Quoi de mieux pour renouveler sa garde robe que de profiter des soldes ? Oui, mais attention à ce que vous achetez ! Si la plupart de nos vêtements et chaussures sont généralement composés de coton, de cuir ou de polyester, certains dissimulent aussi des substances toxiques, très néfastes pour notre santé.

C'est ce que révèle un rapport* publié ce mercredi 4 juillet 2018 par l'Anses (Agence nationale de sécurité de l'alimentation, de l'environnement et du travail), saisie en 2014 par le ministère de la Santé et de l'Economie après plusieurs plaintes pour des cas d'allergie dues à des vêtements.

Des substances cancérogènes retrouvées dans des chaussures

Au cours de leurs tests, les experts de l'agence ont notamment identifié plusieurs substances irritantes, allergisantes et sensibilisantes, sur des vêtements, sous-vêtements, t-shirts, maillots de bain, jeans, leggings mais aussi des chaussures achetés en magasin, et qui avaient été signalés par des consommateurs. 

Mais ce n'est pas le pire : du chrome VI et du nickel, considérés comme cancérogènes, ont été retrouvés dans des sandales. 

Vers un étiquetage amélioré

Pour mieux informer les consommateurs sur la composition de leur dressing et éviter les risques d'allergies, l'Anses exige donc un étiquetage plus complet.

Selon elle, il serait souhaitable de : 

  • Maintenir une pression de contrôle des articles chaussants et textiles d’habillement mis sur le marché.
  • Réviser le seuil réglementaire du chrome VI dans les articles en cuir.
  • Fixer un seuil réglementaire pour le nickel dans les textiles.
  • Proposer une classification dans le cadre du règlement européen relatif à la classification, à l'étiquetage et à l'emballage, pour les substances non réglementées et identifiées comme responsables d’allergies cutanées en tant que "sensibilisant et/ou irritant cutané".
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Pour éviter au mieux tout risque d'irritation ou d'allergie, l'Anses recommande de laver les vêtements neufs avant de les porter. Une bonne pratique, qui a tout de même ses limites puisque toutes les substances toxiques ne sont pas forcément éliminées. Certains colorants seraient même libérés à cause du lavage selon les experts de l'étude, comme la paraphénylène diamine, qui compose 20% des vêtements testés.

D'ici à la fin de l'année, l'agence entend bien demander la limitation des substances nocives dans les articles textiles, et compte déposer un dossier auprès de l’agence européenne des produits chimiques.

* www.anses.fr/fr/content/articles-chaussants-et-textiles-d%E2%80%99habillement-mieux-prot%C3%A9ger-les-consommateurs-du-risque-d