Dans Le Comte de Monte-Cristo, réalisé par le tandem Matthieu Delaporte-Alexandre De La Patellière, le jeune Edmond Dantès (Pierre Niney) est arrêté le jour de son mariage avec Mercédès (Anaïs Demoustier), victime d’un complot. Après quatorze années de détention, il parvient à s’évader. Devenu immensément riche, il revient se venger des hommes qui l’ont trahi sous une nouvelle identité.

L'histoire d'Alexandre Dumas, publiée en 1844, a fait le tour du monde. Mais qui sait qu'elle est inspirée d'une bien réelle, qui se serait déroulée 37 ans avant la parution du célèbre roman ?

L’histoire de François Picaud

Dans un article publié dimanche 9 juin 2024, nos confrères de Geo Histoire retracent le destin de François Picaud, cordonnier originaire de Nîmes, qui a inspiré l’écrivain à qui l'on doit aussi, entre autres, Les Trois Mousquetaires.

Installé à Paris, l'homme rencontre Marguerite Vigouroux, une femme appartenant à la haute société, dont il tombe amoureux. Il finit par la demander en mariage, et cette dernière accepte. François Picaud fait alors part de son bonheur à ses amis, dont Loupian, propriétaire d’un café… Lui aussi amoureux de Marguerite Vigouroux.

Jaloux, Loupian va alors comploter avec trois "amis" et dénoncer François Picaud à la police impériale, le faisant passer pour un espion royaliste. Celle-ci arrête François Picaud et l’envoie au château de Fenestrelle, une prison piémontaise où il restera incarcéré durant sept ans. C’est là qu’il rencontre un Abbé milanais, issu d’une famille très riche, qui refuse de le faire sortir. Il finira par décéder en prison, après avoir fait de François Picaud son légataire universel, relate Geo.fr.

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Alexandre Dumas découvre la vengeance Joseph Lucher dans des archives

Une fois libéré, François Picaud, désormais riche, apprend que Marguerite Vigouroux a finalement accepté de se marier avec Loupian. Il décide alors de se venger, et de changer d’identité. Celui qui se fait alors appeler Joseph Lucher va éliminer un à un ceux qui l’ont trahi et jeté en prison. Il assassine le premier traître en gravant "numéro un "sur son arme, pour annoncer la suite de sa vengeance, tout en empoisonnant son chien.

Joseph Lucher/François Picaud empoisonne ensuite le deuxième responsable du complot, puis s’attaque à la famille de Loupian en ruinant le mariage de sa fille, en faisant condamner son fils à de la prison et enfin, mettant le feu à son café. C’en est trop pour Marguerite Vigouroux, qui finit par mourir de chagrin. Loupian, vivant dans la ruine et la honte, sera finalement assassiné par son garçon de salle, qui se révélera être Lucher/Picaud. 

C’est finalement le dernier membre du complot qui traquera Lucher/Picaud et finira par l’assassiner. Des années plus tard, il se confie à un prêtre qui ira tout répéter à la police.

En consultant ces archives, Alexandre Dumas décide d’adapter cette incroyable histoire de vengeance, mais décide de changer d’époque. Fidèle soutien de Napoléon Bonaparte, il fait débuter son récit en 1815 et ajoute une intrigue politique, afin de charger la police de Louis XVII, la Restauration de manière générale.