Avez-vous déjà pensé à préparer un philtre d'amour pour attirer l'être aimé dans vos filets ? Cette excitante idée n'est peut-être pas la bonne. Sauf si vous vous trouvez dans la salle commune des Gryffondor.

Les philtres d'amour dans l'histoire

Les philtres d'amour, c'est avant tout une affaire appartenant au passé. Aromates et ingrédients mystères servaient dans des époques lointaines à séduire, ces potions étaient même parfois assimilées à de la sorcellerie. Ce n'est pas par hasard que J. K. Rowling parle d'un philtre d'amour surpuissant, l'Amortentia, dans sa célèbre saga.

Au-delà du côté magique de la chose, des rumeurs racontent que Cléopâtre barbotait dans son bain avec quelques feuilles de safran, pour pimenter sa vie sexuelle. Et elle n'était pas la seule à croire que les produits naturels pouvaient jouer un rôle dans les relations amoureuses : "Si la femme savait ce que le céleri fait à l’homme, elle irait en chercher de Paris à Rome",  aurait dit la marquise de Pompadour. Henri IV, lui, consommait tous les jours de l’ail en grande quantité pour assurer la qualité de ses performances.

Ainsi, à travers différentes cultures et époques, de nombreux subterfuges ont été mis en place pour déclencher le grand amour, ou du moins, améliorer ses prouesses sexuelles

Les philtres d'amour, comment ça marche ?

Les "vrais" philtres d'amour ne sont pas des potions magiques mêlant poils de poney et salive de sanglier, mais juste des recettes à base d'ingrédients aphrodisiaques.
 
Parmi les aliments les plus connus pour leur pouvoir érotique, on retrouve : l’huître, qui booste particulièrement la libido des hommes, mais aussi le chocolat noir, les asperges, le céleri et l'ail (clin d’œil à Madame de Pompadour et Henri IV), le gingembre, le safran (coucou Cléopâtre), la vanille ou encore le ginseng.

Croire ou ne pas croire aux philtres d'amour ? 

Les aliments cités ci-dessus peuvent-ils réellement doper le désir et améliorer les performances sexuelles ? Pas si sûr. "La catégorie ‘aphrodisiaque’ n’existe pas dans les ouvrages de pharmacologie, et l’on n’a réalisé sur ces substances aucun essai comparatif contrôlé, par exemple, ainsi qu’on l’exigerait d’un nouveau médicament", expliquait Jacques Diezi, professeur honoraire de pharmacologie et toxicologie à l’université de Lausanne, au magazine Science & Vie en 2014.

Les produits dit "aphrodisiaques" résulteraient donc plus de l'effet placebo. Le chercheur admet malgré tout que certains aliments "dilatent les vaisseaux des corps caverneux des organes sexuels". Ils peuvent également augmenter la production de spermatozoïdes et les niveaux de testostérones. En outre, il y a bien un "effet sur l’organisme, mais il ne s’agit pas ipso facto d’aphrodisiaques", conclut-il.

Il faudra vous en remettre à d'autres sortilèges pour faire tomber tous vos "crush" comme des mouches. 
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