C'est pour cette vidéo que Pamela Anderson a accepté de faire l'objet d'un documentaire Netflix, en guise de droit de réponse. Dans Pamela, a Love Story, disponible sur la plateforme à partir du 31 janvier 2023, l'actrice culte d'Alerte à Malibu revient sur l'épreuve qu'a été pour elle le vol de sa sextape avec son mari d'alors, Tommy Lee.

Une affaire romantisée et mise en images dans la série Pam & Tommy, que l'intéressée a refusé de regarder.

Pamela Anderson compare le vol de sa sextape avec un viol

En 1995, une vidéo intime de huit minutes, mettant en scène les ébats sexuels de la mannequin canadienne et du batteur du groupe Mötley Crüe fuite dans la presse et sur internet. Une diffusion non-consentie, pour laquelle le couple traînera les distributeurs du film dérobé par l'électricien Rand Gauthier pendant des travaux à leur domicile.

Très vite, les images ont été vendues en cassettes VHS, puis mises à disposition sur des sites internets, quelques images explicites ont également été imprimées par le magazine Penthouse, notamment en Une, au cours de l'année 1996.

Dans le documentaire Netflix, pour lequel Pamela Anderson livre ses journaux intimes à l'équipe Netflix, elle compare le vol de la cassette à un "viol". La star blonde platine fait référence aux violences sexuelles qu'elle a subi pendant son enfance, de la part de sa baby-sitter, mais aussi à l'adolescence. Pamela Anderson raconte sa première relation sexuelle qui était non-consentie.

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Un procès humiliant et objectivant

La Canadienne se souvient également de l'humiliation ressentie pendant le procès, qu'elle et son ancien époux ont perdu, ainsi que les droits de leurs propres images. Les jurés, affirme-t-elle, lui avaient reproché son passé de playmate, et donc ses photos dénudées dans le magazine Playboy, estimant qu’elle n’avait pas le droit à l’intimité puisqu'elle avait déjà posé nue plusieurs fois. "Contrairement à la sextape, regrette Pamela Anderson, "j’avais choisi d’être dans le magazine, cela m’avait donné du pouvoir".

Les personnes chargées de juger les distributeurs mis en cause coupable ou non, lui auraient aussi posé des questions sa vie sexuelle : "J’étais un objet possédé par le monde, j’appartenais au monde."

Une carrière centrée sur la sexualisation de la mannequin

Pour elle, ce slut-shaming a mis un cran d'arrêt net à sa carrière, "coincée", raconte-t-elle, dans une "caricature" de bimbo. "Après le vol, je ne me sentais pas respectée. On a toujours des projets pour moi, mais ce sont des rôles très sexuels", a remarqué l'actrice. Lorsque le scandale des images volées a éclaté, Pamela Anderson était à l'affiche du film d'action Barb Wire.

À l'inverse, souligne la star au mythique maillot rouge, pour Tommy Lee, l'expérience a été différente. Les conséquences de cette vidéo sur la réputation des deux protagonistes n'ont pas été les mêmes. Elle, son image de bimbo a été renforcée, elle dit avoir été perçue comme un objet sexuel. "Lui, était une rock star", relève-t-elle dans le documentaire. Un double standard dévastateur pour son parcours artistique, et ses rêves de cinéma.