Le président d’Horizons, Edouard Philippe, le 20 juin 2024.
Live terminé

Législatives 2024 : Edouard Philippe estime qu’Emmanuel Macron « a tué la majorité présidentielle » avec la dissolution de l’Assemblée nationale

L’ancien premier ministre a rappelé jeudi que le président avait pris « sa décision seul ». « Ce n’est pas moi qui suis parti, ce ne sont pas les frondeurs qui l’auraient énervé… », a ajouté le chef de file d’Horizons, prenant ainsi ses distances avec le chef de l’Etat.

Tout le live

Le 21/06 à 07:30

C’est la fin de ce direct

Il est 7 h 30 : nous clôturons ce direct consacré à la campagne des législatives pour en ouvrir un autre. Retrouvez notre direct du jour ici. A tout de suite !

Le 21/06 à 02:16 L’essentiel

L’essentiel de la journée du 20 juin

  • Edouard Philippe a affirmé qu’Emmanuel Macron avait « tué la majorité présidentielle » en décidant de dissoudre l’Assemblée nationale. Il faudra « créer une nouvelle majorité parlementaire, qui fonctionnera sur des bases différentes », a estimé l’ex-premier ministre, se disant « prêt ».
  • Bernard Cazeneuve critique de nouveau l’alliance conclue à gauche. L’ancien premier ministre s’est dit « en colère » contre la création du Nouveau Front populaire : « Jamais dans son histoire, même au moment du Front populaire, nous n’avons vu la gauche s’allier avec l’extrême gauche », a-t-il déclaré, visant en particulier La France insoumise. Cependant, « l’ennemi de cette élection » reste « le Rassemblement national », a-t-il ajouté.
  • Malgré ses reculs programmatiques, Jordan Bardella assure qu’il ne « renonce à rien ». Invité du JT de 20 heures sur TF1, le président du Rassemblement national a de nouveau mis en cause l’état budgétaire du pays en plaidant pour un « audit financier », en cas de victoire aux élections. « J’ai la lucidité de dire aux Français que je ne vais pas réparer en trois jours trente ans d’échec politique », a-t-il dit.
  • Dans la Loire, une enquête ouverte pour « violence en réunion » à la suite de la prise à partie d’un candidat RN sur un marché. Hervé Breuil, 70 ans, a affirmé qu’il avait été « agressé » par « un groupe d’individus masqués ». Les faits se sont produits en matinée sur un marché où « une bousculade, des insultes et des projections d’eau et de farine » se sont produits, a précisé le parquet.
  • A Rennes, une manifestation contre le RN rassemblant 1 500 personnes écourtée en raison de heurts. La manifestation a été stoppée dans le centre-ville après que des jeunes protestataires ont lancé des projectiles, provoquant en réaction un jet de gaz lacrymogènes de la part des forces de l’ordre.
  • Jean-Luc Mélenchon justifie la décision des « insoumis » de ne pas réinvestir plusieurs députés sortants pour ces législatives, tels qu’Alexis Corbière, Raquel Garrido et Danielle Simonnet. « Notre stratégie reste de faire élire des militants syndicaux et associatifs », a expliqué le fondateur de La France insoumise. Ces choix visent aussi à sanctionner des députés qui ont régulièrement pourfendu publiquement la stratégie et le manque de démocratie interne au sein du mouvement, a-t-il expliqué.
  • François Bayrou renvoie dos à dos le RN et le Nouveau Front populaire, « deux dangers mortels pour la société ». Pour le maire de Pau, en déplacement à Lille pour soutenir des candidats du camp présidentiel, les électeurs vont se retrouver lors des législatives face à « trois propositions politiques », dont deux sont synonymes de « déstabilisation complète du pays et de l’Europe ».
  • Eric Ciotti déplore la classification « union de l’extrême droite » pour ses candidats décidée par le ministère de l’intérieur. Le président des Républicains, contesté en interne pour son alliance passée avec le Rassemblement national, a déploré « une basse manœuvre de la Macronie visant à déstabiliser nos candidats et nos électeurs ».
  • Gabriel Attal souhaite aller « plus loin que ce qui était prévu » en matière de pouvoir d’achat. Invité de BFM-TV ce jeudi soir, le premier ministre est revenu sur les promesses du parti présidentiel en cas de victoire aux législatives, en disant souhaiter une « accélération » des mesures.
Le 20/06 à 23:32

Bernard Cazeneuve « en colère » contre « l’alliance conclue à gauche »

L’ancien premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve n’apprécie pas la création à gauche du Nouveau Front populaire pour les élections législatives.

« Si je suis en colère contre l’alliance qui a été conclue à gauche, ce n’est pas parce que j’ai cessé d’être de gauche, c’est parce que j’ai considéré que l’alliance devait se faire entre les formations démocratiques et républicaines de la gauche », a déclaré M. Cazeneuve, jeudi, en déplacement à Puilboreau (Charente-Maritime) pour soutenir le député sortant Olivier Falorni, candidat sous l’étiquette divers gauche et qui siégeait dans le groupe MoDem.

« Jamais dans son histoire, même au moment du Front populaire, nous n’avons vu la gauche s’allier avec l’extrême gauche », a ajouté l’ancien premier ministre, en citant « l’union de la gauche » réalisée par François Mitterrand qui tenait à l’écart « les forces qui mettaient une ardeur particulière à se tenir à distance des principes de l’Etat de droit au motif que la révolution est toujours plus belle que l’ordre républicain ».

Devant plusieurs centaines de personnes, M. Cazeneuve a visé en particulier La France insoumise, qui « n’arrive pas à considérer que le Hamas est une organisation terroriste ». Cependant, « l’ennemi de cette élection » reste le Rassemblement national (RN), selon l’ancien ministre de l’intérieur (2014-2016).

« On dit “on les a jamais essayés”. Si, on les a essayés, en 1939. Le FN, qui est l’ancêtre du RN, est issu de cette histoire-là, de la collaboration, de l’antisémitisme, du refus des principes de l’Etat de droit, de la collaboration, la conduisant à oublier les principes de la Révolution française dans une collaboration abjecte », a argué M. Cazeneuve. « Ils disent qu’ils n’ont jamais gouverné. Nous, nous savons qu’ils ont gouverné et qu’ils sont issus de ce gouvernement-là. Je suis venu vous mettre en garde contre la tentation qu’ils ne sont plus les mêmes », a-t-il encore averti.

Le 20/06 à 22:31

Dans la Loire, une enquête ouverte pour « violence en réunion » à la suite de la prise à partie d’un candidat RN sur un marché

Une enquête pour « violence en réunion » a été ouverte jeudi à Saint-Etienne, selon le parquet de la ville, après une « bousculade » lors de laquelle un candidat du Rassemblement national (RN) aux élections législatives a affirmé à l’Agence France-Presse (AFP) avoir été agressé, confirmant une information de France Bleu.

Interrogé par l’AFP, Hervé Breuil, 70 ans et candidat dans la 2e circonscription de la Loire, a affirmé qu’il avait été « agressé » par « un groupe d’individus masqués ». Selon un militant qui l’accompagnait, les agresseurs présumés étaient « quatre (…) habillés tout en noir » et auraient agi dans le cadre « d’une attaque coordonnée, précédée de repérages ». Porteur d’un pacemaker, M. Breuil a ensuite expliqué qu’il avait été conduit aux urgences du CHU où il a passé des examens.

Les faits se sont produits vers 11 h 30 sur un marché près de la bourse du travail où « une bousculade, des insultes et des projections d’eau et de farine » se sont produites, a précisé le parquet de Saint-Etienne, ajoutant que l’enquête avait été ouverte par la police.

Sur X, Andrée Taurinya, la députée « insoumise » sortante de cette circonscription, qui se représente sous la bannière du Nouveau Front populaire, a écrit : « A La France insoumise, nous bannissons la violence physique en politique. Jamais on ne s’en prendra à un candidat. »

Le 20/06 à 21:45

A Rennes, une manifestation contre le RN rassemblant 1 500 personnes écourtée en raison de heurts

Des manifestants se heurtent à la police alors qu’ils participent à une marche contre la montée des partis d’extrême droite, à l’appel des syndicales, à Rennes, le 20 juin 2024.

Environ 1 500 personnes ont manifesté jeudi soir à Rennes contre l’extrême droite, selon la préfecture d’Ille-et-Vilaine, à l’appel d’une intersyndicale, un défilé qui n’a pas pu aller à son terme en raison de heurts entre jeunes manifestants et policiers, a constaté un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP).

La manifestation a été stoppée dans le centre-ville après que des jeunes protestataires ont lancé des projectiles, provoquant en réaction un jet de gaz lacrymogènes de la part des forces de l’ordre. « Un groupe de 80 éléments positionnés devant le cortège ont tenté de perturber la manifestation, conduisant à sept interpellations », a déclaré à l’AFP la préfecture vers 21 heures.

Auparavant, l’intersyndicale CFDT-FO-CGT-FSU-UNSA avait déployé une banderole dans le cortège avec le slogan « Contre l’extrême droite, riposte sociale ». « Nous disons notre opposition absolue aux idées réactionnaires, racistes et antisémites et à ceux qui les portent. Il y a historiquement entre eux et nous un fossé de sang », a déclaré à l’AFP le secrétaire général du syndicat Force ouvrière (FO) en Ille-et-Vilaine, Fabrice Le Restif.

Selon Fabienne Portanguen, codéléguée départementale Solidaires, « il faut empêcher l’extrême droite d’arriver au pouvoir, elle n’a pas sa place au gouvernement. L’extrême droite ne défend pas les travailleuses et les travailleurs. Il faut combattre leur programme antisocial ». Des manifestants arboraient un autocollant « Pas de Bardella à Matignon ». Depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée, dimanche 9 juin, plusieurs manifestations ont déjà eu lieu à Rennes, ville étudiante ancrée à gauche.

Des manifestants fuient un affrontement avec la police antiémeute alors qu’ils participent à une marche contre l’extrême droite, à Rennes, jeudi soir.
Le 20/06 à 21:20

Pour Edouard Philippe, Emmanuel Macron a « tué la majorité présidentielle » en annonçant la dissolution de l’Assemblée nationale

S’il n’avait « pas très envie de faire beaucoup de commentaire » sur la dissolution de l’Assemblée nationale, précisant qu’il « aurait l’occasion » de le faire plus tard, Edouard Philippe a toutefois commencé à analyser les conséquences de cette décision d’Emmanuel Macron.

Au micro du journaliste de TF1, Paul Larrouturou, l’ancien premier ministre a rappelé jeudi que M. Macron avait pris « sa décision seul », ajoutant : « On peut parfaitement s’interroger pour savoir si c’est une décision opportune, inopportune, risquée ou au contraire, qui créé des opportunités. »

Devançant une éventuelle recomposition du camp présidentiel dans la prochaine législature, M. Philippe a ensuite déclaré que c’est le chef de l’Etat, qui en prenant cette décision de dissoudre l’Assemblée, « a tué la majorité présidentielle » composée de Renaissance, du MoDem et d’Horizons. « Ce n’est pas moi qui suis parti, ce ne sont pas les frondeurs qui l’auraient énervé… », a-t-il ajouté, prenant ses distances avec le chef de l’Etat.

M. Philippe a ensuite plaidé pour que la prochaine majorité soit « autre chose » qui « ne peut pas être exactement comme avant ». « Autre chose, poursuit le maire du Havre, c’est créer une nouvelle majorité parlementaire différente de l’ancienne majorité présidentielle ». « J’y suis prêt et c’est ce que j’essaie de construire », a-t-il fait assuré.

Le 20/06 à 20:56

Malgré ses reculs programmatiques, Jordan Bardella assure qu’il ne « renonce à rien »

Au lendemain du premier ministre, Gabriel Attal, c’était au tour du président du Rassemblement national, Jordan Bardella, d’être l’invité du JT de TF1 jeudi soir, à dix jours des législatives. Il a tenté de contrer les accusations de recul programmatique en affirmant qu’il ne « renonce à rien », bien qu’il ait annoncé qu’il ne mettrait pas rapidement en œuvre la suppression de la TVA sur 100 produits de première nécessité ou l’exonération d’impôts sur le revenu des moins de 30 ans.

« J’ai la lucidité de dire aux Français que je ne vais pas réparer en trois jours trente ans d’échec politique », a-t-il défendu. Il a placé en « priorité absolue » la baisse de la TVA sur l’énergie de 20 % à 5,5 %. « Aujourd’hui, se déplacer ou se chauffer, y compris sur le carburant, est en train de devenir un produit de luxe. Je ne me résous pas à ce que des millions de Français n’arrivent plus aujourd’hui à payer leurs factures », a-t-il argué.

L’eurodéputé d’extrême droite a de nouveau mis en cause l’état budgétaire du pays plaidant pour un « audit financier », en cas de victoire aux élections. « Je suis certain qu’on découvrira un certain nombre de placards », a-t-il de nouveau affirmé, estimant que « la France doit être gérée en bon père de famille ». Face à la radicalité assumée des « insoumis », M. Bardella compte incarner « dans cette élection le seul rempart face à une possible victoire de l’extrême gauche et d’un M. Mélenchon premier ministre ». « J’incarne une rupture raisonnable », a-t-il assuré.

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Législatives 2024 : comment le RN écrit le récit de son empêchement en cas de victoire

Publié le 14 juin 2024 à 15h00 Temps de Lecture 5 min.

Il a également tenté de répondre aux critiques du Medef, qui juge le programme du RN « dangereux pour l’économie et la croissance », en affirmant qu’il compte « déverrouiller toutes les contraintes qui pèsent sur la croissance ». Il plaide notamment pour supprimer « toutes les interdictions liées au diagnostic de performance énergétique pour fluidifier le marché de l’immobilier ».

Au sujet de la réforme des retraites, M. Bardella souhaite abroger le texte adopté en 2023 et compte « permettre à ceux qui ont commencé à travailler avant 20 ans de partir à 60 ans avec 40 annuités ». Puis il y aura ensuite « une progressivité qui sera mise en œuvre : lorsque vous commencez à travailler plus tard, vous devez partir plus tard ». Mais pour donner une mesure plus précise, M. Bardella souhaite « connaître les marges budgétaires qui seront en ma possession ».

Le 20/06 à 20:20 Sur le terrain

A Paris, un rassemblement contre « deux haines qui se cumulent », après le choc de Courbevoie

Manifestation place de la Bastille à Paris contre l’antisémitisme, le 20 juin 2024.

Des centaines de personnes se sont rassemblées ce jeudi soir place de la Bastille, à Paris, après le choc du viol et des violences subis par une jeune fille de confession juive à Courbevoie (Hauts-de-Seine), le 15 juin. « #stopantisémitisme », peut-on lire sur des pancartes brandies par des manifestants mais aussi « Juive violée, République en danger », affiche Hegel, Israélien de 64 ans. « Après ce qui est arrivé hier, le viol d’une enfant, je suis dehors ce soir, car chaque être humain devrait l’être, affirme-t-il. C’est un acte horrible, violent par l’agression sexuelle [subie par] cet enfant mais aussi parce qu’il s’agit d’un acte antisémite. » C’est aussi l’avis de son amie Florence, 57 ans. « On ne peut pas ne pas réagir, surtout dans le contexte actuel, alors que la démocratie est en péril. Mais ce qu’on se demande c’est : comment en France va-t-on juger un tel crime ? »

A partir de 19 heures, plusieurs prises de paroles s’enchaînent, dont celle de Dominique Sopo, de SOS-Racisme. Ce dernier rappelle les manifestations massives de 2002, après l’accession du Front national au second tour de l’élection présidentielle. « Je suis effrayé de voir que vingt ans plus tard, le racisme existe toujours, il n’est pas résiduel », affirme-t-il en référence aux propos de Jean-Luc Mélenchon.

« Cet acte antisémite intervient dans un contexte d’une recrudescence massive des actes à l’encontre des juifs depuis le 7 octobre », ajoute-t-il. « Quand on parle de ce drame horrible qui se joue, c’est un autre drame aussi qu’il faut dénoncer : notre incapacité à lutter contre la hausse des haines. Notre seul rempart, c’est l’union, sinon c’est n’est pas la peine d’attendre le résultat des législatives, l’extrême droite aura déjà gagné », scande-t-il sous les applaudissements.

Quelques minutes plus tard, c’est au tour d’Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des femmes, de prendre la parole. « Ce crime sexiste et antisémite nous ébranle alors que nous défendons le droit de toutes les femmes et de toutes les filles à vivre libres. A travers cet acte horrible, ce sont deux haines qui se cumulent, une hausse de l’antisémitisme mais aussi une haine des femmes », détaille-t-elle.

Alors que la pluie commence à tomber, Samuel Lejoyeux, de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), déplore qu’« une vague de haine s’est abattue, partout en France ». « Certains pensent que la solution serait le RN mais ils se trompent », déclare-t-il, alors que la foule applaudit. « Mais, il faut aussi le dire, cet antisémitisme a parfois été autorisé et justifié par des responsables politiques qui viennent de La France insoumise », précise-t-il avant de fustiger toute récupération politique de ce crime, notamment par l’extrême droite.

Hier, un premier rassemblement contre l’antisémitisme à l’appel du collectif « Nous vivrons » avait réuni des centaines de personnes à Paris dont le ministre de la justice, Eric Dupond-Moretti, ainsi que le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF).

Minh Dréan
Le 20/06 à 19:24

« François [Ruffin] a choisi la rupture avec moi, et non l’inverse », déplore Jean-Luc Mélenchon

Dans une interview au Figaro publiée jeudi soir, Jean-Luc Mélenchon a justifié la décision des « insoumis » de ne pas réinvestir plusieurs députés sortants pour ces législatives, tels qu’Alexis Corbière, Raquel Garrido ou Danielle Simonnet, tous très critiques envers la direction du parti.

« Nous avons dû céder cent sièges au PS. Mais notre stratégie reste de faire élire des militants syndicaux et associatifs. Qui d’autre à gauche fait ça ? », a-t-il interrogé, avant d’ajouter : « Pour que ces amis viennent, il faut leur assurer des circonscriptions gagnables. Alors notre commission électorale a choisi… »

Pour le triple candidat à la présidentielle, cette décision vise aussi à sanctionner des députés qui ont régulièrement pourfendu publiquement la stratégie et le manque de démocratie interne au sein de La France insoumise. « Fallait-il donner la place des députés loyaux, qui ont fait le boulot sans jouer les stars sur le dos des autres ? [La commission d’investiture] a donc proposé celle des députés qui ont mis la pagaille pendant deux ans, ont raconté la moindre discussion aux journalistes au point qu’on ne puisse plus se parler », a-t-il poursuivi dans cette interview.

L’ancien député des Bouches-du-Rhône a ensuite été interrogé sur sa relation avec François Ruffin, qui a notamment estimé que Jean-Luc Mélenchon « a raison de se mettre en retrait » durant cette campagne étant donné que son « nom » suscitait de « l’inquiétude ». « François a choisi la rupture avec moi, et non l’inverse », a-t-il constaté, ne souhaitant toutefois pas répondre à ces attaques : « Je n’ai jamais dit de mal de lui, et je n’en dirai pas plus aujourd’hui qu’hier. »

Au sujet des législatives, et du rapport de force à venir, Jean-Luc Mélenchon estime que la tripartition de la vie politique se réduira à un duel entre l’extrême droite et la gauche. « L’après-Macron a commencé. Lui-même est fini. En face de nous, seuls restent les fascistes », argue-t-il, assurant que « même si c’est pénible, la droite et les macronistes devront choisir, comme nous avons dû tant le faire à gauche ».

Concernant le programme du Nouveau Front populaire, dont le Medef a notamment jugé qu’il était « dangereux » pour l’économie française et la dette du pays, Jean-Luc Mélenchon a défendu les propositions d’augmenter le smic à 1 600 euros ou d’indexer les salaires sur l’inflation. « La dépense sociale crée du bien-être, lequel permet la consommation, qui, elle, produit de l’emploi et des recettes fiscales », défend-il.

Le 20/06 à 18:37

Gabriel Attal souhaite aller « plus loin que ce qui était prévu » sur le pouvoir d’achat

Invité de BFM-TV ce jeudi soir, le premier ministre est revenu sur les promesses du parti présidentiel en cas de victoires aux législatives, souhaitant une « accélération » des mesures, notamment de celles sur le pouvoir d’achat. Plaidant pour aller « plus loin que ce qui était prévu », Gabriel Attal défend une indexation des retraites sur l’inflation « systématique », une « baisse de 15 % sur les factures d’électricité dès l’hiver prochain », permettant selon lui « 200 euros d’économies en moyenne », ou encore le triplement du plafond de la « prime Macron », en la passant de 3 000 à 10 000 euros.

Il s’est ensuite attaché à critiquer les programmes des deux autres blocs, du Rassemblement national et du Nouveau Front populaire, qui sont, selon lui, « une catastrophe pour la vie des Français ».

« Sur le volet économique, je vois deux projets qui proposent de dépenser plusieurs centaines de milliards d’euros supplémentaires, pour l’un sans dire comment ils le financent [le Rassemblement national], ce qui veut dire nécessairement une augmentation d’impôts, et pour l’autre [le Nouveau Front populaire] en assumant pour le coup plus clairement les augmentations d’impôts », a-t-il fustigé.

Le 20/06 à 18:10 Pour approfondir

« En votant RN, est-ce que je serai un mauvais chrétien ? »

Les législatives anticipées, décidées dimanche 9 juin par le chef de l’Etat, mettent les catholiques pratiquants sur des charbons ardents. Enfin, les « vrais ». Un sondage réalisé le 9 juin par l’IFOP pour La Croix montre que nombre de « catholiques pratiquants » (occasionnels et réguliers) ont basculé aux européennes : ils ont voté à 32 % pour le RN et à 10 % pour Reconquête !.

Ils n’étaient que 18 % en 2019. Mais ceux qui vont à la messe régulièrement, eux, résistent : seuls 18 % ont voté RN et 10 % Reconquête !. A Chôlet, ce basculement ne fait pas sans douleur.

Retrouvez notre reportage réalisé dans le cadre de notre série « La tentation du RN » :

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Publié le 20 juin 2024 à 06h30 Temps de Lecture 6 min.

Le 20/06 à 17:38

Des joueurs et joueuses de « Magic » appellent à voter contre le RN

« Pas de mana pour Bardella » : dans une vidéo publiée ce 20 juin, des streameurs et des streameuses, joueurs et joueuses du jeu de cartes à collectionner « Magic : l’Assemblée » appellent à combattre « le fascisme, le racisme et le Rassemblement national » en votant pour d’autres candidats.

« On s’engueulera plus tard pour le programme », conclut la vidéo, dans laquelle figure notamment le champion du monde du jeu, le Français Jean-Emmanuel Depraz. Créé en 1993, ce jeu de stratégie complexe comptabilise pusieurs centaines de milliers de joueurs en France, et plusieurs dizaines de millions dans le monde, selon les estimations de son éditeur, Wizards of the Coast.

Damien Leloup
Le 20/06 à 17:34

Antoine Dupont, capitaine du XV de France, appelle à voter dans ces « temps difficiles qu’on connaît actuellement »

Après les footballeurs de l’équipe de France, dont son capitaine, Kylian Mbappé, c’est au tour des rugbymen de s’exprimer sur la tenue des élections législatives. « Si j’ai un message à faire passer, c’est surtout d’aller voter, a fait savoir Antoine Dupont, le demi de mêlée international du Stade toulousain, avant la demi-finale du championnat de France, prévue vendredi 21 juin.

Avant de poursuivre : «  On a la chance de pouvoir exprimer notre opinion en allant dans les urnes. On a des valeurs dans le rugby qui sont la diversité (…). Ce sont des valeurs qu’il faut essayer d’apporter dans notre société aussi, avec tous les temps difficile qu’on connaît actuellement. »

En 2022, le capitaine de l’équipe de France de rugby s’était déjà engagé sur le terrain politique en signant une tribune appelant à dire « non » à l’extrême droite, lors du second tour des élections présidentielles entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Antoine Dupont participera aux JO de Paris 2024 avec l’équipe de France de rugby à VII.

En début de semaine, d’autres personnalités du rugby, dont plusieurs anciens joueurs ou entraîneurs tels que Mathieu Blin, Serge Betsen, Mourad Boudjellal, Fulgence Ouédraogo, Pierre Villepreux ou Mathieu Bastareaud, avient eux aussi appelé à faire barrage à l’extrême droite, dans une tribune signée par plus de 180 sportifs, publiée dans l’Equipe.

Philippe Gagnebet (Toulouse, correspondant)
Le 20/06 à 17:15

François Bayrou renvoie dos à dos le RN et le Nouveau Front populaire, « deux dangers mortels pour la société »

En déplacement à Lille pour soutenir des candidats du camp présidentiel dans le département, le président du MoDem a mis en garde jeudi contre les « deux dangers mortels pour la société » que représentent, selon lui, le RN et le Nouveau Front populaire.

Pour le maire de Pau, les électeurs vont se retrouver lors de ce scrutin face à « trois propositions politiques », dont deux sont synonymes de « déstabilisation complète du pays et de l’Europe ». « L’extrémisme des deux côtés constitue un danger aussi grave », a-t-il insisté, mettant sur un pied d’égalité le bloc d’extrême droite et l’alliance passée à gauche. Dans la lignée de la stratégie du camp présidentiel pendant les élections européennes d’en dramatiser les conséquences, M. Bayrou estime que ces législatives dépassent les enjeux « de toutes les élections que nous avons connues depuis la guerre », évoquant les relations avec la Russie et la guerre en Ukraine, la défense, l’immigration ou encore l’économie et les taux d’intérêt.

Arguant, comme Emmanuel Macron avant lui, que la gauche souhaite « supprimer tous les outils qui permettent de réguler l’immigration », il a jugé que les premières victimes en seraient « les pauvres et parmi eux les immigrés en situation régulière ». Pour le président du MoDem, le refus des « extrêmes » exprimé par certaines personnalités politiques « présage à des rassemblements », en vue de la constitution d’une majorité à l’Assemblée nationale. Il a cité Xavier Bertrand, Manuel Valls, François Rebsamen – qui ne sont pas candidats aux législatives –, et Jérôme Guedj parmi les personnalités qui ont « fait un choix de résistance à ces dérives ».

Le 20/06 à 16:52 Vos questions
Bonjour, ça m'a sans doute échappé mais je ne retrouve pas l'étiquetage que Le Monde a réalisé des 4000 et quelques candidats au 1er tour. Vous annoncez que ce travail se trouve sur le site. Afin de s'y retrouver (parmi les candidats et sur votre site foisonnant), pouvez-vous mettre un lien vers votre listing? Merci!
Guy

Bonjour Guy,

Oui, bien sûr, vous pouvez retrouver le gros travail d’étiquetage et de recensement réalisé par nos collègues ci-dessous :

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Le 20/06 à 16:48

Eric Ciotti déplore la classification « union de l’extrême droite » pour ses candidats décidée par le ministère de l’intérieur

Dans un communiqué de presse diffusé jeudi, le président des Républicains, contesté en interne pour son alliance passée avec le Rassemblement national, a dénoncé la classification du ministère de l’intérieur pour ses candidats investis dans cet accord. Alors qu’ils sont étiquetés « union de l’extrême droite », Eric Ciotti a déploré « une basse manœuvre de la Macronie visant à déstabiliser nos candidats et nos électeurs ».

« Cette manipulation grossière orchestrée par le ministère de l’intérieur constitue un scandale démocratique d’une gravité inédite », a-t-il ajouté. Pour M. Ciotti, il est « inacceptable » que cette alliance soit qualifiée d’« union d’extrême droite » quand celle du Nouveau Front populaire, qu’il qualifie d’« extrême gauche séditieuse », est étiquetée « union de la gauche » par la Place Beauvau. « Cette ambivalence de traitement est flagrante », a-t-il fustigé.

Le 20/06 à 15:45 Urgent

Le Conseil constitutionnel rejette dix recours déposés contre le décret organisant les législatives anticipées

Dans un communiqué diffusé ce jeudi après-midi, le Conseil constitutionnel annonce le rejet de dix recours dirigés « contre le décret du 9 juin 2024 portant convocation des électeurs pour l’élection des députés ».

Les requérants estimaient que les dates prévues par le président de la République pour les deux tours des législatives – le 30 juin et le 7 juillet –, « méconnaissaient les exigences du deuxième alinéa de l’article 12 de la Constitution qui impose un délai minimal pour l’organisation des élections législatives anticipées ». Cet article précise que « les élections générales ont lieu vingt jours au moins et quarante jours au plus après la dissolution ». Estimant que le décret de dissolution du 9 juin « a pris effet le jour même », « les dispositions contestées ont mis en œuvre, sans le méconnaître, l’article 12 de la Constitution ».

Autre argument évoqué par les requérants pour s’opposer à ces dates des législatives, la décision de figer les listes électorales « à la date de ce décret » du 9 juin « en Nouvelle-Calédonie, à partir des listes électorales arrêtées le 29 février 2024 ». « Il était notamment reproché à ces dispositions de priver de nombreuses personnes de la possibilité de participer au scrutin », précise le Conseil constitutionnel, altérant selon les plaignants « la sincérité du scrutin ».

Mais, pour la plus haute juridiction en France, cette décision a été prise « afin de tenir compte des contraintes matérielles que représente l’établissement des listes électorales pour les communes et la nécessité d’en disposer au plus tôt ». Pour justifier sa décision, le Conseil constitutionnel rappelle aussi que les électeurs qui estiment « avoir été omis de la liste électorale de leur commune en raison d’une erreur purement matérielle ou avoir été irrégulièrement radiés peuvent saisir le tribunal judiciaire ».

Le Conseil constitutionnel précise, par ailleurs, qu’il statuera « prochainement » sur les autres recours concernant ces élections législatives.

Le 20/06 à 15:17 Vos questions
Bonjour, dans notre circonscription (6è Essonne) nous avons le député sortant Jérome Guedj soutenu par le PS, PC, EELV,Place Publique, PRG. Et nous avons une candidate Front Populaire issue de LFI. Est-ce que l'on doit en conclure que Front Populaire = LFI Que penser aussi de l'absence de candidat représentant le camp présidentiel? Merci.
Tibo

Bonjour Tibo,

Cette circonscription en Essonne est en effet une belle illustration de l’illisibilité et du capharnaüm que représentent ces élections législatives. Dans le cadre de l’accord conclu entre les différents mouvements de gauche, cette circonscription était réservée au Parti socialiste qui a décidé, sans surprise, d’investir le député sortant, Jérôme Guedj.

Mais après plusieurs mois d’attaques des « insoumis » et de Jean-Luc Mélenchon à son encontre – notamment sur la question de l’antisémitisme et de la guerre à Gaza –, M. Guedj a annoncé qu’il ne comptait pas se présenter « sous l’étiquette Front populaire, en dépit de la beauté de ces mots ». « Par devoir de vérité et de loyauté envers les électeurs, je ne peux pas m’associer à l’investiture de LFI liée à cet accord », a-t-il expliqué, évoquant les « divergences profondes avec la direction de cette formation, relatives à la brutalisation du débat public ». Dans la foulée, l’ancienne suppléante de l’élu socialiste, Hella Kribi-Romdhane de Génération.s annonce sa candidature dissidente, avec un suppléant « insoumis », « au nom du Nouveau Front populaire ».

Par ailleurs, le camp présidentiel a en effet décidé de ne pas investir de candidat pour favoriser l’élection de M. Guedj, avec l’espoir que cela facilite les discussions en vue d’une nouvelle reconfiguration de la majorité à l’Assemblée nationale. Emmanuel Macron avait en effet cité son nom au cours de sa conférence de presse la semaine dernière. Mais le député sortant a d’ores et déjà fait savoir qu’en cas de victoire, il « siégerai[t] évidemment au sein du groupe socialiste, pour poursuivre et amplifier [s]es combats d’hier ».

Le 20/06 à 14:46

En campagne dans les Hauts-de-Seine, Edouard Philippe tance Eric Ciotti, le « champion du monde des alliances secrètes »

Entre le camp présidentiel et le président contesté des Républicains (LR), les accusations mutuelles sur des « accords secrets » passés se poursuivent. Alors qu’Eric Ciotti affirme depuis plusieurs jours que les macronistes et LR ont conclu « une alliance secrète » en vue de ces législative, l’ancien premier ministre Edouard Philippe a retourné jeudi la critique à son auteur en l’accusant d’être « le champion du monde des alliances secrètes ». Une référence à l’accord passé entre M. Ciotti et le Rassemblement national, conclu sans en avoir informé les dirigeants LR.

« Il a conçu quelque chose qui même dans le monde des alliances secrètes est inconcevable », a ajouté le président d’Horizons, qui s’est rendu à Asnières-sur-Seine pour soutenir le candidat LR Thomas Lam dans la 2circonscription des Hauts-de-Seine. Dans ce département de l’ouest parisien, la coalition présidentielle - Renaissance, MoDem, Horizons - a conclu une alliance locale avec LR pour s’opposer aux « extrêmes ». Dans la 3circonscription des Hauts-de-Seine, le député LR sortant, Philippe Juvin, n’aura ainsi face à lui aucun concurrent macroniste. Un accord toutefois désapprouvé au niveau national par les dirigeants LR, qui ont décidé d’investir des candidats face à plusieurs candidats du camp présidentiel.

Mais pour Edouard Philippe, dans ce département, « rien n’est secret », assurant qu’un accord « a été signé avec des candidats qui ont considéré que dans le bloc central, il était important de proposer des alternatives crédibles dans chaque circonscription ».

Rappelant que le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, « en prononçant la dissolution de l’Assemblée nationale, a mis tout seul un terme à la majorité présidentielle », M. Philippe a déclaré qu’il s’efforce désormais de « construire une nouvelle majorité parlementaire ». « Franchement, parler d’accord secret pour un truc qui est signé, c’est bizarre, non ? », a-t-il ironisé, tandis que le candidat Thomas Lam a estimé que « l’accord départemental, c’est une logique qui suit celle de notre territoire », où des accords existent déjà entre LR, la macronie et les centristes.

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Le 20/06 à 13:55

Dans le Morbihan, le candidat suspendu du RN pour un tweet nie tout antisémitisme

Joseph Martin, candidat aux législatives dans le Morbihan sous l’étiquette du Rassemblement national (RN) et suspendu par son parti après un message sur les réseaux sociaux en 2018, s’est défendu jeudi de tout antisémitisme auprès de l’Agence France-Presse. « Le gaz a rendu justice aux victimes de la Shoah », avait écrit le 22 octobre 2018 le candidat de la première circonscription du Morbihan, dans un message sur X repéré par le journal Libération.

Le RN avait déclaré mercredi qu’il retirait son soutien à Joseph Martin après ce message jugé antisémite, précisant qu’il était « suspendu » et serait « convoqué en vue de son exclusion ». Selon Joseph Martin, son message était une réaction à la mort, survenu la veille, de la figure d’extrême droite Robert Faurisson, qui niait l’existence du génocide juif par les nazis et l’existence des chambres à gaz. M. Martin pensait à l’époque que cette mort était liée à une fuite de gaz, explique-t-il.

« Mon tweet, c’était pour défendre les juifs contre toutes les idées que cet homme avait vomies », a-t-il affirmé, « une forme de respect vis-à-vis de toutes les victimes de la Shoah et de tous les juifs qui sont martyrisés partout ». M. Martin se défend de toute pensée antisémite et met en avant « des amis juifs qu[’il a ] fait adhérer au RN » ainsi que « cinq ou six candidats de confession juive » qui figuraient sur sa liste lorsqu’il a été candidat aux élections municipales à Poissy (Yvelines).

Le retraité a déploré que ce message – effacé mercredi à la mi-journée – ait été, selon lui, « sorti de son contexte ». « On nuit à mon honneur. On nuit à ma famille », a-t-il lancé, annonçant son intention de porter plainte contre Libération et le journaliste qui avait fait état de l’existence du message. Pour lui, « c’est une cabale nationale [envers lui] parce qu’ils ne voulaient pas qu’[il] gagne la première circonscription du Morbihan ».

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