C'est l'une des stars de la table crétoise mais sa popularité s'est étendue à la Grèce entière. On ne peut faire plus simple : une tranche de pain d'orge biscotté, de forme ronde, appelée paximadi, dur et sec et à la saveur délicieusement torréfiée, garnie de tomate mûre concassée ou râpée, de morceaux de tomates et de feta ou mizithra émietté. Des olives si on le souhaite. Sans oublier une généreuse volée d'origan et des herbes fraîches, menthe et basilic en tête.
Le pain s'imbibe de l'eau des tomates, l'acidité de la feta, la verdeur, l'huile d'olive font le reste de cette magie des saveurs d'été. Aucun tour de main n'est requis dans cette "tartine" si ce n'est qu'il faut passer le paximadi rapidement sous l'eau avant de le garnir.
La seule difficulté consiste à se procurer ce fameux pain sec (voir nos adresses dans la recette). À défaut, on utilise une belle tranche de pain rassis.
Un incontournable simple et ensoleillé
Le Dakos se fait aussi versatile ; on l'a déjà croisé dans des versions légèrement remaniées et tout aussi savoureuses, où le paximadi était surmonté d'aubergines, d'oignons confits et d'une mozzarella crémeuse. Le génie de la cuisine est de savoir s'affranchir de tout.
Si l'on s'en tient à l'acception traditionnelle, il est l'un des nombreux mezzés qui composent la table crétoise depuis l'époque ottomane, aux côtés des bourbouristis – escargots frits –, de la taramasalata, des dolmades (feuilles de vigne farcies) et autres feuilletés à la pâte filo, spanakópita (aux épinards) en tête. Il en est pour nous le plus resplendissant.