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« Made in England. The films of Powell and Pressburger », sur Mubi : à la redécouverte des génies britanniques du cinéma

Dans un documentaire passionnant, Martin Scorsese et sa monteuse Thelma Schoonmaker retracent la carrière de ce duo auteur de chefs-d’œuvre des années 1940 à 1960.

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Publié le 28 juin 2024 à 18h30

Temps de Lecture 1 min.

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Martin Scorsese et Michael Powell, en 1981.

Victimes collatérales d’une boutade injuste de François Truffaut (« Dire que le cinéma anglais est mort serait excessif, puisqu’il n’a jamais existé »), Michael Powell et Emeric Pressburger ont eu du mal à trouver leur place dans le panthéon de la cinéphilie française. Le soutien infaillible que Martin Scorsese a apporté à l’œuvre du duo de cinéastes britanniques – Powell, le génie du plateau, Pressburger, le scénariste qui hantait la salle de montage – a corrigé en partie cette méconnaissance.

La diffusion par Mubi de Made in England. The films of Powell and Pressburger offre aux néophytes un vade-mecum idéal pour explorer le cinéma des deux hommes, qui s’est épanoui alors que le Royaume-Uni faisait face à l’agression nazie et à la perte de son statut impérial. Réalisé par le Britannique David Hinton, qui puise dans le matériau accumulé à l’occasion d’un précédent documentaire produit pour la télévision, Made in England bénéficie des services d’un guide idéal en la personne du réalisateur de Taxi Driver.

Enthousiasme communicatif

Le film de Hinton égrène les chefs-d’œuvre connus (Colonel Blimp) ou méconnus (Je sais où je vais), que Scorsese commente en détail. Made in England retrouve l’enthousiasme communicatif des promenades américaine et italienne du cinéaste new-yorkais en son jardin cinéphile. Le ton se fait ici plus élégiaque : la mort et le temps qui passent sont la matière même du cinéma de Powell et Pressburger, le destin des deux hommes, colosses du cinéma britannique plongés dans l’obscurité, délaissés par un public et une industrie volages, fait toucher du doigt la fragilité de l’art et des artistes.

Made in England sert d’introduction rêvée à une œuvre que l’on voudrait aussitôt découvrir ou revoir (on ne trouvera, ces jours-ci, que Les Contes d’Hoffmann, de 1951, sur MyCanal, ainsi qu’Une question de vie ou de mort, de 1946, La Mort apprivoisée, de 1949, et Le Voyeur, de 1960, sur les plates-formes de VoD). C’est aussi une addition tardive et passionnante à l’œuvre d’historien et d’amoureux du cinéma que Martin Scorsese a construite, comme cinéaste plutôt que comme critique.

Made in England. The films of Powell and Pressburger, documentaire de David Hinton (EU-RU, 2024, 131 min).

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