Ses parents étaient pieds-noirs, chassés d’Algérie par la décolonisation. Au moment de l’exode, sur le pont du bateau qui les amenait à Marseille, elle n’avait que 2 ans. Et c’est seulement il y a dix ans, voyant dans un journal la photo, datant de 1962, d’une petite fille – qui aurait pu être elle – dans les bras de son père sur un navire fuyant l’Algérie, qu’elle en pleura enfin. Elle questionna alors sa famille et, en bonne journaliste, commença une enquête afin de retrouver acteurs ou témoins de ce drame. Résultat : ce récit captivant, lucide et sensible, qui, de portraits en anecdotes, nous apprend beaucoup sur ce qu’on pensait connaître.