Vous vous demandez (souvent) si vous n’êtes pas folle à force de parler toute seule ? Que ce pour commenter vos faits et gestes ou pour vous souvenir d’un élément oublié, vous discutez fréquemment avec vous-même. Si enfant, cette manie est plutôt attendrissante, passé l’âge adulte elle est plutôt considérée comme… bizarre.

Parler seule, c'est grave ?

Plusieurs études se sont penchées sur cette manie de se parler à haute voix. Premier constat, et ce à tout âge, parler seul(e) n'est en rien un problème, ni un symptôme d'un trouble psychiatrique. Ce serait même une méthode d’apprentissage efficace et reconnue. Selon le journal Live Science,  « le fait de penser à voix haute peut aider à guider le comportement des enfants, et on remarque souvent que les enfants le font en avançant étape après étape dans leurs tâches (comme par exemple attacher leurs lacets). C’est comme s’ils devaient se rappeler constamment de se concentrer sur le travail qu’ils sont en train d’accomplir. »

Mais le fait de parler tout(e) seul(e) pour mieux mémoriser n’est pas réservé aux enfants : se parler à voix haute permet d’organiser sa pensée voire de prendre du recul sur sa réflexion. Ainsi Linda Sapadin, psychologue, affirme sur le site Psychcentral.com que “cela aide à clarifier la pensée, à percevoir ce qui est important et à affirmer les décisions et les choix que vous contemplez”.

Parler seule, une technique de stimulation mentale

Mais parler seule et à haute voix n’est pas seulement un moyen de travailler sa mémoire. En effet, on peut se servir de cette méthode pour retrouver son calme ou à l’inverse se motiver pour venir à bout d’un agenda très chargé. Les bienfaits de ce type “d’auto-conversation” vont même plus loin : se défouler, se concentrer, se sentir “moins seul” …

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Enfin, il semblerait que les personnes habituées à parler seules et à haute voix pourraient être de véritables génies ! Dans une étude publiée dans le Quarterly Journal of Experimental Psychology en 2015, deux psychologues - Gary Lupya et Daniel Swigley - ont mis en relation le fait de parler seul(e) et le fait de réfléchir plus vite que la moyenne. Sans compter que selon les différents documents qui relatent sa vie, Albert Einstein aurait longtemps papoter avec lui-même.

Parler seule, comment arrêter ?

Si parler seul(e) n’est en rien une tare ou un défaut, cela peut parfois mettre mal à l’aise en public. Du coup, pour réserver nos conversations avec nous-même à des moments plus intimes, voici 3 techniques pour ne plus (trop) parler toute seul(e) :

  • Faire des listes 

En écrivant sur papier, ce que l’on doit faire ou ce que l’on ne veut pas oublier, on n’aura plus besoin de se les remémorer à haute voix.

  • Se relaxer

Qu’importe la technique, pourvu qu’on est la relaxation. Il ressort des différentes études susmentionnées que les personnes plus à même de se parler à haute voix sont généralement les plus stressées.

  • S’isoler

Si vous avez besoin de vous parler à haute voix, attendez de vous retrouver en tête-à-tête avec vous-même.