Dans une nouvelle étude publiée dans la revue médicale Annals of Behavorial Medicine*, on apprend que le divorce peut conduire à une baisse de l'activité physique et une plus grande probabilité de fumer.

Les données médicales des 5 786 participants à l'étude, âgés de 50 ans et plus, ont été examinées par des scientifiques de l'Université d'Arizona, aux Etats-Unis. Parmi eux, 926 ont divorcé, ou se sont séparés sans se remarier ensuite. 

Plusieurs points ont été analysés : la satisfaction personnelle, la fréquence de l'activité physique, le tabagisme, les mesures de la fonction pulmonaire et les niveaux d'inflammation.

Un risque de décès prématuré

A l'issue de ces tests, les chercheurs ont remarqué que les personnes séparées voire divorcées avaient 46% de risque de mourir plus jeunes que les personnes vivant en couple. Les femmes divorcées, surtout, se disent moins satisfaites dans leur vie, par rapport aux participants mariés. Leur niveau d'activité physique étant également inférieur à celui des personnes en couple favorise un risque de décès prématuré. 

Les personnes séparées ont aussi plus de chance de commencer la cigarette, en moyenne deux ans après la fin de leur relation.

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Être en couple incite à prendre soin de soi

"Ces individus divorcés n'ont plus de conjoints inquiets de leurs comportements de santé. Si un mari ou une femme ne fume pas et que leur partenaire est fumeur, l'un peut essayer d'influencer le comportement de l'autre. À bien des égards, quand une relation se termine, nous perdons ce contrôle social important de nos comportements de santé", indique Kyle Bourassa, auteur de l'étude et psychologue.

Dans leur étude, les chercheurs n'établissent pas clairement un lien entre le divorce, la sédentarité et le tabagisme. Pourtant, on peut observer que les personnes en couple sont davantage stimulées et incitées à maintenir leur corps en santé.

Chaque année, en France, plus de 120 000 couples divorcent, selon l'INSEE. Au cours de ces dix dernières années, le nombre de divorces chez les personnes de plus de 50 ans a doublé.

* academic.oup.com/abm/advance-article-abstract/doi/10.1093/abm/kay038/5001545?redirectedFrom=fulltext