Elections Législatives

Sept syndicats (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, FSU, UNSA, Solidaires) demandent davantage de « démocratie sociale » dans un communiqué commun. La CFTC a décidé de ne pas s'y associer même si elle « en partage l'essentiel sur le fond ».

Dans une interview au « Nouvel Obs », l'ex-tête de liste PS-Place publique aux européennes affirme, contrairement à un certain nombre de ténors à gauche, que le Nouveau Front populaire « ne pourra pas gouverner par des décrets et des 49.3. Pour lui, son camp « ne doit pas se comporter comme s'il avait une majorité absolue ».

Même si le Premier ministre est issu de ses rangs, la très courte majorité relative dont dispose la gauche rendrait l'application de son programme particulièrement ardue. Certaines mesures pourraient être adoptées par décrets mais d'autres nécessiteraient l'aval des parlementaires, ouvrant la porte à des arrangements ad hoc ou à l'utilisation de l'article 49-3.

Emmanuel Macron « refuse de reconnaître le résultat des urnes » et doit « s'incliner » face au Nouveau Front populaire, a affirmé le leader des Insoumis alors que le chef de l'Etat estime, dans une lettre aux Français publiée mercredi, que « personne » n'a gagné les législatives.

LFI et le PS, dont le premier secrétaire Olivier Faure affiche ses ambitions pour Matignon, prétendent tous deux être en mesure de pouvoir former le plus gros groupe au sein du Nouveau Front populaire. Les insoumis frondeurs proposent la composition d'un groupe commun avec les communistes et les écologistes à l'Assemblée.

La ministre de l'Education nationale, Nicole Belloubet, a indiqué mardi vouloir publier le décret de mise en oeuvre de la très contestée réforme de la formation des enseignants « dans les jours qui viennent ». Celle-ci doit aider à améliorer l'attractivité de la profession, alors que 3.200 postes n'ont encore pas été pourvus aux concours cette année.

Sexe, âge, profession… « Les Echos » décryptent la sociologie des membres de l'Assemblée nationale élus dimanche lors des législatives anticipées.

Dans un communiqué commun, l'alliance de gauche appelle le président de la République à « se tourner immédiatement vers le Nouveau Front Populaire pour lui permettre de former un gouvernement ».

Les milieux patronaux ont été surpris par les résultats des élections législatives. Inquiets de la poussée du Nouveau Front populaire, qui n'a toutefois pas les moyens de gouverner seul, ils ont réagi prudemment, conscients aussi que la situation pourrait prendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois, avant de se décanter.

Les lendemains de défaite sont difficiles pour le camp présidentiel, devenu minoritaire à l'Assemblée nationale. L'aile droite conduite par Gérald Darmanin s'affirme. L'aile gauche menée par Sacha Houlié menace de faire sécession.

Le front républicain a bien fonctionné dimanche, en particulier chez les électeurs de gauche, montre une étude d'OpinionWay pour « Les Echos ». Le RN a aussi pâti des réticences de nombreux retraités à voter pour lui.

Les partenaires européens de la France, qui craignaient de nombreux blocages avec une majorité RN, sont rassurés. Ils s'interrogent toutefois sur la capacité du système politique français à changer de culture et à dégager un gouvernement fonctionnel.

A l'annonce dimanche soir de leur victoire surprise, les formations du Nouveau Front populaire se sont immédiatement remises autour de la table des négociations pour trouver un moyen de gouverner et un profil de Premier ministre à soumettre à Emmanuel Macron. Les discussions ne sont pas simples.

Le « front républicain » qui s'est instauré entre la gauche et Ensemble a bien minimisé le nombre de sièges remportés par l'extrême droite. Mais certains reports de voix semblent avoir mieux fonctionné que d'autres.

L'échec du Rassemblement national de dimanche met un coup d'arrêt net aux ambitions ministérielles du député de Nice qui obtient de justesse un groupe à l'Assemblée au sein d'un bloc d'extrême droite trop faible pour gouverner.

Les députés ont jusqu'au 18 juillet au plus tard pour déclarer leur rattachement à un groupe au Palais-Bourbon. Avec la tripartition sortie des urnes et la courte avance du bloc de gauche, c'est l'ébullition à tous les étages pour tenter de rallier des élus.

Après être arrivé derrière le Nouveau Front populaire et le camp présidentiel, avec moins de 150 sièges, le parti d'extrême droite a du mal à expliquer son revers électoral, parlant de « victoire différée ». Jordan Bardella a admis avoir sa « part de responsabilité » et commis des erreurs dans le choix des investitures. Le RN se projette déjà vers les prochaines échéances électorales.

Un seul député RN a été élu, alors que le parti était arrivé en tête dans onze circonscriptions du Bas-Rhin et du Haut-Rhin. Le front républicain a permis la réélection de la plupart des députés sortants. La gauche gagne une circonscription supplémentaire à Strasbourg.

Le RN remporte 11 des 16 sièges de députés dans le département. Marseille résiste au tsunami en donnant ses circonscriptions du centre-ville à la gauche.

En Allemagne, en Espagne et en Italie, les médias s'interrogent sur la suite au lendemain des législatives françaises et redoutent un « blocage politique » en France.

Comment ont évolué les zones d'influences des formations politiques ? Où réalisent-elles leurs meilleurs scores ? Voici tout ce qu'il faut savoir de la géographie du vote au second tour des élections législatives.

Douze députés de gauche, dont onze sous la bannière du Nouveau Front populaire, ont été élus dans la capitale. Un score inédit depuis 2012. Trois sièges ont été ravis au camp présidentiel, qui sauve toutefois les meubles. La droite repart les mains vides.

Pour « La Story », le podcast d'actualité des « Echos », Pierrick Fay et Willy Ganne se sont immergés dans la rédaction des Echos pour vous faire vivre cette soirée électorale capitale pour l'avenir de la France.

L'organisation patronale met la pression sur Emmanuel Macron après le deuxième tour des élections législatives. Il appelle le chef de l'Etat « à faire le choix du pays plutôt que celui des intérêts partisans ».

A l'issue du second tour des législatives, aucune majorité claire n'émerge. La France est coupée en trois blocs et aucun nom de Premier ministre ne fait pour le moment consensus.

Le chef de l'Etat, dont le camp est arrivé deuxième derrière le Nouveau Front populaire aux législatives, attend de connaître la composition exacte de l'Assemblée nationale et les discours des différentes composantes de la gauche avant d'aller plus loin.

Avec entre 55 et 65 députés, selon une estimation d'OpinionWay à 22 h 15, Les Républicains et leurs alliés n'enregistrent pas le recul que leur prédisaient les instituts de sondages ces derniers jours.

Lors du second tour des élections législatives, ce dimanche, le front républicain a fonctionné à plein. C'est le Nouveau Front populaire qui est arrivé en tête, juste devant le camp présidentiel. Le Rassemblement national, gagne de nombreux députés, mais arrive seulement troisième. Difficile de dire quel gouvernement pourrait être formé sans se heurter immédiatement à une motion de censure. Gabriel Attal remettra sa démission ce lundi tout en se disant prêt à « assumer ses fonctions » pour les JO.

Quelles sont les circonscriptions remportées par le Rassemblement national, le Nouveau Front populaire ou Ensemble ? A quoi ressemblera la prochaine Assemblée nationale ? Retrouvez les résultats des 577 circonscriptions au fil de leur publication sur notre carte interactive, mise à jour au fil de la soirée.

Le monde politique ne voit plus d'issue que dans une « coalition », dont personne n'a en tête les mêmes contours ni a fortiori la même orientation. La gauche, divisée, se veut en position de force. Macron, isolé, aussi.

Renaissance et ses alliés devraient pouvoir compter sur une fourchette comprise entre 160 et 180 députés, selon les estimations d'OpinionWay à 22 heures. La seule porte de sortie du président de la République est de se tourner vers le Nouveau Front populaire.

L'institut OpinionWay estime que 67 % des inscrits vont se rendre aux urnes ce dimanche pour le second tour des élections législatives anticipées. Un chiffre en légère hausse par rapport au premier tour.

La participation au second tour des élections législatives s'élevait à 59,71 % à 17 heures, au plus haut depuis 1981. La participation finale au second tour estimée à au moins 67%, contre 66,7% au premier tour.

Aux Rencontres économiques d'Aix-en-Provence, ce week-end, les élections législatives étaient au centre de toutes les discussions. L'attentisme domine et aucun des scénarios post-élection ne rassure vraiment.

En Guyane, Martinique et Guadeloupe, où les électeurs ont voté samedi pour le second tour des législatives, la gauche a trusté les victoires. A la Réunion et Mayotte, le RN obtient ses deux premiers députés en Outre-mer. En Nouvelle-Calédonie, l'indépendantiste Emmanuel Tjibaou, fils de l'emblématique leader kanak assassiné en 1989, a été élu.

Les Français sont appelés ce dimanche aux urnes pour le second tour des élections législatives anticipées. Si la RN devrait arriver en tête à l'issue du vote, le risque d'absence de majorité absolue est élevé. Le pays pourrait rentrer dans une période d'incertitude.

En ballottage défavorable derrière la candidate RN-LR Brigitte Barèges dans la première circonscription du Tarn-et-Garonne, la députée sortante mène une campagne d'hyper-proximité pour convaincre les abstentionnistes et ceux rétifs à l'alliance avec LFI. Elle peut compter sur l'appui de la candidate Renaissance battue au premier tour.

Gouvernement de coalition, minoritaire ou technique, le chef de l'Etat a plusieurs possibilités après le scrutin de dimanche alors qu'aucune majorité nette ne se dégage. Mais il devra probablement d'abord en passer par un gouvernement qui expédie les « affaires courantes ». Gabriel Attal a dit dimanche soir être prêt à rester à Matignon « aussi longtemps que le devoir l'exigera ».

Réélu de justesse en 2022 avec moins de 800 voix d'écart, le ministre de la Fonction publique est en grand danger dans la 3e circonscription de la capitale. Ce vendredi, il s'est employé à mobiliser les électeurs face au « projet fou » du Nouveau Front populaire.

Pour garder son siège de député dimanche, le ministre de la Santé, dépassé par la candidate du RN au premier tour, compte sur les voix de la gauche. Il se garde bien de crier victoire avant l'heure.

De passage aux Rencontres économiques d'Aix-en-Provence, ce vendredi, l'ancien Premier ministre italien Mario Monti a raconté son expérience de gouvernement dit de techniciens entre novembre 2011 et 2013.