On peut être une anthropologue de renom, professeur (Françoise Héritier tient au masculin de son titre) honoraire au Collège de France et une amoureuse de ce qui fait « le sel de la vie ». Dans cette « fantaisie » jouant sur toute la gamme des émotions et des sensations, la chercheuse énumère les mille bonheurs quotidiens qui font le prix de l’existence. « Avoir conscience de la fugacité des choses et de la nécessité d’en profiter », d’un café au soleil ou d’un fou rire entre copines, de l’odeur de la terre africaine ou du bruit de la pluie, revient à célébrer le privilège d’être sur terre. En dressant la liste de tout ce qui, pour elle, vaut la peine d’être vécu, elle nous propose un autoportrait inattendu. Mais ses trésors goûteux ouvrent aussi la porte à tous les nôtres. Et sa leçon de vie est si précieuse, si belle qu’on voudrait en faire profiter le monde entier.