Marc Bozzetto, directeur et fondateur de l’école d’ostéopathie renommée Atman de Valbonne créée en 1980, est visé par 4 plaintes pour viols et agressions sexuelles lors de consultations ostéopathiques, révèle France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ces trois dernières années, cinq femmes ont porté plainte contre cet homme âgé de 80 ans, l'une des figures de l'ostéopathie en France. 

Au terme d’une enquête préliminaire, une information en justice a été ouverte par la procureur de la République de Grasse, a rapporté France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur jeudi 28 janvier.

Mardi 16 février, le parquet indique qu’au total "4 victimes sont visées par le réquisitoire introductif", et que M.Bozzetto n'a pas encore été mis en examen.

Sept témoignages contre l'ostéopathe

Nice Matin recense de son côté 6 plaintes de victimes présumées du praticien. Mardi 16 février 2021, le quotidien publie un septième témoignage d’une victime présumée de l’ostéopathe.

Venue pour une séance gratuite, proposée par le praticien en 2013, il lui aurait massé les seins et la zone proche du sexe. "Il m’a dit que tout passait par mon vagin et mon clitoris, que je devais écarter les jambes et laisser entrer l’énergie par mon clitoris. Qu’il fallait que j’apprenne à me donner du plaisir seule", témoigne-t-elle à Nice matin.

Dans un reportage sur France 3 diffusé en février 2021, une plaignante l’accuse d’agressions sexuelles : “ Je veux aujourd’hui parler et assumer parce que je fais partie de toutes ces femmes qui ont subi ces agressions de la part d’un homme qui vous met en confiance pour abuser de vous".

Le journal Nice Matin a également recensé les témoignages d’une sportive de haut niveau, d’une ex-salariée, d’une étudiante, ainsi que d’une employée du monde de la culture.

Vidéo du jour

Des gestes mal interprétés selon Marc Bozzetto 

Dans le reportage de France 3, le directeur de l’école s’était déjà exprimé sur les accusations de deux élèves : "C’est un ressenti normal de la femme, mais si toutes les femmes qu’on travaille sur le bassin portent plainte, on ne s’en sort plus et il faut arrêter le métier d’ostéopathe pelvien." Selon l’ostéopathe, les plaignantes ont mal interprété ses gestes. Dans une autre interview, il se dit "furieux" et ne comprend pas la réaction de ces deux étudiantes.

Son avocate, Me Karine Benadava, prend "acte qu’une information judiciaire est ouverte. À ce jour, il n’a été ni convoqué ni mis en examen".