Ce roman, magistral, impressionne. Au début, on peut se sentir dérouté par la densité de ses pages aux rares paragraphes, et la complexité (relative) de son intrigue. Mais on est récompensé par le style magnifique de l’auteure, et sa façon de nous faire entrer dans l’âme de tous les personnages, même les pires. Décor principal: la Syrie. Sujet: la puissante famille Jann, en partie alliée au pouvoir et dont les membres se déchirent, se trahissent, s’entretuent. Il y a les salauds et les autres. Les hommes et les femmes, victimes ou complices. Et le héros de cette tragédie presque grecque, Kamal, avocat aux Etats-Unis, aux prises avec les services secrets et le sombre destin de sa famille, qui semble maudite.