Masami Charlotte Lavault, floricultrice urbaine engagée, devient ambassadrice KENZO Parfums

Par Publi-rédactionnel
KENZO
Certaines rencontres semblent parfois écrites. C’est le cas entre KENZO Parfums et la floricultrice Masami Charlotte Lavault.

Le premier doit sa poésie mi urbaine mi naturelle à son fondateur japonais Kenzo Takada, amoureux de la France et de Paris. La seconde est cette franco-japonaise qui a décidé de réintroduire, seule, la culture des fleurs au cœur même de la capitale. Echange avec la nouvelle ambassadrice de la Maison.

« L’agriculture, c’est un devoir avant tout moral envers le vivant : les personnes qui nous entourent mais aussi les produits que l’on cultive. C’est un engagement total de chaque jour. » Cet engagement, Masami Charlotte Lavault l’a pris il y a quelques années en se reconvertissant dans un travail rural, la culture des fleurs, qu’elle a urbanisé et déployé dans Paris même. Un engagement total qui sollicite tout son temps et qui a inspiré la Maison KENZO Parfums. Pour cette interview, le rendez-vous avec la jeune femme a été pris sur ses 1200m2 de terres à Belleville, dans le 20e arrondissement de Paris.

Vous êtes la nouvelle ambassadrice de KENZO Parfums. Comment la rencontre a-t-elle eu lieu ?

Masami Charlotte Lavault : La Maison faisait déjà appel à moi pour des créations florales. Cette relation privilégiée était marquée par notre intérêt commun pour le vivant et la Nature. Petit à petit, les équipes de la Maison m’ont fait remarquer ce fil surprenant de coïncidences successives avec Kenzo Takada, le fondateur. Je suis franco-japonaise. Lui était un Japonais amoureux de la France. Je me bats pour réintroduire la place du vivant dans les villes mais surtout dans nos vies. Lui n’a cessé de glorifier la Nature dans ses créations urbaines. Les similitudes sont très jolies.

Devenir ambassadrice était donc presque une évidence ?

MCL : Non car je ne viens pas du même univers. Il était important pour moi, avant d’accepter, d’être sûre qu’on était sur la même longueur d’onde. Je me suis donc intéressée à l’approche de la production de la Maison, à sa vision et j’ai compris qu’elle était vraiment très engagée. Et plus qu’être un visage pour un parfum, c’est surtout une collaboration, main dans la main, entre KENZO Parfums et moi. En effet, la Maison soutient notamment mon nouveau projet d’agriculture en finançant une partie de l’offre pédagogique qui y sera proposée. Il s’agit de la Flower School, une ferme florale de 5 hectares à 60km de Paris que je co-réalise avec Audrey et Mathilde, les fondatrices de Désirée. Là-bas, l’idée est de cultiver les fleurs en respectant les vivants mais aussi de proposer des formations.

Pourquoi est-ce important de former à la floriculture ?

MCL : Aujourd’hui, environ 60% des agriculteurs en France ont plus de 50 ans. D’ici dix ans, on va manquer de mains d’œuvre d’autant que les métiers de la terre sont perçus comme étant trop pénibles. On risque alors à nouveau un grand remembrement du territoire qui viendrait affaiblir un peu plus nos sols déjà bien abîmés. Il y a une véritable urgence agraire et climatique à prendre ce sujet au sérieux. Former la nouvelle génération d’agriculteurs permettrait de lui faire gagner du temps notamment là où moi j’ai mis des années à apprendre seule.

En effet, comment passe-t-on du design à faire pousser des fleurs en plein Paris ?

MCL: Cela faisait plusieurs années que travaillais à Londres comme designer. Plus le temps passait, moins je parvenais à justifier le bien fondé de mon activité. J’avais besoin de trouver du sens dans ce que je faisais. J’ai démissionné en trois semaines, avec beaucoup de colère et de tristesse en moi. J’ai alors cherché quelque chose qui me permettrait de créer -comme le design - à partir de ressources naturelles mais sans laisser de trace. L’agriculture est apparue comme une évidence même si je n’y connaissais rien. Je suis donc allée de ferme en ferme pour apprendre sur le terrain en commençant par une exploitation au Maroc car j’ai pris cette décision en plein hiver.

De là nait votre ferme florale à Belleville, en plein cœur de Paris ?

MCL : J’ai cumulé les difficultés mais je n’ai rien lâché. Plein Air a commencé à Montreuil puis a migré à Belleville, dans le 20e arrondissement. C’est un métier dur et exigeant. Beaucoup moins romantique qu’on ne le pense. On se fait une idée de la jeune femme en short qui cueille ses fleurs. C’est très poétique. Mais la réalité est que ça reste de l’agriculture, engagée qui plus est. Je ne suis pas mécanisée - même si j’espère l’être dans mes prochains projets - mais surtout je n’utilise aucune substance chimique. Je réalise une agriculture de saison biologique et biodynamique.*

Comment élever les consciences au sujet de la consommation des fleurs ?

MCL : Pour le moment, contrairement aux autres commerçants, le fleuriste n’est pas tenu d’indiquer la provenance de ses fleurs. On ignore donc le plus souvent que les fleurs sont importées voire qu’elles sont, elles aussi, des produits agricoles. Privilégier la culture locale est valable aussi pour les fleurs. C’est pour cela qu’avoir une ferme en ville comme Plein Air permet d’accueillir du monde, de proposer des ateliers, de montrer concrètement à quoi ressemble un champ floral et le travail que cela demande.

En quoi les fleurs rendent-elles le monde plus beau ?

MCL : Elles sont comme des petits post-it du vivant qui rappellent la préciosité et l’imminence de la vie. De l’oxygène que l’on respire aux vêtements que l’on porte, notre vie entière est régie par les plantes, la nature. Ça m’a changé la vie de comprendre, conscientiser, que la vie était végétale. Les fleurs nous l’indiquent sans cesse et, inconsciemment, on le sait car on continue d’en offrir pour marquer les moments importants de la vie : naissance, fêtes, anniversaires… Elles amènent de la joie et rendent le monde plus beau.

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