Publicité
Direct terminé

Résultats des législatives : le Medef exige « une politique économique lisible et stable »

L'organisation patronale met la pression sur Emmanuel Macron après le deuxième tour des élections législatives. Il appelle le chef de l'Etat « à faire le choix du pays plutôt que celui des intérêts partisans ».

Garantir la compétitivité des entreprises, restaurer la confiance et assurer l'emploi font partie des doléances du Medef.
Garantir la compétitivité des entreprises, restaurer la confiance et assurer l'emploi font partie des doléances du Medef. (AFP)

Par Les Echos

Publié le 8 juil. 2024 à 06:49Mis à jour le 8 juil. 2024 à 23:06

Après avoir créé la surprise en virant en tête au second tour des élections législatives hier soir, le Nouveau Front populaire, qui se dit prêt à gouverner, a entamé de difficiles tractations en son sein, notamment autour de la figure du Premier ministre. Emmanuel Macron, dont le camp est en recul à l'Assemblée nationale, a refusé la démission de son Premier ministre, Gabriel Attal, lui demandant de rester à Matignon « pour le moment afin d'assurer la stabilité du pays ».

Le scrutin d'hier soir a en tout cas empêché la déferlante Rassemblement national. Le parti s'est heurté une fois de plus au « front républicain » malgré une nette progression en sièges. Quant aux Républicains, qui ont bien résisté avec une soixantaine d'élus, ils espèrent jouer un rôle clef dans ce paysage politique éclaté en trois blocs.

Les infos à retenir

> S&P prévient d'un risque sur la note face à un Parlement bloqué

> Gabriel Attal a présenté sa démission, Macron a demandé qu'il reste pour le moment

> Le NFP veut présenter un candidat à Matignon « dans la semaine »

» Les infos à suivre ce lundi :

Publicité

21h23 - L'écologiste Cyrielle Chatelain veut faire « barrage » au RN pour les postes clés de l'Assemblée

La députée écologiste Cyrielle Chatelain a invité aujourd'hui à « continuer le barrage » dressé face à l'extrême droite pendant les élections législatives anticipées en empêchant le Rassemblement national d'accéder aux postes importants du Palais Bourbon.

Dimanche, « un formidable élan populaire a fait front républicain et empêché l'extrême droite d'accéder au pouvoir. Nous devons à notre République de prolonger cet élan jusque dans les choix des dirigeants de l'Assemblée nationale. Les députés écologistes appellent à continuer le barrage dès la rentrée parlementaire », a écrit l'ancienne présidente du groupe écologiste sur le réseau social X.

21h09 - Jean-Luc Mélenchon redit ne pas vouloir s'imposer à Matignon

Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, hypothétique candidat au poste de Premier ministre après le succès du Nouveau Front populaire aux législatives, a redit aujourd'hui ne pas vouloir s'imposer à Matignon. « Je fais partie de la solution, pas du problème », a déclaré sur LCI le triple candidat à la présidentielle, considéré par certains, y compris à gauche, comme trop clivant.

« Nous avons plusieurs candidatures à proposer », a ajouté le fondateur de La France insoumise, mettant encore une fois en avant les « talents » de Manuel Bompard le coordinateur du mouvement, Mathilde Panot l'ancienne cheffe des députés LFI et Clémence Guetté, responsable du programme du mouvement de gauche radicale. Pour l'ancien député des Bouches-du-Rhône, il apparaît évident qu'un Insoumis occupera ce poste.

20h46 - « Il faut reconstruire un grand parti de droite », déclare Bruno Retailleau

Après les dissensions internes au sein des Républicains, Bruno Retailleau appelle à un renouveau. « La marque LR est morte, il faut reconstruire un grand parti de droite », a assuré le président du groupe LR au Sénat, invité ce soir le plateau de TF1.

Pour Bruno Retailleau, une potentielle coalition avec les macronistes est « un doux rêve » au point de vue « arithmétique » et « politique ». Il a également rejeté une alliance qui irait jusqu'à la gauche, en pointant les désaccords sur l'immigration, les impôts ou encore les dépenses publiques.

20h35 - Jordan Bardella assure vouloir préparer « une alternance » face à un « parti unique »

Jordan Bardella a assuré ce soir sur TF1 que le Rassemblement national allait préparer dans les prochains mois « une alternance » face à un « parti unique » qui irait selon lui « de Philippe Poutou à Edouard Philippe ». Pour lui, le président « a pris la décision de jeter le pays dans les bras de l'extrême gauche ».

Le président du RN a de nouveau fustigé « des arrangements contre-nature » en référence au front républicain mis en place pour faire barrage au parti d'extrême droite lors du second tour des législatives. Mais pour Jordan Bardella, l'issue du scrutin est seulement une « victoire différée ». « Le Rassemblement national ne cesse de progresser », a-t-il ajouté.

Publicité

20h28 - Pour Olivier Faure, une alliance avec le camp présidentiel serait « une forme de tête à queue électorale »

Olivier Faure a à nouveau exclu ce soir une possible coalition avec le camp présidentiel : une telle alliance serait pour lui « une forme de tête à queue électorale ». « A trois reprises - lors des Européennes, le premier et le second tour des législatives - le pouvoir sortant a été battu. Les Français ont exprimé leur volonté de rejeter les politiques conduites », a-t-il estimé sur le plateau de TF1.

Le patron du PS a indiqué que le nom du Premier ministre proposé par le Nouveau Front populaire serait annoncé dans la semaine ou le début de la semaine prochaine. Olivier Faure a toutefois insisté sur la nécessité d'aller vite : « Nous ne devons pas laisser s'imposer une forme de vide dans lequel le chef de l'Etat s'engouffrerait. »

20h16 - François Bayrou ouvre la possibilité d'« améliorer » la réforme des retraites, sans y renoncer

Sur le plateau de TF1, François Bayrou a ouvert ce soir la possibilité d'« améliorations éventuelles » à la réforme des retraites, tout en précisant qu'il s'exprime à titre personnel. « On ne peut pas accepter qu'on n'ait pas de réforme des retraites », a complété le président du MoDem.

Interrogé sur une potentielle coalition, François Bayrou a indiqué qu'elle pourrait aller « de la gauche, hors la France Insoumise jusqu'à la droite, hors Rassemblement national ». Le maire de Pau a également dénoncé « un certain nombre de forces qui prétendent que les Français auraient voulu leur donner une proéminence », en visant le Nouveau Front populaire.

17h48 - La Bourse de Paris termine en recul

La Bourse de Paris a terminé en baisse, au lendemain du second tour des élections législatives où la gauche est arrivée en tête, même si elle est loin d'obtenir la majorité absolue à l'Assemblée nationale.

L'indice vedette CAC 40 a perdu 0,63 %, soit 48,17 points à 7.627,45 points, après avoir passé une bonne partie de la séance dans le vert. Les autres places européennes ont terminé en ordre dispersé : Francfort est restée quasi stable (-0,02 %) et Londres a fini en légère baisse (-0,13 %), à l'inverse de Milan (+0,26 %).

16h57 - Jean-Luc Mélenchon s'exprimera ce soir sur LCI

Le chef de La France Insoumise sera reçu pour le 20h de LCI ce lundi 8 juillet, à l'occasion de l'émission « Un OEil sur le Monde ».

16h28 - « La France a rejeté l'extrémisme, les démocrates le rejetteront aussi » aux Etats-Unis, affirme Joe Biden

Joe Biden a assuré lundi que la France avait « rejeté l'extrémisme » durant ses élections législatives et que « les démocrates le rejetteront aussi » aux Etats-Unis lors de l'élection présidentielle. « Je n'ai pas connu de candidat au cours de ma vie qui ait été plus extrême » que Donald Trump, a affirmé le président démocrate, au sujet de son prédécesseur républicain qu'il affronte en novembre.

16h09 - Le Medef réclame « une politique économique lisible et stable »

Le Medef, première organisation patronale française, a réclamé lundi au nouveau gouvernement qui sera issu des législatives de déployer « une politique économique lisible et stable », appelant aussi Emmanuel Macron « à faire le choix du pays plutôt que celui des intérêts partisans ».

« Le moteur de la croissance ne pourra se rallumer que si le pays poursuit une politique économique lisible et stable, garante de la compétitivité des entreprises et seule capable de restaurer la confiance et d'assurer l'emploi », a indiqué le Medef dans un communiqué. « Le Medef appelle le président de la République, garant de la cohésion nationale, à faire le choix du pays plutôt que celui des intérêts partisans. Il en va de la place et du rôle de la France en Europe et dans le monde », a-t-il ajouté. D'après l'organisation, la politique économique menée depuis neuf ans « doit se poursuivre et s'amplifier car elle est la bonne réponse pour affronter les défis des transitions écologique et numérique ».

16h01 - Les femmes moins nombreuses dans le nouvel hémicycle

Sur les 577 députés qui constituent la nouvelle Assemblée nationale, 208 sont des femmes, soit 36 % de l'hémicycle, une proportion en recul par rapport à 2017 et 2022, selon une analyse par l'AFP des résultats publiés lundi par le ministère de l'Intérieur.

La proportion de femmes à l'Assemblée nationale avait atteint un record en 2017, culminant à 38,8 % (224 députées), avant de reculer en 2022, à 37,3 % (215). Elle reflue de nouveau cette année. La Chambre basse du Parlement est désormais légèrement moins féminisée que le Sénat, qui compte 36,8 % de femmes (128 sur 348 sénateurs). Parmi les grands blocs de la nouvelle Assemblée, le Nouveau Front populaire (NFP) et apparentés (40,4 %, 78 sur 193) est le plus féminisé, devançant d'une courte tête le camp présidentiel (40,2 %, 66 sur 164).

15h54 - Les députés commencent à faire leur entrée à l'Assemblée nationale

Après la soirée électorale de dimanche, le Palais-Bourbon ouvre ses portes ce lundi pour accueillir une partie des 577 députés élus ou réélus la veille. Gérald Darmanin a notamment déclaré : « Je vais siéger dans le groupe que je représente évidemment ». Avant d'ajouter : « Il est hors de question de gouverner ou de soutenir une coalition qui aurait un lien quelconque avec la France insoumise, donc il faut demander au parti socialiste s'il accepte de rompre avec LFI et dans ces cas-là, sur les grands sujets, on pourrait discuter ». Réélu dans la 10e circonscription du Nord, il a annoncé plus tôt dans la journée ne pas vouloir reprendre le poste de ministre de l'Intérieur dans le nouveau gouvernement.

Le député de Paris Sylvain Maillard (Renaissance) a estimé que « trouver une coalition de majorité relative va prendre plusieurs semaines ». Face à la tripartition du nouvel hémicycle, l'ancien député du groupe Renaissance a insisté sur l'importance de « construire une majorité » : « ça va être le travail des prochaines semaines pour trouver une coalition de majorité relative » sur « des items importants comme le pouvoir d'achat, la sécurité, avec tout l'arc républicain, pas LFI, pas le RN, tous les autres députés ont vocation à construire cette majorité relative », a-t-il ajouté auprès de la presse.

Louis Boyard, député LFI, a fait part de ses espoirs vis-à-vis de la nouvelle législature : « Je rentre dans cette Assemblée nationale non plus avec un mandat d'opposition », mais « en me disant qu'on va augmenter les salaires, remettre l'impôt sur la fortune, rendre l'école gratuite », a-t-il déclaré sur LCP.

15h40 - Six personnalités politiques sur TF1 et France 2 ce soir

Au journal de 20h de TF1, Jordan Bardella, François Bayrou, Olivier Faure et Bruno Retailleau s'affronteront dans un débat. Sur France 2, à partir de 20h45, Marine Tondelier, la cheffe des écologistes, et François Ruffin, député de la Somme réélu dimanche soir, seront au micro de Caroline Roux pour L'Evénement.

15h29 - Bardella va présider un nouveau groupe nationaliste au Parlement européen

Le chef du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella présidera le nouveau groupe nationaliste « Patriotes pour l'Europe » lancé par le Hongrois Viktor Orban au Parlement européen, où il sera la troisième force politique, ont annoncé lundi des eurodéputés français et italiens.

Ils s'exprimaient avant une réunion à Bruxelles devant officialiser la constitution de ce groupe qui réunira plusieurs formations de droite radicale et devrait compter plus de 80 membres, dont 30 issus du RN, sa plus forte délégation en termes d'effectifs.

15h21 - Jordan Bardella « assume » sa « part de responsabilité » dans la « défaite » du RN

Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a « assumé » lundi une « part de responsabilité » dans la « défaite » du RN, arrivé troisième lors des législatives anticipées de dimanche derrière la gauche et le camp macroniste.

« On commet toujours des erreurs, j'en ai commis », a expliqué l'eurodéputé. « J'assume ma part de responsabilité tant dans la victoire aux élections européennes que dans la défaite d'hier (dimanche) », a-t-il ajouté. Il a également expliqué qu'il « y a des efforts à faire sur la professionnalisation » de « l'implantation locale » de son parti. « Nous n'entendons pas remettre en cause la double nationalité et je regrette que nous n'ayons pas été compris », a précisé le chef de file du RN à Franceinfo, estimant qu'« on fait un focus sur le renforcement du contrôle que nous souhaitions mettre en oeuvre sur un certain nombre de fonctions dans la très haute fonction publique ».

15h15 - Les personnalités de gauche se réunissent au siège de LFI

D'après Franceinfo et BFMTV, une réunion a lieu en ce moment au siège du parti La France Insoumise, grands vainqueurs de NFP durant les élections législatives de la veille. Jean-Luc Mélenchon, Manon Aubry, Clémence Guetté, Manuel Bompard, Mathilde Panot et Louis Boyard se sont réunis. Pour Manuel Bompard, le coordinateur de LFI, il s'agit de « continuer à tracer ce chemin » et d'être « fidèle à l'espoir qui s'est levé partout en France ». Il s'est également insurgé contre le maintien temporaire de Gabriel Attal au poste de Premier ministre.

14h36 - Comment le front républicain a fait plafonner le nombre de députés RN aux législatives

Le « front républicain » qui s'est instauré entre la gauche et Ensemble a bien minimisé le nombre de sièges remportés par l'extrême droite. Mais certains reports de voix semblent avoir mieux fonctionné que d'autres.

14h11 - La CGT demande à Macron de « respecter » les résultats, la CFDT reste « mobilisée »

La CGT a demandé à Emmanuel Macron de « respecter le choix des urnes » et « d'appeler à la formation d'un nouveau gouvernement » autour du programme du Nouveau Front populaire, tandis que la CFDT reste « mobilisée » au lendemain d'un scrutin qui a placé la gauche en tête sans majorité. « Le président de la République a été sévèrement sanctionné. Il a été totalement irresponsable en tentant jusqu'au bout de mettre dos à dos l'extrême droite avec la gauche, contribuant ainsi à la légitimation du Rassemblement National et de son idéologie », fustige la CGT dans un communiqué.

13h52 - S&P prévient d'un risque sur la note face à un Parlement bloqué

L'absence de majorité absolue à l'Assemblée nationale française risque de compliquer l'élaboration des politiques dans le pays et la note de crédit de la France pourrait être « sous pression » en cas de faiblesse persistante de l'économie ou de déficits publics prolongés, a déclaré l'agence de notation S&P Global.

L'incertitude pèse sur la future architecture gouvernementale de la France au lendemain de la victoire inattendue du Nouveau Front populaire (NFP) aux élections législatives anticipées mais sans majorité absolue, ce qui conduit à un Parlement divisés en trois grands blocs polarisés. « Notre notation de crédit'AA-/A-1 +' pour la France serait mise sous pression si la croissance économique était sensiblement inférieure à nos prévisions pendant une période prolongée », a déclaré S&P dans une note consacrée aux résultats des élections. « Ou si la France ne parvient pas à réduire son important déficit budgétaire et si les paiements d'intérêts publics, en pourcentage des recettes publiques, augmentent au-delà de nos attentes actuelles »

13h40 - Olaf Scholz dit espérer la formation d'un « gouvernement constructif »

Le chancelier allemand a dit espérer la formation « d'un gouvernement constructif » en France après des élections législatives qui ont contenu la menace de l'extrême droite et porté la gauche en tête, mais sans majorité absolue. « Tout le gouvernement allemand et moi sommes soulagés. Cela aurait été un grand défi si le président français avait dû accepter une cohabitation avec un parti populiste de droite », a déclaré Olaf Scholz devant la presse. « Cela a été évité et maintenant nous espérons que le président mais aussi les députés élus réussiront à former un gouvernement constructif ».

12h45 - La Bourse de Paris en hausse

La Bourse de Paris s'est redressée et évolue en hausse en milieu de séance, au lendemain du second tour des élections législatives qui ont donné la première place à la gauche mais dans une Assemblée nationale divisée et sans majorité.

L'indice vedette CAC 40 avançait de 0,43 %, soit 32,97 points à 7.708,59 points vers midi. La semaine passée, il avait rebondi de 2,62 %, après avoir connu son pire mois en deux ans en juin.

12h31 - Bruno Le Maire met en garde contre un risque de « crise financière » et de « déclin économique »

Bruno Le Maire a mis en garde sur X contre le risque de « crise financière » et de « déclin économique de la France » que constituait selon lui « la nouvelle donne politique » issue des élections législatives dimanche, où aucun camp politique n'a réussi à dégager de majorité absolue.

« L'application du programme de rupture du Nouveau Front populaire », arrivé en tête des législatives, « détruirait les résultats de la politique que nous avons conduite depuis sept ans », estime le ministre français de l'Economie et des Finances, en poste à Bercy depuis 2017 et l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron.

12h26 - Macron demande à Attal de rester Premier ministre « pour le moment »

Emmanuel Macron a demandé au Premier ministre Gabriel Attal, venu lui présenter sa démission, de rester « pour le moment afin d'assurer la stabilité du pays », a annoncé l'Elysée.

« Il l'a remercié pour les campagnes des élections européennes et législatives qu'il a menées », a ajouté la présidence.

12h11 - Le gouvernement allemand exprime un « certain soulagement » après la défaite du RN

Le gouvernement allemand a fait part d'un « certain soulagement » après les résultats des élections législatives en France, alors que Berlin craignait les conséquences d'une victoire du parti d'extrême droite RN.

« Pour l'instant, je crois qu'il y a un certain soulagement qui prévaut, car les choses que l'on craignait ne se sont pas réalisées », a indiqué le porte-parole du chancelier Olaf Scholz, Steffen Hebestreit, lors d'une conférence de presse.

11h44 - Gérald Darmanin est lui aussi à l'Elysée

Le ministre de l'Intérieur est arrivé à son tour à l'Elysée. Il doit s'entretenir en tête-à-tête avec Emmanuel Macron, après le départ de Gabriel Attal, croit savoir BFMTV.

11h40 - Le Kremlin sans « espoir ni illusion particulière »

« Pour la Russie, le mieux serait une victoire des forces politiques prêtes à faire des efforts pour restaurer nos relations bilatérales. Mais pour l'instant, nous ne voyons chez personne une telle volonté politique clairement exprimée, donc nous ne nourrissons pas d'espoir ni d'illusion particulière à ce sujet », a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

11h29 - Gabriel Attal à l'Elysée pour remettre sa démission

Le Premier ministre, 35 ans, est à l'Elysée pour présenter formellement sa démission, comme il l'avait annoncé hier soir. Il pourrait cependant rester encore quelques semaines en poste pendant les Jeux olympiques, le temps pour Emmanuel Macron de lui trouver un successeur après la victoire de la gauche.

11h18 - La French Tech sera bien représentée à l'Assemblée

Le député Renaissance Paul Midy et l'ancienne secrétaire d'Etat au Numérique Marina Ferrari vont siéger à l'Assemblée Nationale. L'ancien ministre délégué au Numérique, Jean-Noël Barrot, a aussi été réélu.

11h05 - TF1 et M6 profitent en Bourse du résultat du second tour

La victoire de la gauche éloigne une potentielle privatisation de l'audiovisuel public. Une perspective qui soutient les deux groupes à la Bourse de Paris. Vers 11 heures, les actions de TF1 prenaient 5,05 % à 8,32 euros et celles de M6 4,45 % à 13,14 euros, atteignant les hauteurs d'un SBF120 gagnant 0,78 % au même moment. Les actions de M6 sont en passe de connaître leur meilleure journée depuis novembre 2022, date à laquelle elles avaient clôturé en hausse de 4,3 %.

10h51 - Gérard Larcher reproche à Emmanuel Macron d'avoir plongé le pays dans « une instabilité politique gravement préjudiciable »

Le président du Sénat fait part, dans un message posté sur X, de son « amertume » ce matin, soulignant le fait qu'aucune majorité ne s'est dégagée. « Le RN est battu et c'est heureux », écrit-il. Mais il regrette la victoire d'un « cartel électoral de l'extrême gauche à la gauche, sans lendemain du fait de désaccords de fond ». D'après lui, c'est le gouvernement actuel et sa politique du « en même temps » qui a conduit le pays dans cette situation. Gérard Larcher promet de veiller à ce que le Sénat « exerce ses prérogatives en toute indépendance et responsabilité ».

10h44 - Les femmes sont moins nombreuses dans le nouvel hémicycle

Sur les 577 députés qui constituent la nouvelle Assemblée nationale, 208 sont des femmes, soit 36 % de l'hémicycle, une proportion en recul par rapport à 2017 et 2022, selon les calculs effectués par l'AFP à partir des résultats publiés par le ministère de l'Intérieur. La proportion de femmes à l'Assemblée nationale avait atteint un record en 2017, culminant à 38,8 % (224 députées), avant de reculer en 2022, à 37,3 % (215). Elle reflue de nouveau cette année. L'Assemblée nationale est désormais légèrement moins féminisée que le Sénat, qui compte 36,8 % de femmes (128 sur 348 sénateurs).

Parmi les grands blocs de la nouvelle Assemblée, le Nouveau Front populaire (NFP) et apparentés (41,7 %, 78 sur 187) est le plus féminisé, devançant d'une courte tête le camp présidentiel (41,5 %, 66 sur 159). Le Rassemblement national (RN) et ses alliés ne comptent que 32,4 % de femmes (46 sur 142). Les Républicains (hors « ciottistes » alliés au RN) ont fait élire seulement 30,8 % de femmes.

10h31 - Une majorité sans LFI est « possible », juge François Bayrou

Le scrutin « n'a pas rendu son verdict pour la répartition des forces », « le paysage n'est pas encore clarifié », a estimé le chef du Modem sur France Inter. « Donnons nous trois jours pour voir en effet qui rassemble le plus de sièges de parlementaires », a prôné cet allié d'Emmanuel Macron. « Il faut vérifier les chiffres, c'est-à-dire : qui est capable de constituer un ensemble ? »

François Bayrou a souligné les divergences entre les composantes du Nouveau Front populaire. Quant à leur programme, il est « incompatible avec ce qu'un très grand nombre de Français pensent de l'avenir de la France », « avec l'union européenne », a-t-il dit. « Vous excluez les extrêmes à l'extrême gauche et à l'extrême droite et vous avez là un ensemble démocrate et républicain qui selon moi devrait se parler, se reconnaître, s'accepter et un jour prochain, gouverner ensemble », a conclu le leader centriste.

Marine Tondelier l'a, dans la foulée, appelé à « ne pas faire preuve de déni : il faut accepter le résultat d'hier soir », lui a-t-elle rappelé.

10h18 - Pas de 49.3 avec le Nouveau Front populaire, promet Sandrine Rousseau

« Nous respecterons l'Assemblée nationale dans sa souveraineté et dans sa capacité à faire des amendements. Nous ne gouvernerons pas par 49.3 », a assuré la députée NFP sur BFMTV. « Nous chercherons des majorités texte par texte : c'est l'esprit du Parlement ».

10h12 - Les patrons des PME appellent à « rétablir la confiance »

« L'état d'esprit, c'est une véritable inquiétude, on a une incertitude aujourd'hui », a estimé Jean-Eudes du Mesnil, secrétaire national de la CPME, sur Radio Classique. « Les entreprises s'étaient mises en mode pause, elles avaient suspendu leurs investissements et recrutements. Est-ce que le gouvernement qui va arriver sera en capacité de leur redonner suffisamment confiance pour qu'elles ne (les) ajournent pas purement et simplement, ce qui serait une catastrophe totale ? », s'est-il interrogé.

« Est-ce qu'on va maintenir la politique de l'offre », relancer « le texte sur la simplification administrative » ou au contraire voir voter des textes « qui supposent plus de prélèvements obligatoires et de nouvelles contraintes », s'inquiète Jean-Eudes du Mesnil. L'augmentation du Smic à 1.600 euros net, une des mesures phares de l'alliance de la gauche, c'est « une ligne rouge » pour lui. « Il ne faut pas se fracasser sur le mur de la réalité et bien prendre en compte la situation financière de notre pays », a-t-il dit. « Soit on essaie de corriger le tir et leur redonner confiance (aux entreprises, NDLR). Soit au contraire on leur met un coup de rame sur la tête et ce sera une catastrophe pour tout le monde. Et demain qu'est-ce qu'il se passera ? Une mise sous tutelle de la France », estime-t-il.

10h07 - Nicole Belloubet appelle les élus à être « lucides »

« Ce que nous voulons tous, c'est que la France soit gouvernée, à gauche comme à droite. Donc il faut des gens responsables, qui seront prêts à s'atteler à ce nouveau défi », a expliqué, sur la ministre de l'Education sur LCI. Il faudra pour cela s'appuyer sur les voix de gauche et « travailler avec eux » :

9h44 - Pas de Conseil des ministres aujourd'hui

Selon BFMTV, qui cite l'entourage d'Emmanuel Macron, il n'y aura pas de Conseil des ministres ce matin : « nous laissons l'Assemblée se constituer », a confié l'une de ces sources. Cette dernière confirme par ailleurs qu'Emmanuel Macron ne prendra pas la parole aujourd'hui. Quant à Gabriel Attal, il devrait présenter sa démission au chef de l'Etat vers 11h15.

9h25 - Jean-Luc Mélenchon n'est pas disqualifié, assure Mathilde Panot

Le leader des Insoumis « est celui qui a réappris à la gauche à gagner » et qui a « redonné de l'espoir à des millions de personnes », a rappelé Mathilde Panot, sur RTL. C'est aussi grâce à lui qu'ont pu exister la Nupes et aujourd'hui le Nouveau Front populaire, a-t-elle ajouté. Par conséquent, « Jean-Luc Mélenchon n'est absolument pas disqualifié » pour la course à Matignon, affirme la députée insoumise.

9h10 - La Bourse de Paris et l'euro en baisse

La Bourse de Paris a ouvert en repli de 0,49 %, circonspecte après la première place obtenue par la gauche, dans une Assemblée nationale divisée et sans majorité. L'indice vedette CAC 40 reculait de 37,73 points à 7.637,89 points dans les premiers échanges, après une semaine marquée par un rebond de plus de 2 %. Les autres marchés européens ont ouvert en légère baisse.

L'euro était aussi en léger recul. Ce matin, la monnaie unique européenne perdait 0,15 % par rapport au dollar, à 1,0824 dollar pour un euro. Elle se dépréciait de 0,06 % vis-à-vis de la livre, à 84,54 pence pour un euro. « Il est devenu clair que le marché dans son ensemble » estime que « le résultat des élections n'a en grande partie aucune importance » pour l'euro, jugent les analystes de Commerzbank.

8h57 - Olivier Faure souhaite qu'un Premier ministre de gauche soit proposé par le NFP « dans la semaine »

Le choix du futur Premier ministre, qui sera proposé par le Nouveau Front populaire, « tiendra compte des équilibres entre nous », a expliqué sur franceinfo le chef des socialistes. « Il faut que, dans la semaine, nous puissions être en mesure de proposer une candidature pour Matignon et faire en sorte d'obliger le chef de l'Etat à tenir compte de cette situation », a-t-il ajouté.

Olivier Faure concède que la majorité obtenue par la gauche est « fragile ». Il appelle par conséquent à « changer de méthode » en trouvant des majorités « texte par texte ». « Il faudra bien que nous avancions ».

8h48 - Manuel Bompard « rend hommage à Jean-Luc Mélenchon »

« Jean-Luc Mélenchon a fait 22 % des voix à l'élection présidentielle. Moi je voudrais lui rendre hommage parce que sans la campagne présidentielle qu'il a faite, sans le fait qu'il ait proposé de constituer la Nupes en 2022, il n'y aurait pas eu de Nouveau Front populaire à ces élections législatives et il n'y aurait pas eu la possibilité de battre les macronistes et d'empêcher l'extrême droite de s'emparer du pouvoir », a déclaré le coordinateur de LFI sur France 2.

8h39 - Laure Lavalette reconnaît « une certaine frustration » au RN

La députée du Var a dénoncé, sur France 2, « l'alliance absolument contre-nature » et « déshonorante » organisée, selon elle, par Emmanuel Macron au second tour. Le chef de l'Etat a « empêché que nous puissions faire un gouvernement », affirme-t-elle. Par conséquent, l'Assemblée nationale est aujourd'hui « très éloignée de ce que veulent les Français » et « le réveil va être très difficile ».

8h35 - La liste des députés élus

Il y a ceux qui sont élus pour la première fois et ceux qui renouvellent leur mandat : l'Assemblée nationale a mis à jour la liste des 577 députés, classés selon leur département, circonscription ou nuance politique :

8h22 - Yaël Braun-Pivet réitère son appel à la création d'un « bloc central républicain progressiste »

« La coalition devient obligatoire car elle vient des Français », a estimé, sur France 2, l'ancienne présidente de l'Assemblée nationale, réélue députée des Yvelines hier. « Si nous parvenons à gouverner ensemble, en faisant chacun des concessions, dans un esprit républicain de rassemblement », alors la dissolution « aura été quelque chose de bien », a-t-elle ajouté.

8h12 - Le spread France-Allemagne inchangé après le second tour

La prime de risque sur la dette française demeure inchangée ce matin, au lendemain des résultats inattendus du second tour. A l'ouverture des marchés de taux, le rendement de l'OAT à 10 ans était stable à 3,219 %, tandis que le rendement allemand à 10 ans demeurait inchangé, à 2,533 %. L'écart de taux (spread) atteint 69 points de base, contre 68 pb vendredi, à la clôture des marchés.

Le scénario central des marchés était celui d'une Assemblée nationale divisée, mais la progression surprise de la gauche interpelle les investisseurs, inquiets d'un arrêt des réformes budgétaires.

8h10 - RECIT - La folle soirée du second tour

Du QG de LFI à celui du RN, en passant par ceux de Renaissance, du PS et des Verts, des permanences de Gérald Darmanin à Tourcoing à celle d'Eric Ciotti à Nice ou celles de François Ruffin à Flixecourt et d'Elisabeth Borne à Vire, les reporters des « Echos » vous racontent la nuit du second tour des élections législatives où rien ne s'est passé comme prévu.

8h07 - CARTES - La géographie du vote

Front républicain oblige, la géographie du vote de chaque bloc politique pour ce deuxième tour des élections législatives revêt une apparence plus morcelée qu'en 2022. Explications :

8h00 - Le RN « est la première force politique », assure Louis Aliot

Malgré sa troisième place au second tour, le RN « est la première force politique » avec « 10 millions et des poussières de voix », a insisté sur RTL, le maire de Perpignan et premier vice-président du parti. « Donc on reste, à l'Assemblée nationale, le premier groupe politique […] Nous avons été bloqués par cet espèce d'arc contre-nature soi-disant républicain », a-t-il ajouté.

Louis Aliot concède toutefois qu'il y a eu, au sein du parti, « des candidats qui n'auraient pas dû l'être ». Par conséquent, le RN « ne fera pas l'économie d'un examen de conscience »

7h53 - Karl Olive souhaite la création d'un « bloc central élargi »

« Il faut que le pays soit plus important que le parti », a déclaré, sur BFMTV, le député Renaissance, réélu dans la 12e circonscription des Yvelines. « Il me semble que dans le bloc central élargi sur la droite républicaine, avec les partenaires d'Horizons, avec un certain nombre de partenaires des Républicains, de la gauche républicaine, il est des possibilités que nous devons façonner », a-t-il estimé. « Il nous faut avancer ».

7h43 - Yannick Jadot prône « des alliances par projets »

L'Ecologistes a estimé sur franceinfo que « cela va être le rôle des groupes à l'Assemblée Nationale d'évaluer un peu tous les scenarii, mais ça se fera forcément autour de notre projet ». « Pour sortir de la défiance, du sentiment de désespoir qui s'est emparé de ce pays, il faut le relancer, comme l'ont fait les Espagnols, les Portugais, avec ce projet de relance », a-t-il expliqué. « On verra comment celles et ceux qui ne sont pas au Nouveau front populaire se situent ».

7h41 - A Paris, la gauche a réalisé un score inédit depuis 2012

Douze députés de gauche, dont onze sous la bannière du Nouveau Front populaire, ont été élus dans la capitale. Trois sièges ont été ravis au camp présidentiel, qui sauve toutefois les meubles. La droite repart les mains vides.

7h26 - « Il va falloir nous laisser du temps », prévient Marine Tondelier

La cheffe des écologistes a laissé entendre ce matin, sur RTL, que la gauche aurait besoin de temps pour se mettre d'accord sur la suite, notamment pour trouver le nom d'un Premier ministre. « Il va falloir nous laisser du temps pour trouver les meilleures solutions possibles », a-t-elle expliqué, refusant de dire si elle était candidate au poste. « Je ne veux pas participer au défilé des gens qui auto-candidate. Être engagé, c'est être là quand il le faut. La place des écologistes est là où on sera utile. Les Français nous regardent. Réparer, protéger : c'est ça, nos priorités. J'ai dit que nous étions prêts à gouverner et je vis tout ça comme une aventure collective », a déclaré Marine Tondelier.

Cette dernière a par ailleurs estimé que l'éclatement de l'Assemblée, au lendemain du second tour, n'était pas forcément une chose négative. « C'est inédit, ça va nous forcer à travailler différemment. Mais ça peut être pour le meilleur aussi : plus se parler, s'écouter, ça va être positif pour la France », assure-t-elle. « On compte sur la responsabilité des uns et des autres. On n'a pas la majorité absolue donc il nous incombe de trouver les solutions », a expliqué Marine Tondelier. « Il y a quatre semaines, on se mettait au travail en rencontrant les uns et les autres. Et je peux vous dire qu'on a levé les obstacles un par un, sereinement. Et c'est comme ça qu'il faut continuer à travailler ».

7h16 - PODCAST - La soirée électorale aux « Echos »

Pour « La Story », le podcast d'actualité des « Echos », Pierrick Fay et Willy Ganne se sont immergés dans la rédaction des Echos pour vous faire vivre cette soirée électorale capitale pour l'avenir de la France. A découvrir ici :

7h03 - « Joie », « soulagement », « triomphe »…Les premières réactions internationales

Le scrutin français était très surveillé à l'étranger. Après le second tour, plusieurs dirigeants étrangers et responsables politiques ont salué le « rejet de l'extrême droite » ou encore la « maturité des forces politiques » françaises. En Espagne, le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez, s'est ainsi félicité que la France et le Royaume-Uni aient opté pour un « rejet de l'extrême droite et un engagement ferme en faveur de la gauche sociale ». En Pologne, le Premier ministre Donald Tusk a déclaré que la défaite de l'extrême droite française rendait Varsovie « heureuse » et entraînerait la « déception » de la Russie et le « soulagement » de l'Ukraine. En Allemagne, le chancelier Olaf Scholz a jugé que « le pire » avait été « évité ».

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a félicité le « Nouveau Front Populaire qui a remporté une grande victoire historique aux élections législatives en France ». « Salutations au peuple français, aux mouvements sociaux et à leurs forces populaires, pour cette importante journée citoyenne qui renforce l'unité et la paix », a-t-il écrit sur X. « Très heureux de la démonstration de grandeur et de maturité des forces politiques de France qui se sont unies contre l'extrémisme », a également déclaré le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva.

6h56 - REVUE DE PRESSE - La France plongée dans la plus grande « confusion »

La « clarification » promise par le président Emmanuel Macron après la dissolution surprise de l'Assemblée « précipite la France, et sans doute pour longtemps, dans la plus grande confusion », relève Alexis Brézet dans « Le Figaro ». Un sentiment partagé par plusieurs autres titres de la presse ce matin. « Emmanuel Macron avait promis une clarification, il faudra patienter ! La situation est plus nébuleuse et confuse encore à l'issue de ces élections législatives […] Perplexes devant des résultats dont ils comprennent qu'ils rendent l'Assemblée ingouvernable, les Français ont bien du mal à voir vers quoi on se dirige », explique ainsi Nicolas Charbonneau dans « Le Parisien ».

Le 9 juin, « le coup de tête du Président, touché par le résultat des européennes, entraîne le pays dans une période d'instabilité. Aucun parti ne domine. Personne ne pourra appliquer son programme. Qui pour gouverner ce gloubi-boulga ? », s'interroge Aurélien Viers dans « La Provence ». Dans « Midi Libre », Olivier Biscaye insiste : « On voit mal comment la grande coalition, certes contre-nature à bien des égards, pourrait se construire ». Pour lui, « la tentative de clarification du président de la République ouvre essentiellement la voie à l'instabilité chronique et aux incertitudes ». Plus que jamais, le « flou persiste sur les alliances à venir et le futur Premier ministre », souligne la « Voix du Nord », qui titre à la Une « La gauche devant : et maintenant ? ».

Néanmoins, de nombreux éditorialistes se félicitent, à l'instar d'Olivier Biscaye dans le « Midi Libre », de « la gifle infligée au Rassemblement national arrivé troisième et qui ne gouvernera pas le pays ». « Merci qui ? Merci le front républicain ! », s'exclame ainsi Paul Quinio dans « Libération ». « Décidé très rapidement par la gauche le 30 juin au soir, le gros des troupes de la majorité présidentielle embrayant dans son sillage, le front républicain que l'on disait moribond aura donc permis l'essentiel : barrer la route du pouvoir à l'extrême droite », souligne-t-il.

« Le Rassemblement national ne doit pas accéder au pouvoir. C'est le message transmis par une forte majorité de Français lors du second tour des élections législatives », renchérit Jean-Christophe Ploquin dans « La Croix ». « L'espoir renaît », titre à la Une « L'Humanité ».

6h22 - EDITOS - Après la victoire de la gauche, place au plan B

La gauche a réussi à « forcer le barrage », décrypte notre éditorialiste Cécile Cornudet. Mais le résultat n'en demeure pas moins inquiétant : « Un paysage parlementaire éclaté pire que le précédent, une majorité probablement introuvable ; maintenant qu'une partie de la classe politique a une nouvelle fois fait la démonstration qu'elle tenait plus à ses places qu'à ses valeurs ou la crédibilité de ses programmes ; maintenant que la clarification promise nous échappe… il est temps de trouver un plan B ! », prévient Christophe Jakubyszyn, le directeur des rédactions des « Echos ».

6h20 - ZOOM - Qui a gagné, qui a perdu ?

Toutes les personnalités politiques n'ont pas gagné leur pari hier soir. Gérald Darmanin, Elisabeth Borne, François Hollande, Laurent Wauquiez sont élus à l'Assemblée nationale. En revanche, Olivier Véran, Valérie Rabault, Nicolas Dupont-Aignan et Philippe Poutou ont perdu. Passage en revue :

6h15 - CARTE - Les principaux résultats

D'après les données du ministère de l'Intérieur, actualisées dans la nuit, le NFP a remporté 182 sièges. Le camp présidentiel « Ensemble pour la République » a obtenu 168 sièges et le RN et ses alliés « ciottistes » se sont adjugé 143 sièges. Les Républicains « historiques » (LR) ont remporté 45 sièges.

6h00 - Ce qu'il faut retenir de la soirée de dimanche :

A la surprise générale, l'alliance de gauche du Nouveau front populaire (NFP) est arrivée en tête du second tour, devant le camp présidentiel et le Rassemblement national. Dans ce chamboule-tout, aucune force ne dispose de la majorité absolue à l'Assemblée nationale (289 sièges) et ne peut donc gouverner seule. l'Elysée a fait savoir qu'Emmanuel Macron « attendra la structuration de la nouvelle Assemblée nationale pour prendre les décisions nécessaires », tout en promettant qu'il veillera « au respect du choix souverain des Français ».

Auparavant, Jean-Luc Mélenchon avait pris la parole pour annoncer qu'aucune alliance ne serait acceptée et que la gauche devait gouverner. Quant au président du RN, Jordan Bardella, il a fustigé « l'alliance du déshonneur » de l'entre-deux-tours à ses dépens et accusé le chef de l'Etat d'avoir jeté la France « dans les bras de l'extrême gauche ».

Les Echos

Entreprise - Solo.png

Nouveau : découvrez nos offres Premium !

Vos responsabilités exigent une attention fine aux événements et rapports de force qui régissent notre monde. Vous avez besoin d’anticiper les grandes tendances pour reconnaitre, au bon moment, les opportunités à saisir et les risques à prévenir.C’est précisément la promesse de nos offres PREMIUM : vous fournir des analyses exclusives et des outils de veille sectorielle pour prendre des décisions éclairées, identifier les signaux faibles et appuyer vos partis pris. N'attendez plus, les décisions les plus déterminantes pour vos succès 2024 se prennent maintenant !
Je découvre les offres

Nos Vidéos

xs3zxzk-O.jpg

Portugal, Espagne, Grèce : la revanche des « pays du Club Med »

x3rpxxz-O.jpg

Les jeunes ont-ils vraiment un problème avec le travail ?

xx0urmq-O.jpg

SNCF : la concurrence peut-elle faire baisser les prix des billets de train ?

Publicité