être victime d’une crise cardiaque ou d’un AVC est en conséquence deux fois moins élevé que celui d’un fumeur, signale le Dr Benhaiem. Après dix ans, le risque de survenue d’un cancer est deux fois moins élevé que chez un fumeur. Et le risque d’apparition d’un infarctus est équivalent à celui d’une personne qui n’a jamais fumé."

Enfin, au bout de dix à vingt longues années à lutter contre l’envie de rallumer une cigarette, le risque d’être touché par un cancer de la bouche, de l'oesophage ou de la vessie commence seulement à être le même qu'une personne non fumeuse.

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